Le «réduit» suisse

Le massif des Alpes transformé en forteresse. Dès avant l'attaque hitlérienne de mai 1940 sur le front occidental, le général Henri Guisan, commandant en chef de l'armée suisse, avait fait étudier par sa section des opérations toutes les hypothèses défavorables à la Confédération. En effet, un grand danger menaçait la Suisse: celui de voir la Wehrmacht contourner la ligne Maginot par le sud, c'est-à-dire en passant par le territoire helvétique. L'hypothèse la plus défavorable prévoyait, après une première résistance sur le Rhin, aux frontières, le regroupement de l'armée suisse dans une «forteresse centrale», aussitôt appelée le «réduit national». Il s'agissait d'une série de zones fortifiées dans les Alpes, où le combat, pour l'envahisseur, eût été particulièrement difficile.