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L'AFFAIRE DES POISONS

Publié le 22/02/2012

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L'Affaire des poisons, dont le retentissement devait être énorme au cours du Grand Siècle, débute le 25 mars 1676, avec l'arrestation, dans un couvent de Liège, de la marquise de Brinvilliers. Celle-ci est recherchée depuis la mort de son amant, un jeune officier du nom de Godin de Sainte-Croix, qui a laissé une cassette riche en documents. Ceux-ci révèlent que le couple, pour de basses questions d'intérêt, s'est livré à une série d'empoisonnements sur le père, les deux frères et la soeur de la marquise, au moyen d'un poison à base d'arsenic enrichi de4décoctions diverses et qui prendra bientôt le nom de «poudre de succession».

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) r L'affaire des poisons Scandale au pied du trône 1670-1680 Une série d'affaires d'empoisonnement a défrayé la chronique sous Louis XIV.

Déjà en 1670, la mort subite d'Henriette d'Angleterre, l'épouse de «Monsieur», a éveillé des soupçons; mais, en 1676, après le procès de la marquise de Brin- villiers qui a empoisonné père, frères et autres «gêneurs», les enquêteurs décou- vrent dans le milieu des diseuses de bonne aventure, devins et autres sor- ciers, un véritable réseau de fabricants et de marchands de drogues; certaines d'entre elles fatales, comme l'arsenic, sont appelées plaisamment «poudre de succession».

Louvois transmet au roi les rapports du lieutenant général de la police La Rey- nie.

Ce dernier établit que la pratique de la sorcellerie, la célébration de messes noires ou de rites sacrificiels, touchent tous les milieux, à Paris comme dans les provinces.

Indigné, Louis XIV décide la création, en 1679, d'un tribunal d'excep- tion, dit «chambre royale de l'Arsenal» ou «chambre ardente», pour juger ces sortes de crimes.

Cette Cour spéciale des poisons va tenir près de 200 audiences et procéder à 800 interrogatoires.

Il n'est tenu compte ni de la naissance ni du rang ni de la fortu- ne; trente-quatre exécutions, quatre con- damnations aux galères, une trentaine de peines diverses frappent les inculpés roturiers.

Parmi ceux-ci se distingue la principale accusée Catherine Deshayes, dite la Voisin, brûlée vive en place de Grève, le 22 février 1680, après avoir eu la main coupée.

Au cours de leurs interrogatoires, la Voisin et, après elle, ses acolytes, comme sa belle-fille Catherine Monvoi- sin, la Filastre, la Bossue, la Vigoureux, le diabolique abbé Guibourg, ont donné les noms de leurs meilleurs clients.

Parmi ceux-ci figurent de hauts person- nages de la noblesse: la comtesse de Soissons et la duchesse de Bouillon, le maréchal de Luxembourg, le duc de Vendôme, la comtesse de Beaufort, le prince de Tingry, la duchesse de Foix, les Polignac, Racine, soupçonné d'avoir empoisonné la Du Parc par jalousie...

enfin la marquise de Montespan, la favorite du roi.

Mme de Montespan était en rapport avec la Voisin depuis 1666; il est à peu près certain qu'elle pratiquait des rites magiques dans l'espoir de conserver l'amour du souverain, mais il n'a pas été prouvé qu'elle lui faisait absorber, dans le même but, des potions exaltantes, ni qu'elle ait tenté d'empoisonner sa rivale, Mlle de Fontanges.

En septembre 1680, devant l'ampleur du scandale, Louis XIV, effrayé, sus- pend les séances de la «chambre arden- te».

Publiquement, il revient à sa femme et, secrètement, se lie à une unique et sé- vère amie, Mme de Maintenon.

L'affaire des poisons Scandale au pied du trône 1670-1680 Une série d'affaires d'empoisonnement a défrayé la chronique sous Louis XIV.

Déjà en 1670, la mort subite d'Henriette d'Angleterre, l'épouse de «Monsieur», a éveillé des soupçons; mais, en 1676, après le procès de la marquise de Brin­ villiers qui a empoisonné père, frères et autres «gêneurs», les enquêteurs décou­ vrent dans le milieu des diseuses de bonne aventure, devins et autres sor­ ciers, un véritable réseau de fabricants et de marchands de drogues; certaines d'entre elles fatales, comme l'arsenic, sont appelées plaisamment «poudre de succession».

Louvois transmet au roi les rapports du lieutenant général de la police La Rey­ nie.

Ce dernier établit que la pratique de la sorcellerie, la célébration de messes noires ou de rites sacrificiels, touchent tous les milieux, à Paris comme dans les provinces.

Indigné, Louis XIV décide la création, en 1679, d'un tribunal d'excep­ tion, dit «chambre royale de l'Arsenal» ou «chambre ardente», pour juger ces sortes de crimes.

Cette Cour spéciale des poisons va tenir près de 200 audiences et procéder à 800 interrogatoires.

Il n'est tenu compte ni de la naissance ni du rang ni de la fortu­ ne; trente-quatre exécutions, quatre con­ damnations aux galères, une trentaine de peines diverses frappent les inculpés roturiers.

Parmi ceux-ci se distingue la principale accusée Catherine Deshayes, dite la Voisin, brûlée vive en place de Grève, le 22 février 1680, après avoir eu la main coupée.

Au cours de leurs interrogatoires, la Voisin et, après elle, ses acolytes, comme sa belle-fille Catherine Monvoi­ sin, la Filastre, la Bossue, la Vigoureux, le diabolique abbé Guibourg, ont donné les noms de leurs meilleurs clients.

Parmi ceux-ci figurent de hauts person­ nages de la noblesse: la comtesse de Soissons et la duchesse de Bouillon, le maréchal de Luxembourg, le duc de Vendôme, la comtesse de Beaufort, le prince de Tingry, la duchesse de Foix, les Polignac, Racine, soupçonné d'avoir empoisonné la Du Parc par jalousie ...

enfin la marquise de Montespan, la favorite du roi.

Mme de Montespan était en rapport avec la Voisin depuis 1666; il est à peu près certain qu'elle pratiquait des rites magiques dans l'espoir de conserver l'amour du souverain, mais il n'a pas été prouvé qu'elle lui faisait absorber, dans le même but, des potions exaltantes, ni qu'elle ait tenté d'empoisonner sa rivale, Mlle de Fontanges.

En septembre 1680, devant l'ampleur du scandale, Louis XIV, effrayé, sus­ pend les séances de la «chambre arden­ te».

Publiquement, il revient à sa femme et, secrètement, se lie à une unique et sé­ vère amie, Mme de Maintenon.. »

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