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L'annulation du mariage d'Henri IV et de la reine Margot

Publié le 25/08/2013

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Lors d'une première étape à Florence, Sillery laisse entendre au cardinal de la ville que le souverain n'a plus l'intention d'épouser sa maîtresse. En Toscane, il demande au nom du roi un nouveau portrait de la princesse Marie de Médicis. Mais l'agent du grand-duc, Bon-ciani, est catégorique : « Le roi de France feint de vouloir épouser la princesse pour obtenir l'annulation ; celle-ci obtenue, il épousera Gabrielle, affirme-t-il (...), Sillery va en Italie pour tromper tout le monde ; il doit pour obtenir l'annulation promettre de grandes choses à Sa Sainteté. « Le 22 février 1599, il annonce : « La reine a révoqué sa procuration, s'excusant auprès de Sa Majesté de ne pouvoir faire autrement sans grave surcharge de sa conscience.

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« elle estime qu'elle met son âme en danger manifeste .

» Pourtant, le 9 mars, Bonciani mentionne la dot prévue pour la princesse Marie, conseillant d'en débattre le montant avec le ministre Sully.

Le 23 février, Henri IV annonce son mariage prochain avec Gabrielle d'Es ­ trées, mais, le 21 mars , il envoie une nouvelle mission à Florence ...

Enfin, ces incertitu­ des sont levées, au grand cha­ grin du roi et au grand soula­ gement de son entourage , par la disparition de la favorite qui , le 10 avril, meurt en don­ nant le jour à son quatrième enfant.

Une enquête favorable Des dépêches annonçant ce décès partent aussitôt de Paris pour Rome , Venise, Florence, où l'on se réjouit grandement.

La rei .ne Margot s 'active désor­ mais à son « démariage » , sommant Sully de hâter la pro­ cédure.

A Rome, les émissai­ res d'Henri IV pressent le sou­ verain pontife , qui , le 31 août, admet le principe d'une annu­ lation canonique et, le mois suivant , nomme des commis­ saires chargés d' enquêter auprès du couple royal.

De leur côté, tous les cardinaux ro­ mains reçoivent la visite d'en­ voyés français ayant pour mis­ sion d' emporter leur accord .

L'enquête des commissaires en France se révèle favorable .

Le 24 octobre , une bulle ponti­ ficale annule le mariage .

Le 17 décembre suivant , la sentence des commissaires est pronon ­ cée et notifiée aux parties cinq jours plus tard .

Les ex-épou x s'en félicitent.

« Ma sœur , écrit Henri IV à la reine Margot, si Dieu a permis que le lien de notre conjonc­ tion ait été dissous, Sa justice divine l'a fait autant pour notre particulier repos que pour le bien public du royaume .

» Ce à quoi la reine répond : « Il faut déférer à Dieu la gloire des heureux événements ( ...

) en me donnant votre paix en laquelle Votre Majesté fait re­ luire sa clémence.

» Elle a auparavant écrit au conseiller ~E DITI ONS llll!ll! ATLAS UN DIVORCE POUR « PAR,ENTÉ SPIRITUELLE » Sur une suggestion du prélat français Arnaud d'Ossat à Rome, on avance pour le « démariage » d'Henri IV et de Marguerite de Valois l'argument de la « parenté spirituelle », soit la relation de parrain à filleul.

Le petit Henri de Navarre a en effet eu pour parrain le roi de France Henri II et se trouve de ce fait être le frère spirituel de la princesse Marguerite ...

Le concile de Trente a certes annulé cet empêchement en 1564, mais cette mesure n'est pas rétroactive.

On déniche à Pau quelques survivants de la cérémonie du baptême, qui a eu lieu en 1554 et on leur fait signer une attestation selon laquelle le cardinal de Bourbon, qui y assistait comme parrain au même titre qu'Henri d'Albret, le grand-père de l'enfant, ne faisait que représenter le roi Henri Il, «vrai » parrain du futur Henri IV.

Obtenue le 20 septembre, cette attestation a un effet rapide sur la décision du pape Clément VIII, l'argument étant déclaré recevable.

Philippe de Mornay, qui, en 159 3, a entamé la procédure de divorce : « j'ai loué Dieu que Sa Majesté eût obtenu de Rome ce qu'il désirait .

Pour le fait de ma procuration , j'écris à Sa Majesté pour l'assurer que ma volonté ne me changera jamais au vœu que je lui ai fait d'une entière et parfaite obéissance .» Il est vrai que la reine Margot garde ses titres de reine et de duchesse de Valois, et obtient, comme elle l'a exigé, deux pensions de cinquante mille .

liv res chacune et deux cent mille écus d'indemnité .. »

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