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Le Nil bleu

Publié le 10/01/2015

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LES COURS D'EAUX ABYSSINS : UN ENJEU GÉOPOLITIQUE Le Ni! bleu et les rivières Sobat, affluent du Nil blanc, et Atbara constituent 80 % des eaux du Nil. Ces cours d'eau sont d'une importance vitale pour l'Éthiopie comme pour le Soudan et pour l'Égypte, et le « partage des eaux » constitue pour ces États un enjeu de taille. Dès 1902, à Addis-Abeba, l'empereur d'Éthiopie Ménélik il s'engage à ne pas construire d'ouvrage sur le Nil bleu, le lac Tana ou la rivière Sobat sans l'accord de la Grande-Bretagne (à la tutelle de laquelle l'Égypte est alors soumise) et du Soudan. En 1929, un traité entre l'Égypte et le Soudan (sous tutelle anglo égyptienne) reconduit les « droits acquis » et établit une répartition des eaux du Nil entre les deux pays. De son côté, l'ÉtKopie dénonce les accords de 1902, refuse ceux de 1929 et projette de prélever chaque année 5,4 km3 des eaux du fleuve. Lorsque le Soudan accède à l'indépendance, en 1956, il engage de nouvelles négociations avec les Égyptiens. Quatre ans plus tard, un projet d'aménagement du haut Nil prévoit la construction de deux barrages et d'un canal permettant de récupérer les quelque 5 milliards de mètres cubes d'eau qui se perdent dans les marécages soudanais. Ces travaux, dont les charges et les bénéfices doivent être partagés par les deux États, sont interrompus en 1979 par la guerre civile qui éclate au Soudan. Avec les sources du Nil bleu, du Sobat et de l'Atbara situées sur son territoire, l'Éthiopie reste maîtresse du jeu. A la fin du XVIIIe siècle, l'Écossais James Bruce croit remonter jusqu'aux mythiques sources du Nil. Or, il n'a fait que suivre le cours du Nil bleu, princi¬pal affluent du fleuve, qui conflue à Khartoum avec le NU blanc. Cepen¬dant, sa découverte per¬met de mieux connaître le puissant cours d'eau à l'origine de la crue et de la richesse de l'Égypte.

« modestie, il clame sa joie d'avoir enfin découvert «c et endroit dont les Anciens et les Modernes n'avaient su élucider le mystère pendant 3 000 ans malgré l eur génie, leur persévérance, leur curio­ sité ».

« Moi, simple particu­ lier, renchérit-il, j'ai triomphé seul là où les rois et leurs ar­ mées ont échoué.

» Mais Bru­ ce commet l'erreur, en toute bonne fo i, de considérer que le Nil bleu, constituant le cours principal du fleuve, a le Nil blanc, venu de l'Afrique tropicale , comme affluent..

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et non l'inverse.

Une inter­ prétation qui ne pourra être remise en question tant que la source du Nil Blan c n'aura pas été identifiée.

Il faut at­ tendre les voyages de Burton et Speke, de Stanley et Li- vingstone au XIX• siè cle puis les reconnaissances aé riennes au xx · siècle pour que le mystère soit défin it ivement élucidé.

L 'expédition de Bruce est ce­ pendant du plus haut intérêt géographique, car, en remon­ tant jusqu 'à la ·source du Nil bleu, !' Écossais a permis de mieux connaître l'affluent princ ipa l du Nil.. »

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