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Le Congrès de Paris.

Publié le 10/03/2012

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Présidé par Napoléon III, le Congrès de Paris est le triomphe de la politique impériale : la France est redevenue une grande puissance, qui tient une place exceptionnelle dans les discussions internationales. Le traité de Paris (30 mars 1856) : — garantit l'intégrité ottomane ; — neutralise la mer Noire (ce qui sera respecté jusqu'en 1870) ; — établit la liberté de navigation sur le Danube ; — promet l'autonomie aux principautés roumaines jusque-là sous protectorat russe. La France ne retire pas de ce traité d'avantages immédiats, mais elle jouit d'une grande influence en Orient : — elle se charge de la protection des chrétiens (expédition de Syrie de 186o) ; — elle est admirée en Turquie, où commence l'ère française de la réforme (Tanzimat) Les ministres Fouad pacha et Ali pacha — qui ont fait en France une partie de leurs études — introduisent dans l'Empire ottoman certaines institutions françaises. Cette influence de la France s'exercera jusqu'en 1870 ; — elle encourage le désir d'indépendance de la Roumanie, qui devient, en 1861, la principauté de Roumanie, avec le prince Couza.

« Le congres de Paris Succes de prestige pour la France Les Russes perdent Sebastopol' en sep- tembre 1855.

La guerre de Crimee s'es- souffle.

Dans les deux camps, on est las.

L'Autriche propose sa mediation.

Depuis que le Piemont est entre dans Ia guerre, elle craint pour sa position en Italie.

Le tsar Alexandre II, qui a succe- de a Nicolas Ift, accepte une paix con- clue sur la base des «quatre points* refuses par son pridecesseur deux ans plus tot.

Le protocole d'accord, signe a Vienne le Pt fevrier 1856, prevoit que la paix sera reglee par un congres reuni a Paris. Pour Napoleon III, c'est une eclatante revanche sur 1815.

La France s'affirme l'arbitre du continent; elle reunit dans sa capitale les puissances qui se sont parts- ge ses depouilles.

Le congres s'ouvre le 26 fevrier.

Le comte Orlov represente la Russie, Buol l'Autriche, Cavour le Pie- mont, Ali pacha la Turquie, lord Cla- rendon I'Angleterre.

Le ministre des Affaires etrangeres Walewski preside l'assemblee. Celle-ci decide de neutraliser la mer Noire: aucun Etat riverain ne pourra y entretenir une flotte de guerre.

Les chre- liens de ('Empire ottoman obtiennent l'egalite des droits avec les autres sujets du Sultan et, en contrepartie, les puis- sances s'engagent a ne pas s'immiscer dans les Affaires turques. La libre navigation sur le Danube est reconnue.

Le protectorat russe sur les principautes danubiennes de Moldavie et de Valachie est aboli; celles-ci devien- nent independantes sous la garantie de 1856 l'Europe.

Une rectification de frontiere est operee en Bessarabie aux &pens de la Russie: les bouches du Danube sont cidees a la Moldavie.

Le tsar se voit ainsi prive de toute influence mediterra- neenne. Le congres s'interrompt le 16 mars pour cater la naissance du prince imperial.

Il reprend deux jours plus tard.

La Prusse, qui enrageait de ne pas avoir eta invitee, est venue se joindre a l'assemblee sur proposition de Napoleon III.

Le congres garantit solennellement l'integritede ('Empire ottoman.

Quelques questions de droit maritime sont soulevees: la guerre de course est interdite.

La ques- tion de I'Italie est abordee par Ia France et l'Angleterre, cette derniere critiquant vivement les gouvernements du pape et du roi de Naples.

Walewski propose que Francais et Autrichiens evacuent simul- tanement les Etats pontificaux.

Cavour &nonce a son tour Ia presence autri- chienne en Italie.

Les protestations de l'Autriche ne permettent que des vceux pies, mais la «question italiennes a ate posee devant toute l'Europe.

12 congres se separe le 30 mars.

Il n'apporte pas a Ia France d'avantages materiels, mais consacre l'eclatement de Ia ligue euro- pienne qui s'est constituie contre elle depuis la Revolution. Le congrès de Paris Succès de prestige pour la France 1856 Les Russes perdent Sébastopol' en sep­ tembre 1855.

La guerre de Crimée s'es­ souffle.

Dans les deux camps, on est las.

L'Autriche propose sa médiation.

Depuis que le Piémont est entré dans la guerre, elle craint pour sa position en Italie.

Le tsar Alexandre Il, qui a succé­ dé à Nicolas 1er, accepte une paix con­ clue sur la base des «quatre points» refusés par son prédécesseur deux ans plus tôt.

Le protocole d'accord, signé à Vienne Je 1"' février 1856, prévoit que la paix sera réglée par un congrès réuni à Paris.

Pour Napoléon III, c'est une éclatante revanche sur 1815.

La France s'alfrrme J'arbitre du continent; elle réunit dans sa capitale les puissances qui se sont parta­ gé ses dépouilles.

Le congrès s'ouvre Je 26 février.

Le comte Orlov représente la Russie, Buol l'Autriche, Cavour le Pié­ mont, Ali pacha la Turquie, lord Cla­ rendon l'Angleterre.

Le ministre des Affaires étrangères Walewski préside l'assemblée.

Celle-ci décide de neutraliser la mer Noire: aucun Etat riverain ne pourra y entretenir une flotte de guerre.

Les chré­ tiens de l'Empire ottoman obtiennent J'égalité des droits avec les autres sujets du Sultan et, en contrepartie, les puis­ sances s'engagent à ne pas s'immiscer dans les Affaires turques.

La libre navigation sur le Danube est reconnue.

Le protectorat russe sur les principautés danubiennes de Moldavie et de Valachie est aboli; celles-ci devien­ nent indépendantes sous la garantie de l'Europe.

Une rectification de frontière est opérée en Bessarabie aux dépens de la Russie: les bouches du Danube sont cédées à la Moldavie.

Le tsar se voit ainsi privé de toute influence méditerra­ néenne.

Le congrès s'interrompt le 16 mars pour fêter la naissance du prince impérial.

n reprend deux jours plus tard.

La Prusse, qui enrageait de ne pas avoir été invitée, est venue se joindre à l'assemblée sur proposition de Napoléon III.

Le congrès garantit solennellement l'intégrité de l'Empire ottoman.

Quelques questions de droit maritime sont soulevées: la guerre de course est interdite.

La ques­ tion de l'Italie est abordée par la France et l'Angleterre, cette dernière critiquant vivement les gouvernements du pape et du roi de Naples.

Walewski propose que Français et Autrichiens évacuent simul­ tanément les Etats pontificaux.

Cavour dénonce à son tour la présence autri­ chienne en Italie.

Les protestations de l'Autriche ne permettent que des vœux pies, mais la «question italienne» a été posée devant toute l'Europe.

Le congrès se sépare Je 30 mars.

Il n'apporte pas à la France d'avantages matériels, mais consacre l'éclatement de la ligue euro­ péenne qui s'est constituée contre elle depuis la Révolution.. »

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