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L'affaire Boulanger

Publié le 27/02/2008

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Un grand maladroit. Sorti de Saint-Cyr, Georges Boulanger, né à Rennes le 29 avril 1837, combat courageusement aux colonies et pendant la guerre de 1870. Sa carrière est brillante. Ambitieux, ayant le goût du panache, il affiche des sentiments républicains et, grâce à la recommandation de Clemenceau, il entre, en 1886, dans le cabinet Freycinet comme ministre de la Guerre. Sa prestance, son éloquence, sa sollicitude envers l'armée et d'excellentes réformes (adoption du fusil Lebel, amélioration du sort du troupier, entre autres) lui valent une immense popularité, renforcée par son attitude énergique lors de l'incident Schnaebelé. Le général Boulanger se fait encore remarquer par son zèle républicain. Il oblige les séminaristes à faire leur service militaire et radie des cadres le duc d'Aumale. Inquiets, les républicains modérés profitent d'une crise ministérielle pour l'écarter et le nomment à la tête du 13e corps à Clermont-Ferrand. Le 8 juillet 1887, plus de 50000 personnes envahissent la gare de Lyon et tentent de s'opposer à son départ. Le général doit monter sur une locomotive haut le pied. Son départ ne fait que renforcer sa popularité. Tout Paris chante: «Il reviendra Boulange, Boulange!» A un moment où la République est ébranlée par des scandales (affaire des décorations), Boulanger devient le chef d'une coalition hétéroclite qui rassemble des radicaux aigris, des nationalistes impatients de la «revanche», des bonapartistes et des orléanistes. Le boulangisme fait figure de syndicat des mécontents.

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