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Le mont Saint-Michel résiste à l'Anglais

Publié le 05/09/2013

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Il y a eu la cuisante défaite française d'Azincourt, en 1415. Deux ans plus tard, les Anglais s'imposent en Normandie. En 1419, ils occupent toute la province... sauf le mont Saint-Michel. Entre ciel et mer, c'est le dernier bastion normand à résister à l'envahisseur. Entre 1424 et 1442, privé de toute aide extérieure, le mont Saint-Michel va lutter de toutes ses forces. Soutenu dans son combat par la bienveillante protection de l'archange qui, entre-temps, a appelé à la rescousse de la France en déroute une petite paysanne lorraine du nom de Jeanne d'Arc.

« on peut voir, à l'abri de la barbacane, deux « miche­ lettes », canons de fabrica­ tion flamande utilisés par les Anglais, derniers témoins de l'ultime assaut contre le mont Saint-Michel.

Seul contre tous Le blocus du mont Saint­ Michel, qui souffre déjà des effets de la guerre de Cent ans, commence aux alentours du 28 septembre 1424.

Dès le milieu du XIVe siècle, le mont a été privé des reve­ nus de ses abbayes d'outre­ Manche .

Devant la menace anglaise, le futur Charles VI, alors duc de Normandie , y a établi une garnison de deux cents hommes d'armes et confié à l'abbé Nicolas Le Vitrier les fonctions de gou­ verneur et capitaine de la place.

Celui-ci sera assisté, en 1357, par un lieutenant qui n'est autre que Bertrand du Guesclin .

Vers la fin du XIV e siècle, on a renforcé les défenses et consolidé les remparts.

La garnison, grossie de nobles normands et de leur suite, est passée à quatre cents hommes .

Alors que ! 'Anglais occupe la Normandie, à partir de 1417, l'abbé Jolivet, bénéficiant de l'aide de Charles VI, a mis sur pied la plus grande campagne de fortification du mont Saint­ Michel, qui a duré près de trois ans.

Mais, en 1420, l'ab­ bé s'est laissé tenter par les offres du roi d'Angleterre et, comme de nombreux prélats normands, est passé à l'enne­ mi.

Jean Gonault, successeur de l'abbé félon, a repris la résistance en main.

Le 20 sep­ tembre 1421, l'abbatiale, construite quatre siècles plus tôt, s'est effondrée, redou­ blant l'ardeur des Anglais.

A partir de 1424, coups de force et blocus rendent la situation des ass1eges fort précaire.

Le trésor de l'ab­ baye est mis au service de la guerre et l'on bat monnaie avec les objets du culte fon­ dus pour payer les hommes d 'armes .

Défendus par la mer et les sables de la baie, galva­ nisés par la protection surna­ turelle de l'archange saint Michel qui s'est manifesté à Jeanne d'Arc, les assiégés résistent vaillamment pen­ dant près de vingt ans .

Le mont Saint-Michel sort de la guerre victorieux mais meurtri.

Les habitations et l'abbatiale sont en ruine, les murailles des remparts éventrées.

En 1421, le futur Charles Vil a obtenu du pape Martin V des indulgences pour ceux qui apporteront leur aide à la reconstruction .

La lente reconstruction En 1444, l'abbé Guillaume d'Estouteville entreprend de relever le chœur de l'église abbatiale .

Il reprend les plans du XI e siècle, les modernise et, peu à peu, le nouveau chœur s'élève vers le ciel, véritable dentelle dans le plus pur style gothique flamboyant.

Bénéficiant du prestige de l'archange saint Michel, qui s'est imposé comme le pro­ tecteur du royaume de Fran­ ce pendant la guerre de Cent ans, le mont Saint-Michel voit les pèlerins revenir en masse.

Renaissant de ses cendres, il va peu à peu devenir la « Merveille de l'Occident».

TOMBELAINE, TÊTE DE PONT ANGLAISE A une portée de flèche du mont Saint-Michel, l'îlot de Tombelaine abrite dès 1137 un prieuré, siège d'un pèlerinage consacré à la vierge Marie.

Au XIW siècle, Philippe Auguste, qui bataille contre les Anglais pour leur reprendre la Normandie, y fait construire un fortin.

Dès l'ouverture des hostilités de la guerre de Cent ans, les Anglais convoitent cet îlot à la position stratégique.

Ils y prennent pied en 1356, le fortifient et y établissent une garnison.

C'est de là qu'ils contrôlent le blocus imposé au mont Saint-Michel et lancent leurs attaques, régulières mais vaines.

Chassés une première fois, ils s'emparent de nouveau de Tombelaine en 1423.

Ils n'en sont définitivement délogés qu'en 1450, par le connétable de Richemont.

Au XVW siècle, autres temps, autres mœurs, l'intendant Fouquet, propriétaire du mont Saint-Michel, y fait bâtir un château, qui sera détruit, en 1669, après sa disgrâce.

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