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L’Algérie

Publié le 12/02/2019

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L’armée et la bureaucratie, craignant une nouvelle victoire du FIS, bloquent les élections législatives de 1991 après le premier tour et Chadli, qui cherchait à négocier avec les islamistes, doit quitter ses fonctions en 1992. Un Haut Comité d’État est alors mis en place, dirigé par Mohammed Boudiaf. La violence explose et ce dernier est assassiné en juin de la même année.

 

Ses deux successeurs Ali Kafi (1992-1994) et Lia-mine Zéroual (en poste depuis 1994) se rangent clairement dans le camp des «éradicateurs»,qui refusent toute négociation avec les islamistes. En 1993 un nouveau groupe islamiste, bien plus radical que le FIS, les Groupes islamiques armés (GIA), lance une campagne terroriste impitoyable : les attentats et les massacres se multiplient

 

Après des années d’état d’urgence, le gouvernement tente de regagner une légitimité démocratique en organisant des élections présidentielles, en 1995,dont le FIS est exclu ; certains partis de l’opposition légale boycottent ces élections, mais le processus électoral semble avoir été plutôt démocratique et bien suivi par la population, lassée par les massacres; sans trop de surprise, Lia-mine Zéroual est recon-

 

quables parmi lesquels saint Augustin (354-430) qui a laissé les Confessions et la Cité de Dieu. Au xxr siècle, des écrivains algériens de langue française, comme Rachid Boudjedra (/g Répudiation') et Rachid Mimouni (le Fleuve détourné) ont acquis une renommée internationale; la tradition littéraire arabe a connu une renaissance dans les années 1960, surtout dans le domaine de la poésie.

 

Le cinéma algérien est très vivant et le réalisateur Mohamed Lakhdar Hamina a reçu en 1975 la Palme d’or du Festival de Cannes pour son film Chronique des années de braise. Enfin, la musique arabo-berbère traditionnelle a formé la base d’un genre musical très particulier, propre à l’Algérie, le raï (Cheikha Remitti, Khaled.Cheb Mami).

duit à son poste de président avec 61 % des voix et les partis proches du gouvernement emportent la majorité des sièges de l’Assemblée nationale.

 

Cette manœuvre n’a pas mis fin à la guerre civile,qui a coûté officiellement la vie à plus de 80000 Algériens entre 1992 et 1997. La fraude électorale, qui a entaché les résultats lors des élections locales d’octobre 1997, entraînent la suspicion des principaux partis qui organisent des manifestations. En décembre les élections au suffrage indirect du Conseil de la Nation octroie 80 sièges (sur 96) au parti présidentiel..

 

L’Algérie est une république présidentielle où l’islam est religion d’État. Le président est élu pour 5 ans au suffrage universel ; le Parlement est composé d’une Assemblée nationale, élue au suffrage universel, et d’une Chambre haute, le Conseil de la nation (dont un tiers des membres est nommé par le chef de l’État).

CULTURE - On trouve en Algérie des vestiges importants de l’époque romaine (Hippone, Tipaza, Timgad). L’art berbère,

 

toujours très vigoureux, peut être considéré comme

le plus spécifiquement algérien (plâtres sculptés de Sidrata, Xe siècle). L’Algérie a connu les grands courants de l’art musulman: influence tunisienne (châ-

teau d’Achir), influence marocaine-almohade (grandes mosquées d’Alger et de Nédroma) et influence ottomane (palais de Constantine).

GÉOGRAPHIE - Du nord au sud de l’Algérie se succèdent plusieurs régions naturelles parallèles de superficie inégale.

