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Le commerce mondial du blé ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Le blé est la plus importante des céréales par sa production, car il est une des principales bases de l'alimentation humaine. Il est l'objet du premier marché alimentaire du monde. Plusieurs documents de natures différentes (planisphère des pays producteurs, exportateurs et importateurs, des tableaux statistiques sur l'évolution de la production et des courants d'échanges, un graphique sur l'évolution des cours du blé et des stocks mondiaux, et un texte sur le marché du blé) permettent d'analyser les données du marché : la culture du blé est largement répandue et la localisation des principaux exportateurs et importateurs témoigne d'une mondialisation des échanges. Depuis 1983 la production et les échanges stagnent, néanmoins quatre exportateurs ravitaillent aussi bien des pays industrialisés que le Tiers-Monde. La grande variabilité des cours et des stocks, et un marché très concurrentiel nous placent au coeur de la guerre du blé où tous les coups sont permis.

« fourragères. B - DES IMPORTATEURS NOMBREUX ET VARIÉS 1.

Le Tiers-MondeSa part a fortement augmenté car une agriculture vivrière archaïque ne peut faire face à la pression démographiquecroissante.

L'Egypte est un gros importateur (7,1 Mt) pour compléter une production déficitaire ; dans d'autres-pays, l'occidentalisation de l'alimentation entraîne un recul des cultures vivrières (millet, maïs, riz).Malgré tout, cette demande se heurte à certaines limites : l'endettement de certains et le recul de gros acheteurstraditionnels ayant atteint l'auto-suffisance (grâce à la «révolution verte» l'Inde n'importe qu'en cas de sécheresse). 2.

Les pays socialistesEn dehors de l'URSS et de la Chine, les Démocraties populaires ont une production qui plafonne autour de 35 Mt.

LaPologne est la principale importatrice. 3.

Les pays développés à économie de marchéLe Japon est le 4e importateur.

Ses importations sont nécessaires car l'essor des rendements ne peut compenserl'exiguïté de la S.A.U.

De plus il faut tenir compte de l'importance de la population et de l'accidentalisation deshabitudes alimentaires.L'Europe occidentale reste un gros importateur car sa population est nombreuse, ses conditions naturelles parfoisdéfavorables.

Dans le cadre de la CEE sa balance est positive grâce à la France. 4.

ConclusionLa dispersion géographique des importateurs et des exportateurs donne au commerce du blé une dimensionplanétaire.

Les principales routes se localisent dans l'hémisphère nord, de préférence dans le sens ouest-est, mêmesi les besoins du Tiers-Monde développent les courants nord-sud. III - UN MARCHÉ SPÉCULATIF ET SENSIBLE A - DES COURS TRÈS FLUCTUANTS Les variations sont en dents de scie : 60$ la tonne, 220 en 73, 100 en 1977 etc.

C'est un marché très sensible quisubit la loi de l'offre et de la demande :— la flambée des prix en 1973 est un véritable retournement du marché, dû aux achats massifs de l'URSSconsécutifs à de mauvaises récoltes, idem pour 1979;— au cours des années 80 des stocks énormes s'accumulent (plus 150 Mt en 1987) en raison des progrès de laproduction (491 Mt en 1983-84, mais 534,5 en 1986-87) et de la difficulté de pays du Tiers-Monde à financer leursachats.

Les documents n'ont pas pris en compte les changements récents survenus dans les cours du blé, qui ontatteint 165 dollars la tonne en 1988-89, soit une augmentation de 50 % par rapport à 1986-87.

Pendant deuxannées consécutives, la production céréalière mondiale n'a pas couvert la consommation.

La sécheresse enAmérique du Nord, favorisée par l'effet de serre a provoqué la chute des stocks céréales, donc une certaine pénurie.Comme cela s'est déjà produit plusieurs fois, l'arme alimentaire peut redevenir un moyen de pression. B - LES MÉCANISMES DU MARCHÉ 1.

Les bourses du commerceOfficiellement elles fixent les cours.

Les plus importantes se trouvent aux États-Unis, à Chicago fondamentalement.Elles doivent tenir compte de la situation actuelle du marché, mais aussi de l'état des prochaines récoltes dans unmarché à terme.En réalité, le marché mondial est désorganisé, déconnecté de cette bourse de commerce qui l'a dominé.

Ex: 1986,Chicago 117$ t., ce n'est plus que le prix intérieur américain, le «vrai prix» du blé est de 100$ t., proposé par lesprincipaux exportateurs. 2.

La guerre du blé« Face à un marché fortement concurrentiel...

la foire d'empoigne est devenue intense ».L'URSS, client massif et solvable, est devenu maîtresse du jeu et dicte sa loi.

Après l'embargo dont elle a étévictime, consécutif à l'affaire afghane, elle a diversifié ses vendeurs aux dépens des États-Unis « les Soviétiquesmènent une politique d'équilibre parmi leurs fournisseurs, les plus importants étant aujourd'hui la CEE et le Canada ».Tous les coups sont permis pour des pays exportateurs déterminés à sauvegarder leurs intérêts :— les subventions aux exportations : « les États-Unis subventionnent directement leurs exportations céréalières surun certain nombre de destinations », elles peuvent atteindre 1/3 et même la moitié du prix de vente.

Ils ne sont pasles seuls, dans le cadre de la PAC (Politique Agricole Commune) la CEE verse une compensation aux exportateurs decéréales car les prix de vente sur le marché international sont inférieurs à ceux pratiqués dans la communauté ;— les accords bilatéraux : chacun entretient sa clientèle et s'efforce de la fidéliser.

Si des pays comme la Corée duSud, Israël n'importent que du blé américain, c'est qu'il s'agit d'une contrepartie des gouvernements de ces États ausoutien économique ou militaire que leur fournissent les États-unis;— les dispositifs d'aides : aide alimentaire, dons en nature, crédits qui encouragent la consommation de blé pouraccroître la part du Tiers-Monde ;— « la perte d'une partie du marché soviétique explique les efforts des États-unis pour regagner d'autres marchés. »

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