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L’assassinat, le 6 février, du préfet de Corse Claude Erignac

Publié le 05/12/2018

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L’assassinat, le 6 février, du préfet de Corse Claude Erignac soulève l’indignation dans l’île et décide les pouvoirs publics à redoubler d’efforts pour y restaurer l’ordre républicain. Investi de cette délicate mission, le nouveau préfet, Bernard Bonnet, prend des mesures spectaculaires pour démanteler les réseaux qui quadrillent une société gangrenée par la collusion entre mafias politiques et nationalistes. Maître d’œuvre d’une « opération mains propres », il entend rétablir l’Etat de droit en Corse.

AU SERVICE DE L'ÉTAT DE DROIT

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Claude Erignac vivait le métier de représentant de l’État comme une vocation qu’il accomplissait avec intégrité et rigueur partout où il était appelé. D’origine cévenole et protestante, serviteur zélé de Dieu et de l’État, Claude Erignac avait vite appris à aimer la Corse, où il avait été nommé en 1996 et où il comptait rester « longtemps encore » ; victime de son excessive confiance, il est tué à l’âge de soixante ans, sans avoir eu le temps d’avancer dans son enquête sur la gestion des fonds publics dont on retrouvera les notes. Bernard Bonnet, cinquante ans, reprend le flambeau, avec un style tout autre. Connaissant bien la Corse pour y avoir été préfet délégué pour la sécurité au début des années 90, il sait qu’il ne s’y fera pas que des amis et s’entoure d’une protection rapprochée. Dans le palais Lantivy transformé en blockhaus, il règne en solitaire, en proconsul, disent les mauvaises langues...

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