Le Mali, un exemple africain

la boucle du Niger se trouvent des étendues désertiques de faible densité, marquées par le pastoralisme nomade, les cultures de décrue, ou l’exode. Le Delta intérieur est une mosaïque complexe de peuples aux activités spécifiques : pêcheurs bozos, éleveurs peuls, cultivateurs bambaras, négociants arabes. Le Sud, plus humide, connaît les meilleures potentialités industrielles et agricoles du pays. Si le Mali reste fragile en raison de conditions naturelles peu propices et de déséquilibres accumulés par les élites au pouvoir jusqu’en 1991, libéralisme et démocratie caractérisent les années quatre-vingt-dix.

Dans les annuaires des Nations unies, le Mali figure parmi les Etats d’Afrique les moins avancés. Les deux tiers du territoire de ce pays sahélien, soumis à l’irrégularité de la saison des pluies, sont situés en zone désertique. Sur la scène médiatique, il se signale par les sécheresses catastrophiques (1973-1974,1984-1985), les violences politiques comme celles qui ont conduit à la chute de Moussa Traoré en 1991, la rébellion touarègue dans le Nord, ou encore la question des « sans-papiers » en France. Ces images - quelque peu réductrices - pénalisent un pays qui s’est pourtant résolument engagé dans une transition démocratique, et dont les résultats économiques récents laissent mieux augurer de l’avenir.