Le Front populaire ?

« Le Front populaire Acclamé par les un s, décrié par les autres , l'e x p é rience du Front populaire s'av ère une phase esse ntielle de l'hist oir e socialiste et ouvrière.

C ' est à elle que les Fran çais doivent l' ins titution de d élé gués sy ndicaux , le s congés pa y és et la semaine de 40 heures, ainsi que les conventions collectives .

C onstituée officiellement en France le 14 juillet 1935 , le Front populaire voit le jour en une époque troublée , tant sur le plan socio-politique que sur le plan économique.

Le Front du refus Initialement constitué pour sauver la démocratie du fascisme, le Front populaire entend s'opposer en premier lieu à l'extrême droite et aux ligues, très actives dans le pays depuis l'avènement d 'Hitler en Allemagne , en 1933 .

Parmi les ligues les plus importantes, on compte les Croix-de-Feu, dirigées par le lieute­ nant-colonel de La Rocque , les Jeunesses patriotes , les Camelots du roi , les Francistes ou Solidarité française.

Tous ces groupuscules parti­ sans d'un pouvoir fort inquiètent les républicains , qui voient poindre le danger de l'antiparlemen­ tarisme , déjà favorisé par la crise économique.

Atteinte tardivement mais profondément par la grande dépression de 1929, la France subit en effet dans les années 1931-1933 une chute drama­ tique de ses exportations, due notamment à la dévaluation du dollar.

En dépit de la déflation décidée en 1934 sous le gouvernement Dou­ mergue, puis en 1935 sous le gouvernement Laval , le pays s'installe dans la récess ion.

Les exploitants agricoles, la classe moyenn e et les chômeurs sont les premiers touchés.

Pour un «socialisme humaniste ~> L.:affaire Stavisky- un scandale politico-financ i er fondé sur une série d'escroqueries bancaires - révélée en janvier 1934 achève de déstabiliser le pouvoir en place.

Les anciens combattants e t les ligues d'extrême droite portent au gouvernement le coup fatal le 6 février 1934, en défilant près de la place de la Concorde, face à l'Asse mblée nationa le, contre la "république des scandales, et en protestant contre la révocation du préfet de police Jean Chiappe, favorab le à la droit e.

La man ifesta tion parisienne tourne rap ide­ ment à l 'émeute , faisan t au total 17 morts et que lque 2 300 blessés.

Alarmée par ce qu 'elle ~ considère comme une tentative de putsch , la ~ E " &, "' ::;; ' "' a.

"' ü Les élections de 1936 portèrent Léon .....

Blum à la tête du gouvernement du Front populaire .

Le 22 juin 1937 , il remettait sa démission.

Entravé à la fois par la gauche et par la droite , l'héritier de Jean Jaurès n 'aura Ji pu gouverner en tout que quelques mois...

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Les grèves de mai-juin 1936 surprirent aussi bien le monde patronal que l'ensemble des salariés par leur ampleur.

Elles furent , selon les observateurs , pacifiques et joyeuses.

Dans ce magasin , près de la gare Saint - Lazare , le rideau de fer est baissé et les vendeuses se font servir des rafraÎchissements.

gauche se rassemb le et répond au discours des ligues par la grève générale du 12 février 1934 , grève qui est est largement suiv ie .

La manifestation populaire du 14 juillet 1935, regroupant la plupart des organisations politiques et syndicales de gauche, et les élections de mai 1936- qui se soldent par la défaite des radicaux­ scellent enfin la victoire du Rassemblement populaire, rebaptisé par la suite Front popu laire.

Un gouvernement à direction socialiste s'ins­ tall e alors au pouvo i r.

Présidé par Léon Blum (1872-1950)- qui incarnait avec Paul Faure la minorité à l'intérieur de la Section française de l'Internationale ouvrière -, ce gouvernement se présente comme une coalition de partis de gauche.

En son sein se rassemblent , outre la CGT et la CGTU , le parti communiste français, la SFIO, le parti radical-socialiste et l'intergroupe des socialistes dissidents.. »