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Le Japon et la mer ?

Publié le 27/02/2008

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Le plan C'est un sujet dialectique. La dialectique est «l'ensemble des moyens mis en oeuvre dans une discussion en vue de démontrer, réfuter, emporter la conviction » (Le Petit Robert). Après avoir mobilisé ses connaissances, on peut considérer soit que le rôle de la mer n'est pas un des éléments qui expliquent la puissance japonaise, soit que la mer est une base fondamentale de la puissance japonaise.

Intro La géographie physique impose au Japon d'étroites relations avec la mer. En effet, cet archipel très étiré comprend plus de 4 000 îles. Les Japonais doivent répondre aux contraintes du relief obligeant les hommes à s'agglutiner sur les littoraux, et à la dépendance alimentaire, énergétique et minière, qui rend indispensable l'ouverture sur le monde. Pourtant, il s'agit d'un pays paradoxal, dont l'histoire et l'économie montrent qu'il est davantage tourné vers la terre, donc vers lui-même, que vers la mer, alors que son commerce extérieur et sa flotte marchande lui donnent l'apparence de l'extraversion. Il convient donc de mettre en évidence l'omniprésence de la mer, puis son rôle comme source de vie, enfin d'étudier en quoi elle est un vecteur essentiel de l'économie, donc de la puissance japonaise.  

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« 2.

La mer, lien et barrièreDans l'histoire japonaise, la mer a joué un rôle essentiel, soit de protection, soit de lien privilégié avec l'extérieur.Les multiples influences chinoises ont été apportées à la civilisation nippone par la mer, via la Corée.

Pendant lapériode de l'expansion coloniale de l'Occident, le Japon est resté situé au bout des routes maritimes contournant lescontinents asiatique et africain, et n'a reçu, au xvie siècle, que quelques marchands et missionnaires.

À partir del'ère Meiji, le Japon s'est tourné vers l'extérieur et donc vers le large, au point de vouloir asseoir sa domination surl'Asie (guerres avec la Russie et la Chine) et dans le Pacifique, où il a rencontré l'hostilité des États-Unis (SecondeGuerre mondiale), qui constituent désormais un partenaire privilégié.

Si l'insularité et le découpage des côtesimposent des liens serrés et ambigus avec la mer, l'étroitesse des espaces disponibles à l'occupation humaine etl'importance de la population concourent à faire de la mer une source de vie indispensable. II - La mer, source de vie A.

Une civilisation liée à la mer 1.

Une civilisation du végétalL'humidité apportée par la mer, alliée à la chaleur, favorise la richesse et la variété de la forêt japonaise qui couvreles deux tiers du territoire.

La civilisation japonaise est donc une civilisation du végétal : la maison de bois permetles courants d'air et donc de supporter la moiteur de l'été, mais elle est mal adaptée à l'hiver.

D'autre part, lamousson autorise la culture du riz (et même la double récolte sur la moitié de l'espace cultivé avec cette céréale). 2.

Un peuplement littoralLa densité du Japon est l'une des plus fortes du monde (334 hab/km2 en 1997), mais la densité réelle atteint 1 500hab /km2 car le pays est aux trois quarts vide ! Près des deux tiers des Japonais s'entassent sur 3 % du territoire,dans les bassins, sur les basses pentes aménagées en terrasses mais surtout dans les plaines littorales.

Mais, il nefaut pas croire que cette pression sur l'espace résulte de contraintes imposées par la nature.

Elle est un choixculturel : refus historique de s'étendre sur les hautes terres et surtout vécu de l'insularité comme un isolementconfortant le particularisme et le nationalisme.

Cette « japonité» peut être considérée comme un élargissement del'ushi (l'intérieur) au pays dans son ensemble.

La mer a rarement servi pour partir coloniser des pays lointains : legrand large participe du soto (l'extérieur), auquel les Japonais sont le plus souvent indifférents, et seuls les rivagesont été réellement appropriés, en particulier ceux de la mer Intérieure, où est née la civilisation de la pêche. B.

La quatrième pêche du monde 1.

La mer nourricièreTrois raisons expliquent le rôle majeur des produits de la pêche dans l'alimentation des Japonais.

D'abord, le pays estenvironné par des eaux très poissonneuses, la rencontre des courants chaud du Kuro Shio et froid de l'Oya Shio,dans l'océan Pacifique, chaud de Tsushima et froid de Riman, dans la mer du Japon, favorisent la prolifération duplancton, la plate-forme continentale entre l'archipel et la Corée étant plus propice à la pêche.

Ensuite, le maintiende la tradition bouddhiste a longtemps jeté un interdit sur la consommation de viande.

Enfin, la faiblesse de laproduction agricole a contraint à rechercher des ressources alimentaires pour limiter les importations.

Le Japonaisest le premier consommateur de produits de la mer (40 kg par an et par habitant, dont 2 kg d'algues) qui luifournissent la moitié de ses besoins en protéines animales et qui font l'objet de préparations extrêmement variées.Néanmoins, cette dépendance reste importante puisque le Japon est le premier importateur de produits alimentaires. 2.

Des productions en déclinDepuis 10 ans, les prises ont considérablement diminué : 6,5 Mt en 1996 (4e rang avec 6 % des prises derrière laChine, le Pérou et le Chili) contre 12 Mt en 1989 (1' rang).

Ceci est lié à l'épuisement de certaines zones de pêche,de la mise en place de mesures de conservation, de la pollution et de la fermeture de nombreux espaces maritimesaux navires japonais à la suite de l'application du nouveau droit de la mer.

Les principaux ports de pêche sontKushiro (Hokkaido), Sakaiminato, Hachinohe, Chosi et Yaizu (Honshu).

La consommation japonaise restant élevée, leJapon importe près de la moitié de ses besoins : le déficit en produits de la mer a atteint près de 15 milliards dedollars en 1994. 3.

Les problèmes et mutations en coursLa pêche lointaine, affectée par l'extension des zones économiques exclusives à 200 milles marins, est en baissedepuis plusieurs années.

Elle est réalisée par des flottes modernes, encadrées par des bateaux de surveillance,possédées par de grandes compagnies.

Elle dispose de navires usines pour la mise en conserve.

La pêche côtièredemeure très active et fournit environ 20 % des prises en volume.

Elle conserve des structures artisanales.

Elle faitl'objet d'efforts considérables de la part du gouvernement qui a mis en place, depuis1985, un plan de « Marinovation » (intégration des activités au sein d'un bassin de pêche).

Pour pallier la perte dechamps de pêche, le Japon multiplie les accords bilatéraux avec plusieurs pays riverains du Pacifique.

Il s'est orientéaussi vers l'exploitation des mers lointaines de l'hémisphère sud. C.

De l'aquaculture à «l'halieuculture» Le Japon détient la 1er place mondiale en matière d'aquaculture qui bénéficie de l'existence d'un littoral découpé etde l'extraordinaire maîtrise acquise par les techniciens de l'archipel.

Ce terme désigne «la culture des ressources. »

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