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Le Nôtre crée le labyrinthe de Versailles

Publié le 26/08/2013

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Le projet inspiré de Perrault enchante Sa Majesté. L'entrée du labyrinthe sera gardée par deux statues : celle d'Ésope, qui passait pour très laid, et celle de l'Amour ailé, dans toute sa merveilleuse beauté. Sur le piédestal de la première est gravée la formule : « Avec mes animaux pleins de ruse et d'adresse, / Qui de vos moeurs font le vivant portrait / Je voudrais bien enseigner la sagesse. « 

« DES SUJETS FIDÈLES AU ROI A la Cour, certains dévots , tels le cardinal Pierre de Bérulle et les frères Marillac, souhaitent que Louis XIII ne s' arrête pas là et qu 'il fasse tout pour extirper I'« hérésie» protestante du royaume .

Mais pour le cardinal de Richelieu, ceci n'est pas du ressort de la politique : il fait confiance aux missionnaires , par exemple aux moines capucins , pour obtenir la conversion sincère des protestants .

Pour lui , seule importe l'unité nationale et la loyauté de tous les sujets envers le roi.

Sa politique, de ce point de vue, est un grand succès, car parmi les plus fidèles sujets se trouveront dorénavant de nombreux protestants , comme le duc Henri de Rohan, Jean Guiton, l'ancien maire de La Rochelle , place forte protestante par excellence, ou encore Henri de La Tour d'Auvergne , le futur maréchal de Turenne , qui sera aussi fiable que son père, le duc de Bouillon, a été comploteur.

Or, cette unité derrière le roi, Richelieu en a bien besoin en ces temps troublés de la guerre de Trente Ans.

dicte sa volonté à s es sujets prote stants vaincus, auxquels il ne fait aucune concession .

« Autrefois on faisait des trai­ tés avec les huguenots , main­ tenant le roi accorde sa grâce», constate Richelieu avec satis­ faction.

De surcroît, la France a fait la paix avec l' Angleterre de Charles 1••, dont les partisans de la Réforme ne peuvent dé­ sormais espérer ni secours ni soutien .

Par l'édit d'Alès, les principa ­ les dispositions de l 'é dit de Nantes restent en vigueur .

Les libertés de conscience et de culte sont maintenues ; l'am­ nistie générale est déclarée et les écoles protestantes sont autorisées ; la justice sera ren- due par de s chambres mi-par ­ ties, composées pour moitié de magistrats catholiques et protestants .

Cependant , l'édit d 'Alès supprime les privilèges politiques et militaires que les huguenots avaient obte ­ nus d'Henri IV.

li leur est inter­ dit de tenir des assemblées autres que religieuses , et les places de sûreté sont suppri­ mées .

Afin d'e mpêcher l'ac ­ croissement de trop fortes communautés réformées, les protestants ne peuvent s'éta­ blir sans l'autorisation de Sa Majesté à La Rochelle, dans les î les de Ré et d'Oléron et à Privas .

Seuls ceux qui y rési­ dent à la date de la signature de l'édit peuvent y demeurer .

« Gagner les cœurs » Par ailleur s, les fortifications des cités huguenotes doivent être i ntég ralement rasées aux frais des villes ; et en atte n­ dant , « pour sû reté de cet effe t, chacune doit donner à Sa Maje s té tel nombre d'o tag es et de telle quantité qu 'il lui plaira ».

Les églises détruite s doivent être rebâties et ren­ dues a ux catholiques .

Les biens co nfisqués aux prote stants leur sero nt restitués , mais ils ne recevront aucune compen­ sat ion pour dommage s de guerre.

Seul le duc de Rohan obtiendra une indemnité de « cent mille écus pour la répa­ ration des dégâts de ses mai­ s ons ».

En revanche , il devra quitter le royaume et s'expa­ trier à Venise .

Les combats se poursuivent contre quelques irréductibles, mais Louis XIII peut retourner à Pari s, lai ssant Richelieu mar­ cher su r Montauban .

Quand le cardinal entre dans la ville , le 20 août, il est accueilli triom­ phalement , aux cris de « Vive le roi ! Vive le grand cardinal ! ».

Peu après , l'é dit d'Alès est enregistré par le parlement de Toulouse .

« Il est maintenant question de gagner les cceurs de ces esprits dévoyés , par bons traitements pourvu qu 'ils exécutent fidèlement la paix .

Je vo us prie d'y tenir la main , et empêcher qu 'ils ne reçoi­ ve nt de s vexations indues dans l'obéissance en laquelle ils se mettent », écrit Richelieu au premier prés i dent du Parle­ ment.

De fait, cette politique de tolérance portera ses fruits et la paix instaurée par la grâce d'Alès ne se démentira pas .

Jusqu'à la révocation de l'édit de Nantes par Louis XIV, en octobre 1685 .

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