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le papyrus de Turin

Publié le 09/10/2013

Extrait du document

 

La langue égyptienne con-naît pas moins de quinze mots différents pour parler de l'acte sexuel — dont nek ou nik, terme qui est parvenu jus­qu'à nous dans le langage fa­milier à travers l'arabe moder­ne. Elle emploie aussi l'expres­sion biblique « connaître une femme «. A partir du Nouvel Empire, les poèmes d'amour sont les textes qui évoquent par excellence les plaisirs de l'amour, mais sur un mode beaucoup plus romantique que les documents figuratifs. Comme le souligne Bernard Mathieu, auteur d'un ouvrage sur ces poèmes, la pornogra­phie n'a pas droit de cité dans ce genre. « Je suis assez discret pour ne pas dire ce que je vois, je ne dirai mot «, déclare ainsi l'amoureux au sujet de ses rapports avec sa bien-aimée. 

« Atoum prenant dans sa bou­ che son propre sexe.

La théo ­ logie voul ait en effet que le dieu solaire, venu de lui -mê ­ me à l'existence, ait créé Chou et Tefnout, la deuxième géné­ ration de dieux, en crachant ou en se masturbant .

L'image du papyrus du British Museum propose une variante de cette légende .

Des images sur ost raca E n dehors du papyrus éroti­ que de Turin, document unique, on connaît quelques ostraca ornés de scènes éro­ tiques, provenant pour la plu­ part de Deir el-Medineh.

On y voit des femmes nues, des ins ­ truments de musique qui évo­ quent l'ambiance de l'amour, mais aussi la représentation de diverses postures amoureu­ ses et, parfois, des accouple­ ment s d'animaux .

Sur un mor­ ceau de cu ir qui servait à l'oc­ casion de support d'écriture découvert à Deir el-Bahari - daté de la xv11 1· dynastie , il est conservé au Metropo l itan Mu­ seum de New York-, une fem­ me joue de la harpe devant un homme au phallus déme­ suré.

Des scènes analogues étaient parfois peintes sur les murs intérieurs des maisons : par exemp l e, une musicienne , portant sur les cuisses un ta­ touage à l'image du génie protecteur Bès, jouant de la double flûte et dansant dans un mouvement convulsif qui rappelle peut-être les orgies du papyrus de Turin et les plai­ sirs de la sensualité.

Ce type de scène se trouvait dans les parties intimes des habita­ tions, vouées à la féminité et à la procréat ion.

L'érotisme dans la littérature L a langue égyptienne con­ naît pas moins de quinze mots différents pour parler de l'acte sexuel - dont nek ou nik, terme qui est parvenu jus­ qu'à nous dans le langage fa­ milier à travers l'arabe moder­ ne.

Elle emploie aussi l'expres­ sion biblique « connaître une femme ».

A partir du Nouvel Empire, les poèmes d'amour sont les textes qui évoquent par excellence les plaisi rs de l'amour, mais sur un mode beaucoup plus romantique que les documents figuratifs.

Comme le souligne Bernard Mathieu, auteur d'un ouvrage sur ces poèmes, l a pornogra ­ phie n 'a pas droit de cité dans ce genre.

« Je suis assez discret pour ne pas dire ce que je vois, je ne dirai mot», déclare ainsi l'amoureux au sujet de ses rapports avec sa bien-aimée .

C'est que le désir est bien plus important que la jouissance en elle-même.

La sexualité est donc évoquée avec sensualité et légèreté, l'amante appelle par exemple son amant« mon petit loup de jouissance ».

La chambre et le lit sont en re­ vanche très souvent évoqués : « Il trouve ra un lit de lin fin et une fille dessus» ; «J'ai trou­ vé le frère [l'amo ureux] dans sa cha mbre et mo n cœur est infiniment comblé ».. »

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