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L'amiral de Coligny, victime de la Saint-Barthélemy

Publié le 06/04/2013

Extrait du document

coligny

 

Le 22 août, à 11 heures, l'amiral de Coligny, chef des protestants français, sort du Louvre où il a assisté au Conseil du roi et regagne son logis de l'hôtel de Rochefort, rue de Béthisy, l'actuelle rue de Rivoli. Alors qu'il lit, en marchant, une requête qu'on vient de lui remettre, une arquebusade lui arrache l'index de la main droite et le blesse au bras...

 

coligny

« La première victime Affaibli par sa blessure, Coli­ gny est serein mais ne se fait plus d'illusions.

Il conjure ses proches de fuir mais lui reste­ ra, son sort est désormais entre les mains de Dieu.

Lorsqu'ils arrivent rue de Béthisy, Guise et ses sbires se font ouvrir au prétexte que quelqu'un désire parler à l'amiral de la part du roi.

Ils enfoncent la porte de la chambre de Coligny et le tue puis jette son corps par la fenêtre .

Lorsque la dépouille de l'amiral tombe à ses pieds, Guise, qui attendait dans la cour, essuie le sang qui inon- .

de le visage du vieil homme et s'exclame : " Ma foi, c'est bien lui !" Gratifiant le cadavre d'un dernier et méprisant coup de pied, il tourne les talons et s'en va.

Le jour se lève à peine et, dans Paris, le massacre bat déjà son plein.

La double mort de Coligny Abandonné par Guise et ses hommes, le cadavre de Coli ­ gny est mutilé par la popula­ ce .

On lui coupe les mains et la tête, on l'émascule, on le traîne dans la boue puis on le jette dans la Seine .

Repêché le lendemain, le corps du défunt est pendu et brûlé sur un bûcher de fortune .

La dépouille de l'amiral est enfin arrachée à ses tortionnaires lorsque, quelques jours plus tard, elle est récupérée pen­ dant la nuit par des serviteurs de François de Montmorency et transportée à Chantilly dans un cercueil de plomb.

Coligny est jugé, à titre posthume, comme chef de la conspiration que la Saint-Barthélemy est censée avoir châtiée .

La sen­ tence de mort est prononcée . ..

Les armoiries de l'amiral sont L:ASSASSINAT DE COLIGNY RACONTÉ PAR UN TÉMOIN «M.

de Guise avec une troupe nombreuse se rendit en l'hôtel de l'amiral, qu'ils avaient ordre d'égorger.

Ils jetèrent bas la porte et mon­ tèrent l'escalier.

En haut, ils rencontrèrent 8 à IO serviteurs qu'ils tuèrent et aperçurent l'amiral au pied de son lit revêtu d'une robe fourrée.

«Es-tu l'amiral ?» il répondit que oui, alors l'un d'eux saisit son épée et s'apprête à lui plonger dans la poitrine.

Mais lui : «Ah ! Jeune soldat, ayez pitié de la vieillesse !» Parole, on lui décharge deux pistolets en pleine figure tandis qu'un autre lui pousse son épieu dans la bouche et qu'un troisième le frappe d'une hache.

On le laisse gisant ...

Puis, certains des hommes paraissent au balcon «li est mort !» De Guise, en bas, ne veut pas le croire, il demande qu'on le leur jette par la fenêtre, ce qui est fait.

On dépouille le cadavre et, quand il est nu, on en arrache des lambeaux de chair, on l'émascule et on le décapite.

Il sera ensuite pendu par les pieds au gibet de Montfaucon ...

» brisées et foulées au pied par le bourreau .

Ses biens sont confisqués, son château de Châtillon-sur-Loing rasé . ..

Ses descendants sont dégradés de la noblesse.

En juin 1599 , Henri IV réhabili­ tera la mémoire de l'amiral de Coligny en ordonnant que soient rayés des registres tous les arrêts et jugements rendus par la cour du parlement de Paris .

Son nom restera dans l'histoire comme celui d'une victime innocente d'un des massacres les plus sanglants que la France ait connus.. »

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