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L'Afrique Australe de 1944 à 1977: République sud-africaine - Namibie - Rhodésie - Angola - Mozambique

Publié le 15/11/2011

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L'apartheid

Trois millions d'Eurqpéens, implantés depuis le XVIIe siècle, font face à dix millions de Bantous, issus de l'Afrique centrale et venus se substituer aux Hottentots indigènes. Les Mrikanders, descendants des Boers, se trouvent devant un angoissant problème : subir la règle d'une communauté bantoue largement majoritaire, ou s'expatrier mais sans avoir de position de repli dans une mèrepatrie. C'est pourquoi la minorité blanche de la République sud-africaine, qui jouit seule des droits politiques, applique aux rapports raciaux la formule de l'« apartheid«, ségrégation sociale et territoriale qui ne serait pas hostile au progrès intellectuel et à la promotion des Mricains ; mais l'évolution des deux groupes ethniques doit s'accomplir parallèlement et sans intégration. Cette entorse au principe de l'égalité des races a heurté l'opinion internationale.

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« plupart des capitales mondiales, on préférerait voir des régimes noirs au pouvoir plutôt que de per­ mettre une nouvelle intervention soviétique.

République Sud-Africaine La République (31 mai 1961) Devant l'hostilité de la Grande-Bretagne à l'apartheid (v.

infra), les condamnations de l'O.N.U.

et les critiques des Etats membres du Common­ wealth, les Sud-Africains érigent leur Union sud­ africaine (Etat indépendant depuis 1910) en Répu­ blique (référendum du 5 octobre 1960), devenue le 31 mai 1961 la République sud-africaine, totale­ ment indépendante de la Grande-Bretagne puis­ qu'elle s'est même retirée du Commonwealth.

Les élections d'octobre ont renforcé l'autorité du chef du gouvernement : M.

Verwoerd.

En septembre 1966, M.

Verwoerd est assassiné par un Blanc ; son successeur, M.

Vorster, accentuera la politique ségrégationniste.

Principale puissance économique du continent, l'Afrique du Sud se refuse à coopérer avec des diri­ geants noirs, c'est un important facteur de déséqui­ libre dans l'Afrique en mouvement.

L'aide qu'elle a apportée au Congo de M.

Tshombé, sa solidarité avec le Portugal en guerre sur le sol africain et avec la Rhodésie depuis 1966, son soutien au Malawi et aux anciens protectorats britanniques Lesotho, Botswana et Ngwane ainsi qu'à la Namibie, mon­ trent la ligne de la politique extéi:'ieure suivie à Pre- to~ .

La prospérité de ce pays aux immenses richesses minières est due à l'extension des ventes d'or, à Le gouvernement de M.

Vorster maintient sa politique raciste en République sud-africaine où la révolte de la population noire est toujours durement réprimée lA.

de Borchgrave /Gamma! l'accroissement des investissements étrangers.

et, pendant quelques années, à la fermeture du canal de Suez.

Les Noirs, installés dans les zones de peu­ plement blanc y assurent une indispensable main­ d'œuvre.

L'apartheid Trois millions d'Eurqpéens, implantés depuis le XVII• siècle, font face à dix millions de Bantous, issus de l'Afrique centrale et venus se substituer aux Hottentots indigènes.

Les Mrikanders, descen­ dants des Boers, se trouvent devant un angoissant problème : subir la règle d'une communauté ban­ toue largement majoritaire, ou s'expatrier mais sans avoir de position de repli dans une mère­ patrie.

C'est pourquoi la minorité blanche de la République sud-africaine, qui jouit seule des droits politiques, applique aux rapports raciaux la formule de l'« apartheid», ségrégation sociale et territoriale qui ne serait pas hostile au progrès intellectuel et à la promotion des Mricains ; mais l'évolution des· deux groupes ethniques doit s'ac­ complir parallèlement et sans intégration.

Cette entorse au principe de l'égalité des races a heurté l'opinion internationale.

Le gouvernement sud-africain croit trouver la solution à ce problème inquiétant en accélérant la création des « Bantoustans » (Etats noirs à autono­ mie interne dont le Transkéi créé en 1963, fut la première réalisation), mais cela ne le résout pas.

Les Bantoustans sont morcelés, enclavés en terri­ toire blanc et leur niveau de développement est très faible.. »

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