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L'Assise des armes

Publié le 13/04/2013

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En 1181, promulguée en Normandie, puis étendue à l'ensemble des domaines continentaux des Plantagenêt et à l'Angleterre, l'Assise des annes pose les bases d'une armée nationale. Mais, mettant en place une force défensive, et non pas offensive, cette mesure montre aussi combien le roi Hency II est soucieux de maintenir son royaume en paix.

« angevines en meubles doit entretenir un cheval et des armes, c'est-à-dire un haubert (une cotte de mailles), un bou­ clier, une épée et une lance .

Ceux qui ne possèdent que qua­ rante, trente ou vingt-cinq livres, doivent disposer d'un hauber­ geon, d'une lance et d'une épée, ou d'un arc et de flèches.

Jusqu'alors, les roturiers ont tou­ jours été redevables d'une sorte de service militaire en étant affectés à la garde et à la défense des villes et des châ­ teaux.

Henry Plantagenêt a conscience que la société mé­ diévale, fondée sur la tradition, ne goûte guère la « novelleté ».

D'une manière générale, ses contemporains préfèrent recou­ rir à des moyens éprouvés par le passé, quitte à les dévelop­ per et à la adapter aux impéra­ tifs du temps .

Ainsi, en repre­ nant pour partie la vieille insti­ tution saxonne du « fyrd », L:As ­ sise des armes est d'autant mieux acceptée par ses sujets.

Une mesure imitée · par le roi Philippe Auguste La création de cette nouvelle force, défensive et non pas offen ­ sive, montre que la principale préoccupation d'Henry Planta­ genêt est désormais de mainte ­ nir son royaume en paix .

La mili ­ ce ne peut être employée hors des régions où elle a été consti- tuée et aucun service n'est pré­ vu, pas même celui de la chevauchée.

En revanche, sa puissance défensive est loin d'être négligeable et elle per­ met d'assurer la sécurité des châteaux et des villes- d'autant plus , pour les cités alors en plei­ ne expansion, que le roi pra­ tique une politique de fran­ chises urbaines pour se les ral­ lier .

La mesure paraît si oppor­ tune, si efficace - et si redou­ table l - que le roi de France Philippe Auguste et le comte de Flandre, même s'ils sont alors alliés au Plantagenêt, s'empres­ sent de l'imiter.

A la fin de l'année 1181, I.:Assise des armes est étendue à l'Angle­ terre.

Conformément à l'article premier de ce texte d'une extrê­ me précision, les tenants de fiefs doivent disposer d'autant d'équipements complets- hau­ bert, casque, bouclier et lance­ qu'ils possèdent de fiefs.

Tous les laïcs libres possédant seize marcs, en meubles ou en reve­ nu, doivent disposer du même armement.

L:article 3 oblige tous ceux qui possèdent dix marcs à disposer d'un hauber ­ geon, d'un chapeau de fer et d'une lance.

Conformément à l 'article 6, tout surplus d'équipe­ ment ou d'armement doit être vendu ou remis à un combat- tant.

Il ne doit en aucun cas être inutilisé et nul ne doit posséder plus que son armement person­ nel et que celui de ses hommes.

Les articles 7 et 8 précisent que le matériel militaire ne peut être ni mis en gage, ni exporté.

L:article 9 instaure la fonction de juge itinérant devant procéder à des enquêtes jurées (menées ave~ un jury) afin de signaler ceux qui auraient pu se soustrai­ re à l'obligation d'entretenir leurs armes.

Le douzième et dernier article interdit l'exporta­ tion des navires ou du bois propre à la construction navale.

LA PERFECTION DE L'EMPIRE ANGEVIN L'Empire Plantagenêt est conçu comme un État fort, mals dans le cadre du système féodal.

A la suite des mesures de réorganisation prises par Henry Il Plantagenêt, ce système a atteint, pour l'époque, un très haut degré de perfection.

La monarchie capétienne n'y parviendra qu'une centaine d'années plus tard, à l'apogée du règne de Louis IX.

Et elle ne pourra y atteindre que grâce à l'action réformatrice de Phitlppe Auguste qui s'inspirera pour 1,1ne bonne part des institutions régissant les domaines d'Henry Il Plantagenêt et de Richard l"' Cœur de Lion.. »

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