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Le duc d'Orléans tente d'enlever le dauphin Louis

Publié le 05/09/2013

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Ayant mis la main sur le Gouvernement que Charles VI est incapable d'assumer, Louis d'Orléans, frère du roi, ne compte plus ses ennemis. A commencer par son cousin, le duc de Bourgogne Jean sans Peur, qui menace d'investir Paris. Fuyant le danger, le duc d'Orléans décide d'enlever le dauphin Louis.
Une sombre manoeuvre qui va lamentablement échouer.
e 27 avril 1404, la mort Linopinée de Philippe le Hardi ouvre les portes du pouvoir à Louis d'Orléans, frère de Charles VI que des crises de folie répétées écar¬tent des affaires. Le nouveau maître du royaume, connu, et fort critiqué, pour sa frivolité et son appétit de pouvoir, s'empresse de peupler l'ad¬ministration de ses fidèles. Il se rapproche d'autre part de la reine Isabeau de Bavière, qui a officiellement la garde du dauphin Louis et assure la régence du royaume pendant les « absences « de Charles VI. Hélas ! Le duc d'Orléans ne compte plus ses ennemis. 

« guignon peut compter sur le petit peuple parisien, sen­ sible à ses projets de réformes, notamment fiscales.

Pendant toute une année, il fourbit ses armes et prépare sa rentrée.

A la mi-août 1405, il est prêt.

Un enfant malade aux mains des sbires de Louis d'Orléans Le plan de Jean sans Peur est simp le : profiter de l'occasion qui lui est donnée de rendre son hommage à Charles VI pour entrer dans Paris et y faire étalage de sa force.

Une fois dans la place, il pourra exiger la convocation d'états généraux et sans doute l'é loi ­ gnement du duc d'Orléans.

A cette fin, il rassemble tous ses vassaux, parents et alliés.

Le 18 août, la troupe est à vingt­ quatre kilomètres de Paris.

Louis d'Orléans, informé des inamicales intentions de Jean sans Peur, ne souhaite pas engager le duel dans la capita­ le, tout acquise à son cousin de Bourgogne.

Le 17 août, dans la plus grande discrétion, au prétexte d'aller à la chasse, il a quitté la place, en compa­ gnie de la reine Isabeau.

Pour assurer ses arrières, il a donné l'ordre d 'enlever le dauphin Louis, duc de Guyenne, âgé de huit ans et demi.

Dans l'après-midi de ce 17 août, le frère de la reine, Louis de Bavière, accompagné de quelques nervis à la solde du duc d'Orléans, pénètre dans la chambre du dauphin .

Malade, l'enfant dort.

La dame de Préaux, gouvernante du jeune Louis , refuse de le lever.

Elle appelle les médecins qui déconseillent toute agitation à l'enfant fiévreux.

Louis de Bavière et ses sbires n'en ont cure .

lis s'emparent du dau­ phin et enlèvent du même coup sa « promise », Margue- DES DESTINS ÉDIFIANTS Tous les protagonistes de cette sombre affaire d'enlèvement connaîtront, à des degrés divers, de tragiques destins.

Louis, duc d 'Orléans, sera assassiné en plein Paris par des tueurs à la solde de Jean sans Peur, le 23 novembre 1407.

Le dauphin Louis, duc de Guyenne, mourra brusquement, sans avoir régné, le 18 décembre 1415.

Quatre ans plus tard, le 10 septembre 1419, Jean sans Peur sera assassiné.

Enfin, Isabeau de Bavière, dont la descendance est marquée du sceau de la suspicion, tant son intimité avec le duc d'Orléans a été grande , finira ses jours dans la plus grande solitude, abandonnée de tous, à commencer par son fils, le roi Charles VII.

rite de Bourgogne, la fille de Jean sans Peur, et les enfants royaux.

La troupe se dirige alors vers la Seine et em­ barque au port Saint-Pol.

La colère de Jean sans Peur C'est au petit matin du 19 août que le duc de Bourgogne est informé de l'enlèvement .

li comprend aussitôt le danger de laisser à son rival la garde du dauphin, héritier d'un roi à la santé fragile qui peut dispa­ raître à tout moment.

li se lance immédiatement dans une véri­ table chasse à l' homme .

Dans la matinée, ses hommes repè­ rent enfin les fugitifs à Juvisy.

Le cortège est arrêté et rejoint par un duc de Bourgogne essoufflé et couvert de pous­ sière.

Jean sans Peur s'adresse doucement et calmement au dauphin, auquel il suggère de regagner Paris.

L'enfant, jusque-là ballotté, désemparé et malade , accepte aussitôt.

·, EDITIO NS 'ATLAS 0 ] o.

L'après-midi, la troupe entre dans Paris sous les acclama­ tions d'une foule dont la joie salue autant la présence du duc de Bourgogne que l'éloi­ gnement de Louis d'Orléans, pour l'instant réfugié en com­ pagnie de la reine derrière les hautes murailles de Melun.

Jean sans Peur tient Paris.

A l'Université, il a maintenant tout loisir d'exposer son plan de réformes des finances, de l'administration et même de l'Hôtel royal.

Mais, prudent, il a fait venir à Paris les huit cents lances de son frère Antoine.

Ainsi, la ville res­ semble à un véritable camp retranché.

Les portes de la cité sont fermées et la Seine barrée de lourdes chaînes .

Louis d'Orléans , lui, masse ses troupes vers la Bastille Saint­ Antoine.

La guerre civile menace alors que, dans les rues de Paris, le petit peuple gronde déjà contre la pénurie.

Finalement, après deux mois de labo­ rieuses palabres, les deux princes font la paix .

Deux ans plus tard , le 23 novembre 1407, Jean sans Peur fera assassiner le duc d'Orléans .. »

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