Le couronnement de Marie de Médicis à Saint-Denis
Publié le 25/08/2013
                            
                        
Extrait du document
Pendant son absence, le Béarnais a décidé de confier la régence à son épouse et, pour affermir son autorité, celle-ci doit être couronnée à Saint-Denis — une bonne façon aussi de ramener la concorde au sein de son couple et de se faire pardonner son fol amour pour la jeune Charlotte de Montmorency !
Sa Majesté entend que les cérémonies soient grandioses : celles du sacre doivent se dérouler le 13 juin 1610 à Saint-Denis et seront suivies, le 16, d'une entrée solennelle offerte par la ville de Paris. Les préparatifs somptuaires ont nécessité le travail incessant de huit cents ouvriers pendant plus d'un mois:
Velours, hermine,
fleurs de lys
«
                                                                                                                            deux 	cents 	gentilshommes 	
d'honneur 	du 	roi 	et 	les 	cheva	
liers 	de 	l'ordre 	du 	Saint-Esprit	.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Les 	
princes 	du 	sang 	ont 	l'in	
signe 	honneur 	de 	porter 	les 	
emblèmes 	de 	la 	monarchie	: le 	
duc 	de 	Vendôme 	est 	chargé 	
du 	sceptre 	et 	de 	la 	main 	de 	
justice, 	le 	prince 	de 	Conti 	tient 	
la 	couronne	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
La 	reine 	apparaît 	enfin.
                                                            
                                                                                
                                                                     A 	l'om	
bre 	du 	somptueux 	dais 	que 	
portent 	pour 	l'abriter 	les 	cardi	
naux 	de 	Gondi 	et 	de 	Sourdis 	
elle 	étincelle 	de 	mille 	feux.
                                                            
                                                                                
                                                                    Sur 
son 	
manteau 	de 	velours 	bleu, 	
orné 	d'hermine 	et 	brodé 	de 	
fleurs 	de 	lys 	d 'or, 	brillent 	des 	
diamants, 	des 	rubis 	et 	des 	
« L'ORDRE 	DIVIN 	DU 	PARADIS 	» 	
Lors 	du 	banquet 	qui 	suit 	les 	
cérémonies 	du 	sacre, 	
le 	roi 	est 	de 	fort 	belle 	humeur, 	la 	reine 	savoure 	son 	
heure 	de 	gloire .
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais 	les 	
festivités 	ne 	sont 	pas 	
terminées.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Après 	Saint-Denis, 
c '	
est 	Paris 	qui  va 	honorer 	la 	
souveraine 	en 	lui 	offrant 	une 	
entrée 	solennelle 	trois  jours 	plus 	tard	, le 	16 juin.
                                                            
                                                                                
                                                                    	En 	regagnant 	le 	palais 	du 	Louvre 	en 	carrosse, 	Marie 	de 	
Médicis 	peut 	apercevoir 	les 	arcs 	de 	triomphe, 	les 	théâtres 	de 	verdure	, les 	
fontaines 	qui 	ont 	été 	édifiés 	dans 	la 	capitale 	depuis 	la 	
porte 	Saint-Denis 	jusqu'à 	la 	cathédrale 	Notre-Dame.
                                                            
                                                                                
                                                                     Mais 	il n'y 	aura 	pas 	d'entrée 	
triomphale 	dans 	Paris.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Le 	
lendemain 	des 	célébrations 	
de 	Saint-Denis, Henri 	IV 	
succombera 	sous 	les 	coups 	
de 	RavaWac, 	Malgré 	ce 	
drame, 	la 	reine 	gaulera 	un 
souvenir 	
ébloui 	et 	
émerveillé 	de 	la 	journée 	du 	
13 	mai 	1610.
                                                            
                                                                                
                                                                    	«Oui, 	
précisément, 	c'était 	comme 	
le 	Paradis.
                                                            
                                                                                
                                                                    	N 'est-il 	pas 	vrai 	
que 	la 	cérémonie 	de 	mon 	
couronnement 	a été 	
semblable 	en 	beauté 	à 	l'ordre 	divin 	du 	Paradis 	? », 	
répétera-t-elle 	à  l'envi .
                                                            
                                                                                
                                                                    	
émeraudes	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ses  fils, 	le 	dau	
phin, 	le 	futur 	Louis 	XIII, 	et 	le 	
petit 	duc 	d'Orléans, 	l'entou	
rent	, tenant 	les 	pans 	de 	la 	
mante 	royale .
                                                            
