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Le Japon, puissance économique mondiale ?

Publié le 27/02/2008

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Pays vaincu en en 1945, invité à la Conférence des pays du tiers-monde à Bandung en 1955, pays aux ressources naturelles limitées, le Japon est aujourd'hui la deuxième puissance économique mondiale du monde. Et, quoique confronté depuis une décennie environ à un relatif moindre dynamisme de son économie, il reste un modèle économique et industriel pour de nombreux pays. En quoi le Japon peut-il être qualifié de grande puissance économique, quels sont les fondements de cette puissance économique et à quelles limites se heurte-t-elle aujourd'hui ? Tels seront les différents thèmes envisagés.
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« pièces, donc les coûts, et qui leur permet, en outre, de répondre rapidement à une modification de la demande.

Unsystème de cercles de contrôle de qualité visant à une production « zéro défaut » associe les ouvriers àl'augmentation de la productivité en les faisant bénéficier de celle-ci.

Par ailleurs, le Japon possède une des mains-d'œuvre les plus qualifiées.

97 % d'une classe d'âge termine ses études secondaires et nombreux sont les ouvrierstitulaires du baccalauréat. Le rôle de l'ÉtatHistoriquement, l'État a joué un rôle très important dans l'établissement du capitalisme industriel au Japon.

Dansl'après-guerre, l'État, par l'inter- médiaire du puissant MITI, contrôla très fortement la politique industrielle du pays àtravers ses directives et une planification indicative.

La conséquence en a été une interpénétration de la classepolitique, des hauts fonctionnaires de l'administration et des cadres supérieurs des entreprises.

Cependant, depuis ledébut des années 1990, inspiré par les exemples libéraux qui se sont généralisés dans les autres pays industrialisés,le Japon a vécu un relatif désengagement de l'État, ainsi ont été privatisées un certain nombre d'entreprises, tellesJapan Air Lines et Japan Railways. L'internationalisation de la productionL'internationalisation de la production est une stratégie adoptée afin de parvenir à la meilleure compétitivité.

Cettestratégie s'est traduite soit par des prises de contrôle financier d'un certain nombre d'entreprises étrangères (Dunloppar exemple) soit par des investissements directs d'entreprises japonaises qui se délocalisaient Les investissementsjaponais à l'étranger sont 8,5 fois plus élevés que les investissements étrangers au Japon.

La délocalisation a per-mis d'élargir les marchés et de contourner les barrières protectionnistes, elle a permis également de profiter desconditions de production les meilleures, en allant à la rencontre d'une main-d'oeuvre moins chère.

Ainsi, lesindustries automobile et électronique japonaises se sont largement délocalisées.

D'abord dans les années 1960 dansles pays d'Asie du Sud-Est (attirées par le faible coût de la main-d'oeuvre), puis dans les années 1970-1980 dansles pays d'Europe occidentale et aux États-Unis (élargissement des marchés).

Ainsi progressive- ment, l'espace deproduction est devenu mondial.

Si les Japonais sont pré- sents dans les autres pays de la triade, c'est surtout l'Asiedu Sud-Est qui est devenue la base arrière de la production japonaise.

L'implantation dans les NPI d'Asie date desannées 1950-1960, mais du fait du développement de ces pays et de l'augmentation du coût de leur main-d'oeuvre,les industriels japonais recherchent des nouvelles terres d'investissement dans les pays émer- gents de la zone :Malaisie, Thaïlande, Indonésie et plus récemment le Vietnam et les provinces côtières de la Chine du Sud. Transition Grande puissance économique, le Japon connaît cependant des limites qui tiennent à des dépendances etparadoxalement à l'un des piliers de sa puissance, à savoir les excédents commerciaux et la haute valeur du j'en; leJapon doit par ailleurs faire face à une remise en cause de son modèle social, qui a été l'un des facteurs de saréussite. Troisième partie : les limites de la puissance économique mondiale du Japon Une économie dépendanteLe Japon, on l'a vu, doit importer 80 % de son énergie et la quasi- totalité des ses matières premières et une grandepartie de ses besoins alimentaires, du fait entre autres de l'exiguïté de son territoire.

En cas de crise, le Japon estexposé à une hausse des coûts de son énergie et de ses matières premières et donc à une baisse de sacompétitivité.Mais la plus grande dépendance est celle qui le lie à la conjoncture inter- nationale.

Sa puissance étant assise surles exportations, il est dépendant du marché mondial et principalement du plus gros de ces marchés, le marchéaméricain.

En 1985, les États-Unis, avec les accords de l'hôtel Piazza à New York, ont contraint le Japon à réévaluerle yen.

Ce fut l'endaka, littéralement le « yen élevé ».

On assiste alors à une montée du yen par rapport au dollar.Le but étant de rendre les produits japonais plus chers à l'exportation et donc moins concurrentiels sur le marchéaméricain.En même temps qu'ils rendaient les produits japonais plus chers, les États-Unis obligeaient le Japon à ouvrir sonmarché aux produits américains.

Mais la hausse du yen et des forts excédents commerciaux font que le Japonregorge de liquidités.

Cette abondance de liquidités a provoqué la formation d'une bulle spéculative dontl'éclatement est la cause des difficultés actuelles de l'économie japonaise. L'éclatement de la bulle spéculative et ses conséquencesCette bulle spéculative s'est développée tout au long des années 1980, sur deux piliers : la Bourse d'une part,l'immobilier d'autre part.

Le Japon est un archipel à l'espace utile étroit.

L'immobilier y est traditionnellement trèscher.

Avec le développement économique s'est également développée la concurrence pour la possession d'espaces.On a donc assisté à un début de hausse des cours de l'immobilier.

Cette hausse a été nourrie par le fruit desliquidités issues des exportations.

Et elle a incité les différents agents économiques, particuliers et entreprises, àinvestir en Bourse dans un climat économique qui était alors favorable.

Très vite, les cours boursiers et immobiliersprogressent plus vite que le volume de la production et un cercle vicieux se met en place.

Les profits réalisés dansl'immobilier s'investissent dans la Bourse, provoquant une hausse des cours.

Celle-ci, source de nouveaux gainspotentiels, nourrit alors la hausse des prix immobiliers.

Et ainsi de suite.

Bien sûr, la spéculation ainsi mise en placese fonde sur un endettement croissant, gagé précisément sur les biens immobiliers acquis par les spéculateurs.

En1993, alors que la récession mondiale de 1990 touche le pays, les cours de la Bourse chutent.

L'indice Nikkei perd lamoitié de sa valeur en quelques mois.

À leur tour, les prix de l'immobilier s'effondrent.

Le système bancaire est. »

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