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Le musée du Désert

Publié le 18/03/2012

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A la mémoire des fous de Dieu. 1910.

Sur le territoire de la commune du Mialet, où se tint en 1560 le premier synode des Eglises réformées du Languedoc oriental, à 6 km au nord d'Anduze, le hameau du Mas-Soubeyran se dresse sur un piton au-dessus du Gardon. Ces quelques pauvres maisons, sur fond de montagnes déboisées, constituent un des hauts lieux du protestantisme, car elles abritent le musée du Désert.

« Le musée du Désert A la mémoire des ((fous de DieU>) 1910 Sur le territoire de la commune du Mia­ let, où se tint en 1560 le premier synode des Eglises réformées du Languedoc oriental, à 6 km au nord d'Anduze, le hameau du Mas-Soubeyran se dresse sur un piton au-dessus du Gardon.

Ces quelques pauvres maisons, sur fond de montagnes déboisées, constituent un des hauts lieux du protestantisme, car elles abritent le musée du Désert.

De 1540 à 1570, la Réforme pénètre la montagne cévenole, à partir de Nîmes et de Montpellier où se rendent régulière­ ment les artisans du pays, cardeurs, tis­ serands, cordonniers ...

Après les guerres de religion, la paix d'Alès (1629) laisse aux protestants la liberté du culte.

Cependant, à partir de 1661, Louis XIV entreprend une vive campagne contre la «religion prétendue réformée>>.

Les «dragonnades)) se multiplient.

Après la révocation de l'édit de Nantes (1685), les pasteurs et les fidèles cévenols qui n'ont pas fui à l'étranger tiennent leurs assemblées dans les lieux les plus retirés de la montagne, le «Désert)).

Cependant, la répression royale s'inten­ sifie, acculant les protestants cévenols à la révolte.

En 1702, quelque 3000 à 5000 «camisards)) (du patois languedo­ cien: camiso =chemise, ou de camisade = embuscade nocturne) encadrés par quelques chefs paysans ou artisans, dont les plus célèbres sont Cavalier et Rolland, affrontent les 30000 hommes du roi, commandés par trois maré­ chaux.

Après la soumission de Cavalier, Rolland continue seul la lutte mais, livré en 1 704 par un traître, il est abattu.

Les persécutions se prolongent jusqu'en 1787, date à laquelle Louis XVI signe un édit de tolérance que la Révolution transforme en simple liberté de cons­ cience.

En 1910, la Société de l'histoire du protestantisme français décide de fonder dans la maison natale du chef camisard Rolland, au Mas-Soubeyran, un musée qui rappelle cette résistance: le musée du Désert.

Ce dernier comprend deux parties: la maison de Rolland et les salles commé­ moratives aménagées dans une maison attenante.

La maison de Rolland est telle qu'elle existait au xvn• et au xvm· siècle.

Les quatre pièces du premier étage sont consacrées à l'histoire du protestantisme de 1685 à 1787.

Les chambres ont con­ servé leur ancien ameublement et la cui­ sine, sa grande cheminée et ses chau­ drons de cuivre.

Dans le placard aux provisions, on voit la «cachette», où un homme pouvait se dissimuler.

Déclara­ tions, arrêts, ordonnances, cartes y sont exposés, ainsi que la Bible et la fourche de Rolland et l'épée de Cavalier.

Les quatre salles commémoratives sont dédiées à la mémoire des «martyrs du Désert)).

Dans la «salle de la Bible» sont exposés quelque 80 Bibles, psautiers et belles reliures.

Une des curieuses chaires mobiles et démontables des prédicants du Désert sert chaque année, le premier dimanche de septembre, à l'assemblée du Mas-Soubeyran où se pressent des milliers de fidèles.. »

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