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Le palais de Schönbrunn

Publié le 05/04/2013

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Construit à la fin du XVIIe siède, le palais de Schônbrunn a été pendant plus de deux sièdes l'un des deux coeurs de l'empire d'Autriche-Hongrie érigé par la dynastie des Habsbourg, jusqu'à sa disparition par le traité de Saint-Germain-en-Laye en 1919. Ancien territoire de chasse transformé en résidence impériale, Schônbrunn partage cette distinction avec le palais de la Hofburg, lieu de travail de l'empereur, construit dans la capitale. Depuis la chute de l'empire, le chateau a cessé d'être le symbole du pouvoir.

« •Marie-Thérèse ordonne une deuxième campagne de travaux qui se déroule de 1753 à 1763 , toujours sous la conduite de Nicola Pacassi.

Au cours de cette période , toutes les nouvelles décorations du palais arborent la richesse exubérante et naturaliste du rococo italianisant C'est notamment le cas dans les salles de représentations .

Des fresques murales aux foisonnants motifs allégoriques sont commandées à deux artistes : GnfOrlo Gllfllelal, qui y travaille entre 1755 et 1761, puis Albert Bolla en 1761 et 1762 .

Ces artistes décorent particulièrement les pièces qui donnent sur le jardin .

• A la mort en 1765 de son fils préféré, Étienne , Marie-Thérèse décide de consacrer plusieurs pièces de la partie orientale du palais au souvenir, en les faisant décorer, dans le style chinoiserie , d'éléments d 'une grande richesse et d'une grande préciosité .

Le cabinet chinois est parqueté de bois d'ébène et le salon des porcelaines est décoré de bolstleTOSI!.

•De même , Marie-Thérèse poursuit son œuvre décoratrice en faisant réaliser, pour les pièces du rez-de­ chaussée qu'elle occupe lors des étés particulièrement chauds , des peintures représentant des paysages exotiques .

• Enfin , dans les années 1770 , l'impératrice chargea l'architecte de la cour Johann Ferdinand Hetzendorf von Hohenberg de procéder à l'embellissement du jardin en y faisant construire divers éléments dont le plus majestueux est la G/ori«tl!, un arc de triomphe à plusieurs arcades bati sur un belvédère , que l'on atteint par un escalier ou un sentier sinueux, et d'où l'on peut admirer le chateau et la ville en arrière-plan .

Édifiée à la gloire des troupes autrichiennes qui ont remporté la bataille de Kolin en 1757 aux dépens des Prussiens du Grand Frédéric, la Gloriette est surmontée d 'un fif/I! ~/.

• Sont également construits dans les jardins une fontaine, dédiée au dieu romain Neptune , ainsi qu'une ruine romaine et un~.

comme on en a le goO! d'en édifier en cette époque de redécouverte de I' Antiquité.

• L'architecte fait aussi appel au sculpteur allemand Wilhelm Beyer qui, aidé par son atelier , fournit entre ln3 et ln6 , plus de trente statues en marbre obéissant aux règles du dassicisme grec et romain.

Le marbre provient d'une carrière située près de Sterzing, dans le Sud-Tyrol, qui offre une pierre d 'une qualité proche de celle de Carrare .

• En 1752, l'impératrice décide d'ouvrir au public le parc zoologique qui avait été édifié pour le seul plaisir d'un de ses lointains prédécesseurs .

Le zoo de Schônbrunn devient ainsi le premier parc zoologique public au monde .

SCHÜNBRUNN ABANDONNÉ ET CONQUIS •A la mort de l'impératrice Marie­ Thérèse en 1780 , son successeur l'empereur Joseph Il préfère séjourner dans la capitale , laissant le palais de Schônbrunn à un quasi-abandon pendant une vingtaine d'années .

Son successeur François 1 • -empereur d'Autriche sous le nom de François li - en fera sa résidence d 'été à partir de 1805.

•Par deux fois, en 1805 et en 1809 , le cMteau, à 11nstar de Vienne , subit l'occupation de l'•nmh fnnlçl#IH.

