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Le barrage d'Assouan

Publié le 10/01/2015

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La terre d'Égypte semble avoir pour vocation de donner asile à des ouvra¬ges colossaux. Dix-sept fois plus grand que la pyramide de Khéops, le barrage d'Assouan a changé le cours du Nil et celui de l'histoire du Moyen-Orient. P rise entre un désert vora-ce et un fleuve capricieux, le Nil, l'Égypte a toujours dû lutter contre le sable et les eaux, la poussière et l'inon¬dation, terrible paradoxe qui en a fait une des terres à la fois les plus riches et les plus pauvres du monde. Depuis des millénaires, le ca-ractère versatile du Nil est au coeur des préoccupations du pays. Domestiquer ce fleuve impétueux, tour à tour trop généreux ou avare, a tou-jours fait partie du rêve égyptien. Pharaon essayait de se concilier les dieux, l'homme moderne tentera d'apprivoiser la science et la technique. Immense muraille dressée contre la fougue d'un fleuve mythique, le bar¬rage d'Assouan est l'illustra¬tion de cet éternel combat.

« commencer en 1964 .

Pen ­ dant toute la durée de ces travaux titanesques, qui pri­ rent fin en 1971, 30 000 ou­ vriers se relayèrent jour et nuit, selon une organisation du travail qui rappelle celle des bâtisseurs de pyramides.

Le coût total de l'ouvrage s'est élev é à 7,5 milliards de francs.

Une cible idéale L es bienfaits du barrage - augmentation de la su­ perficie cultivable, accroisse­ ment de la productivité agri­ co l e de 25 % depuis 1971, fourniture d'électricité -sont minorés par les problèmes qu'a occasionnés son installa­ tion.

L'absence de crue en aval de l'ouvrage favorise notamment le dépôt des sels contenus dans les eaux sou­ terraines, qui remontent à la surface et brûlent les terres, voire les stérilisent complète- ment.

Ajoutés à la remontée de la nappe phréatique, ils ont pour conséquence de fragiliser les fondations des grands monuments natio­ naux, comme certaines pyra­ mides qui tremblent sur leurs bases.

En outre, depuis sa construc­ tion, réalisée par les Français, la centrale hydroélectrique n'a pas été à la hauteur des espoirs du gouvernement égyptien.

Du fait de l'évapo­ ration, elle ne fournit que la moitié de l'électricité prévue (soit 8 milliards de kilowatt­ heures}, ce qui est loin d'être suffisant.

En outre, la présen­ ce du barrage affaiblirait le pays en cas de conflit.

Si une attaque aérienne l'endom­ mageait, l'Égypte entière se­ rait submergée.

La faune et la flore menacées L 'un des problèmes les plus sérieux soulevés par la présence du barrage est le développement de la bilhar­ ziose, une maladie frappant les paysans qui cultivent leurs terres à proximité de ca naux d'irrigation dont les eaux. »

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