Les montagnes de l’Atlas tellien (point culminant situé dans le massif de la Djurdura à 2308 m) sont

séparées de la mer par des plaines côtières, étroites et

discontinues: la plaine de la Mitidja.au centre,est une

des plus fertiles. Au sud de l’Atlas tellien s’étend une

zone de hauts plateaux -les hautes plaines de Constantine, à l’est, et les hautes plaines algéro-oranaises, à l’ouest- entaillés par des bassins parfois profonds, les chotts. Au-delà de ces plateaux com-

mence l’Atlas saharien, formé d’une succession de

monts (Ksour,Amour,Ouled-Naïl,Aurès) parfois élevés (2328 m au Chelia Béni dans les Aurès). Ce massif s’ouvre, au sud,sur le Sahara,qui s’étend en Algérie sur environ 2000000 de km2; alternent alors des plaines désolées, des vastes plateaux, les hamadas, découpés par des oueds (cours d’eau irréguliers) et d'immenses ensembles dunaires.les ergs.Au sud-est enfin,rompant la monotonie du désert, se dresse le massif du Hoggar, dont le sommet, le mont Tahat, atteint 2 908 m.

 

La plaine côtière bénéficie d’un climat méditerranéen. Les montagnes côtières sont plus froides et plus arrosées ; les plus hauts sommets se couvrent parfois de neige en hiver. Les plateaux ont un climat semi-aride, avec des hivers et des étés très secs, et de très forts contrastes de températures. Ces grandes variations saisonnières et journalières se retrouvent aussi dans la région saharienne où les précipitations sont très faibles. La végétation des plaines du littoral est composée d’arbustes et d’épineux. Les montagnes du Tell, autrefois recouvertes de forêts de cèdres et de chênes très étendues, ne couvrent plus que 1,6% du territoire. La région des hautes plaines est recouverte d’une steppe aride.L’intermittence des oueds et la brutalité de leurs crues rendent nécessaire leur maîtrise. Hormis quelques oasis, le Sahara algérien est désertique. Dans les zones de montagnes, on trouve encore une faune sauvage (sanglier, chacal, lynx) ; le Sahara abrite des gazelles et des oryx.

 

La surexploitation des sols et la déforestation appauvrissent les terres dans beaucoup de régions ; de plus, le Sahara gagne du terrain.

POPULATION - Les Berbères, qui consti-tuent 20% de la population,sont concentrés  dans les zones montagneuses. Les 80% restant sont de souche arabe, descendant des populations arrivées au viiie siècle en Algérie.

 

La population compte 99,9% de musulmans, majoritairement sunnites, et 0,1 % de chrétiens. Dans le Mzab, autour de Ghardaïa, on trouve une communauté kha-ridjite importante (pratiquant une forme particulière de l’islam). La croissance démographique tend à se ralentir, mais l’accroissement naturel est encore de 22,9 % par an (les moins de 20 ans représentent 50 % de la population). Plus de 1,2 million d’Algériens vivent à l’étranger.90% de la population se concentre au nord, dans la plaine côtière et dans les montagnes du Tell ; c’est dans cette zone que se trouvent les principales villes (55,8% de citadins) :Alger (El-Djezaïr),la capitale (3,7 millions d’hab.en 1995),l’un des plus grands ports industriels de la Méditerrannée ; Oran (663504 habitants en 1987), le second port de commerce et centre industriel actif; Constantine (448578 habitants),autre grand centre industriel et carrefour vers le Sahara.

ÉCONOMIE - Le sous-sol algérien regorge de gisements minéraux: fer, phosphates, plomb, zinc. Mais les hydrocarbures (pétrole et gaz), que l’on trouve dans le Sahara, constituent la principale richesse du pays; ils sont exploités depuis 1958. L’Algérie dispose de la 8e réserve mon-

« diale de gaz (2' rang pour sa production de gaz natu­ rel liquéfié) et de la 14'réserve de pétrole.

Un gazoduc relie l'Algérie à l'Europe via le Maroc et l'Espagne.

Le secteur primaire emploie 23,3% des actifs sur 3,4% de la superficie du territoire.

La production agri­ cole ne couvrant que 25% des besoins alimentaires du pays,!' Algérie reste très dépendante de ces importa­ tions et son déficit est considérable.

Les zones côtières et les vallées de montagnes accueillent les cultures vivrières: blé, orge, pommes de terre, tomates, olives.

Les hautes plaines sont le fief des pasteurs nomades, e s. »

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