Avant la bataille d'Austerlitz (1805), puis de nouveau au moment de la bataille de Wagram (1809) , les forces autrichiennes doivent abandonner leur capitale devant l'avancée de la Grande Armée commandée par l'empereur Napoléon I " .

• Ce dernier y séjourne respectivement en novembre , puis en décembre 1805 , et de mai à octobre 1809 .

Il reste de ce passage l'horloge offerte à l'empereur François 1 • d'Autriche par Napoléon, lors de son mariage avec Marie-Louise, et l'aménagement du salon qu'il a transformé en cabinet de travail et en chambre dans la partie orientale du chateau .

• Cette dernière pièce sera aussi la clHrfabtt _,.,,,,,ltt du fils que lui donnera Marie-Louise , le duc de Reichstadt -l'Aiglon -, qui y meurt en juillet 1832 .

Son masque mortuaire , réalisé par Franz Klein en marbre blanc, d'après le modèle en platre moulé au moment de sa mort, est toujours visible dans le chateau .

LE NOUVEAU SCHÜNBRUNN •En 1815, lors de la tenue dans la capitale de l'Empire d 'Autriche du congrès d iplomatique européen organisé par les puissances coalisées contre le régime napoléonien , l'empereur François Il prend conscience de la nécessité de doter le cMteau de Schônbrunn d'un nouveau plan d'aménagement Il charge de cette tache l'architecte Johann Aman qui l'exécute entre 1817 et 1819 .

• Imprégné de culture classique, Aman propose d 'effacer toutes les traces du style rococo antérieur , ce que l'empereu r approuve .

Le décor auquel aboutit l'entreprise est celui qui peut encore être admiré de nos jours.

• En 1848, avec François -Joseph 1 •, c'est un enfant de Schônbrunn ..,_ __________ _ qui monte sur le trône impérial.

Le nouvel empereur d'Autriche , qui restera au pouvoir jusqu'à sa mort en 1916, est effectivement né en 1830 dans l'aile orientale du palais et y a vécu la majeure partie de son existence .

SCHONllUNN DANS L'HISTOIRE DE FIANCE ET DU MONDE • Le chateau de Schônbrunn aurait pu avoir une importance encore plus grande dans l'histoire de France et du moncle, si létudiant allemand Frédéric Staps était parvenu à ses fins.

• Le 12 octobre 1809, à l'âge de 17 ans, ce jeune fils de pasteur réformé originaire de Naumbourg, en Saxe, se présente au chateau pour rencontrer Napoléon, prétextant avoir d'importantes informations à lui communiquer .

Fouillé et trouvé en possession d'un couteau, il est conduit devant !'Empereur auquel il confirme qu'il avait bien l'intention de le tuer.

En dépit d'une promesse de grâce, Frédéric Staps s'obstine .

Il est exécuté le 27 octobre .

Avant de tomber sous la salve du peloton d'exécution, il s 'écrie : •Vive la liberté ! Vrve l'Allemagne ! • .

• En 1854, à l'occasion de son mariage avec hls.htll tle Bnlètt, alias Siss~ Ftufob-Josq/I fait réaliser des travaux de restauration dans l'aile occidentale.

Il y fait notamment aménager un appartement destiné à l'impératrice , suffisament protégé pour que celle-ci échappe à la vie de cour.

Les pièces de cet appartement sont recouvertes de papiers peints et de tapisseries de la couleur préféré de l'impératrice : lilas.

• Certains des aspects rococo du palais de Schêinbrunn sont restaurés à l 'occasion de l'exposition universelle de 1873 qui est organisée à Vienne .

Il s 'agit principalement du décor des deux galeries et des appartements destinés aux invités se trouvant dans l'aile orientale, dont les murs sont recouverts de tapisseries provenant des collections impériales, ou de damasseries de couleur rouge .

LE PARC DU CHÂTEAU • L'immense jardin du château de Schônbrunn s'étend sur 185 hectares au nord du batiment principal.

