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Lázaro Cárdenas

Publié le 27/02/2008

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A bien des égards, le personnage hors du commun que fut Lázaro Cárdenas peut être considéré comme une incarnation particulièrement réussie de son Mexique natal. Cet homme d'État, dont les prises de position ont marqué d'une empreinte indélébile la politique de son pays dans les années 30, est à la fois l'aboutissement d'un chapitre de l'histoire mexicaine ­ la révolution et le point de départ d'une nouvelle étape ­ l'ouverture sur le monde moderne. La vie de Cárdenas est étroitement liée à l'épopée tumultueuse du Mexique du XXe siècle. Né le 21 mai 1895 à Jiquilpan, dans le Michoacan, au nord de Mexico, le jeune Lázaro est d'extraction modeste : ses parents n'ont même pas les moyens de l'envoyer à l'école jusqu'à la fin de ses études secondaires, et, pour éviter d'être un fardeau pour les siens, adolescent encore, Cárdenas s'engage comme volontaire dans l'armée. Le long mandat de Porfirio Díaz, qui avait fini par tourner à la dictature, avait exaspéré les Mexicains et, de San Luis Potosi, Francisco Madero avait lancé en 1910 un appel au soulèvement national à l'occasion du centenaire de l'indépendance. Devant la montée de la vague populaire et l'éclatement des mécontentements trop longtemps tenus sous le boisseau, Porfirio Díaz se démet en 1911 et prend le chemin de l'exil : la révolution mexicaine a commencé. Elle s'étendra finalement sur plusieurs années, pratiquement jusqu'en 1920, quand les tensions se relâcheront vraiment après des crêtes de paroxysme.

« Cârdenas (Làzaro) 1 Révolutionnaire, artisan du Mexique moderne, promo­ teur de la nationalisation du pétrole mexicain, le général Lâzaro Cârdenas est aux yeux de toute l'Amérique latine l'une des figures prestigieuses du xx• siècle.

Le souvenir de ses années à la présidence de la République mexicaine, années de travail et de réalisations suivies par une retraite modeste, reste vif.

On s'accorde à louer l'intégrHé de son administration.

Même ceux qui lui reprochent de ne pas avoir été assez loin dans la socialisation rendent hom­ mage à son œuvre.

2 Métis d'Indiens zapotèques, il naît dans une très pau­ vre famille de Jiguilpan, dans le Michoacan, un Ëtat du Mexique central.

Il ne reste guère plus de trois ans sur les bancs de l'école et, à quinze ans, lie son destin aux troupes révolutionnaires.

Son courage fait vite de lui un grand caudillo.

A la fin des combats, il devient générat, gouverneur de son Ëtat natal, ministre de la Marine et de la Guerre.

Et, très rapidement, sa popularité croit dans tout le pays.

3 Pourtant les heures héroïques du combat populaire débouchent sur une période de violence et de confusion.

L'autoritarisme du président Calles, son anticléricalisme virulent, le désordre dont la réaction profite risquent de rendre vains les sacrifices révolutionnaires.

Calles a orga­ nisé le parti qui deviendra le PRI (Parti révolutionnaire Institutionnalisé), mais le mécontentement monte.

On fait appel à Cârdenas dont les idées sont connues.

En 1934, il accède à la présidence.

Il se penche sur les revend ica­ tions sociales urgentes, soutient en 1935 les grévistes et consolide la Confédération du travail, dirigée par le marxiste Lombardo Toledano.

4 Dès 1933, Cârdenas comprend que la démocratie doit s'appuyer sur des bases économiques solides, une réforme de la propriété, une législation du travail et un contrôle. »

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