                                                                                
                                                                    	Sa 	traîne 	de 	huit 	
mètres 	de 	long 	est 	portée 	par 	
les princesses 	du 	sang.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Parmi 	
elles	, sa 	fille 	aînée , 	Élisabeth, 	
assume 	sa 	tâche  avec gravité, 	
et 	Marguerite 	de 	Valois, 	la 	
«reine 	Margot	», 	la 	première 	
épouse 	d'Henri 	IV, 	fait 	bonne 	
contenance	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Marie 	de 	Médicis 	
traverse 	la 	nef 	pour 	aller 	s'age	
nouiller 	au 	pied 	du 	maître	
autel.
                                                            
                                                                        
                                                                    	Tandis 	qu	'elle 	prie 	avec 	
ferveur 	et 	embrasse 	le 	reli	
quaire	, avant 	de 	prendre 	place 	
sur 	le 	trône 	qui 	lui 	est 	destiné 	
au 	centre 	du 	chceur, 	le 	roi, 	
dans 	sa 	loge 	vitrée, 	entouré 	
des 	princes	, des 	ducs 	et 	des 	
maréchaux 	de 	France,  la con-	ô -g 	temple 	avec 	émotion	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	l'! 	
« 	Le 	bonheur 	
du 	siècle» 	
Le 	rituel 	se 	déroule 	avec 	so	
lennité	.
                                                            
                                                                                
                                                                    La 	reine 	reçoit 	l'onc	
tion 	des 	huiles 	saintes 	sur 	le 	
front 	et 	la 	poitrine, 	puis 	le 	car	
dinal 	de 	Joyeuse 	prononce 	la 	
formule 	consacrée  : 	« Au 	nom 	
du 	Père, 	et 	du 	Fils, 	et 	du 	Saint	
Esprit	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cette 	onction 	d'huile 	te 	
profite 	en 	honneur 	et 	confir	
mation 	éternelle	».
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il 	remet 	
l'anneau 	du 	sacre, 	le 	sceptre 	et 	
la 	main 	de 	justice 	à la 	souve	
raine , 	qui 	est 	ensuite 	coiffée 	
de 	la grande 	et 	lourde 	couron 	
ne 	royale	, apportée 	par 	le 	
dauphin 	et 	la princesse 	Élisa	
beth.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Elle 	ne 	pèse 	sur 	sa 	tête 	
que 	l'espace 	d'un 	instant 	sym 	
bolique	, aussitôt 	remplacée 	
par 	un 	diadème 	moin	s encom	
brant, 	dentelle 	de 	perles 	fines , 	
de 	diamants 	et 	de 	rubis	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
« Prends 	cette 	couronne 	de 	
gloire, 	honneur 	et 	liesse , afin 	
que 	tu 	reluises 	splendide, 	et 	
sois 	couronnée 	de 	joie 	perdu	
rable 	», s'exclame 	le 	maître 	de 	
cérémonie	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Après 	la  messe,  la 	souveraine 	
semble 	transfigurée	.
                                                            
                                                                                
                                                                    « Quand 	
1fin'i1ED	ITIONS 	lllill'll	ATLAS 	
0 
elle 	se  leva 	de 	son 	trône 	pour 	
venir 	à l'offrande	, l'humilité 	se 
retira 	
toute 	en 	son  cceur 	et 	ne 	
laissa 	que 	la 	douceur 	en 	ses 
yeux .
                                                            
                                                                                
                                                                    	
La 	majesté 	parut 	sur 	et.le 	
et 	autour 	d'elle, 	d'une 	façon  si 
auguste 	
et 	si 	vénérable 	qu	'en 	
marchant, 	il semblait 	de 	voir, 
non 	
une 	reine 	mais 	une 	dées	
se », 	témoigne 	l'historiographe 	
et 	poète 	Pierre 	Matthieu	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Henri 	IV 	est 	subjugué	: «Je 	n'ai 	
jamais 	rien  vu 	d'aussi 	beau 	
que 	ma 	femme 	! Vraiment 	cela 	
e~ 	Jaire 	la 	reine 	! >> Après 	la 	
communion, 	les 	célébrations 	
se 	terminent 	avec  la 	tradition	
nelle 	distribution 	au 	peuple 	
de 	médailles 	d'or 	et 	d'argent 	à 	
l'effigie 	de 	la 	souveraine	.
                                                            
                                                                                
                                                                    Au 
revers 	
de 	ces 	pièces 	uniques, 	
rehaussée 	de 	rameaux 	d'oli	
vier, 	de 	palmes 	et 	des 	lauriers 	
de 	la gloire, 	une 	devise 	procla	
me 	: Saecu/i 	fe/icitas 	( « Le 	bon	
heur 	du 	siècle 	» ) ..
                                                                                                                    »
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