Sa conception définitive remonte à la dernière décennie du régne de l'impératrice Marie-Thérèse, entre 1770 et 1780.

• L'impératrice fait appel pour le concevoir à deux artistes frallÇilis, Louis Gervais et Nicolas Jardot Ceux-ci seront ensuite secondés par deux autres jardiniers, Adrian von Steckhoven et Ferdinand von Hohenberg.

Ces concepteurs confèrent à ce parc son identité particulière, caractérisée par un mélange d'esprit baroque et de dassicisme français .

• De part et d'autre d'un axe partant du centre du chateau s'étend un système de larges allées disposées en étoile .

Ces allées délimitent de nombreux parterres et bosquets qui sont décorés ~- par des fontaines ou des statues juchées sur de hauts piédestals, parmi lesquelles figure ii~;; ~i:iî l notamment l'&rylice • Les allées centrales conduisent au iHlssltl tle ~que surplombe la colline de la Gloriette .

Les allées partant en diagonale de la façade du château SCHONBIUNN.

JOYAU DE VIENNE • Le palais de Schônbrunn occupe avec son parc la majeure partie du 12 •arrondissement de Vienne, nommé Meidling.

Il est inscrit depuis 1996 sur la liste des sites distingués par le comité de protection du patrimoine mondial.

Le World Heritage Committee a toutefois attendu sa vingtième session depuis sa création en 19n pour distinguer ce chef d'œtMe de l'art baroque d'Europe centrale.

• Totalement ouvert au public depuis la chute de la monarchie -une partie l'était déjà depuis 1779 -, le parc du palais de Schônbrunn est un des hauts mènent, vers l'ouest, au parc zoologique -qui abrite plus de 300 espèces animales -et, vers l'est, à l'obélisque, passant chacune par un large bassin rond .

• L'empereur François l "-Étienne fait construire à partir de 1753 un Jardin hollandais près du village de Hietzing, dans l'ouest du parc.

Celui-ci accueille des collections de plantes uniques avant d'être plus tard transformé en jardin anglais puis , en 1880-1882 , en une palmeraie installée dans une immense SNtt -de 111 mètres de long, 28 de large et 25 de haut -dotée de plusieurs toits en pente courbe destinés à profiter au mieux du rayonnement solaire.

C'est aujourd'hui la plus grande serre d'Europe.

• Construite vers 1754 sur les plans de Nicolas Jadot, !'Orangerie est un long batiment de 189 mètres de long et de 10 de large, qui dispute à celle de Versailles le titre de plus grancle orangerie baroque d'Europe .

Elle offre de larges ouvertures orientées au sud, délimitées par des piliers ornés de masques .

Elle sert de quartier d'hiver aux plantes exotiques, mais également de salle de spectacle lors des festivités impériales .

Mozart y dirige ainsi son SChauspieldirektor -le Directeur de thédtre -en 1786.

• Le palais de Schënbrunn accueille encore un joyau, le MllSH des carrosses, qui présente environ 80 véhicules, dont celui utilisé lors du couronnement de l'empereur François­ Joseph 1 • et de son épouse Élizabeth de Bavière, désigné sous le nom de • carrosse milanais • , ainsi que celui qui accompagna Sissi dans sa dernière demeure, après qu'elle a été assassinée.

• Le jardin offre également deux labyrinthes, le Oassique et le Nouveau .

lieux de loisirs et de promenade de la population viennoise.

• Le château est fréquenté chaque année par environ 1,5 million de vis~eurs, tandis que les jardins et les autres batiments ouverts au public, comme le thé3tre de marionnettes, en accueillent 5,2 millions.

• Le palais de Schônbrunn est l'un des lieux de visite les plus prisés de la capitale autrichienne avec la Hofburg -le palais impérial situé dans l'ancienne ville - , le Musée d'histoire de l'art (Kunsthistorisches Museum), le palais du Belvédère et le parc de loisirs du Praler.. »

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