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Le renvoi de Necker et le début de la Révolution française.

Publié le 22/02/2012

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necker
 " Le roi a renvoyé Necker ! " Dès le 12 juillet au matin, la nouvelle court Paris comme une traînée de poudre. " Le roi a renvoyé Necker ! " Louis XVI, qui le 11 juillet 1789 a écarté Necker du pouvoir, veut croire encore qu'en dépit de cette Assemblée constituante dont il s'est résigné à reconnaître l'existence, il ne cesse pas d'être d'abord le successeur de Louis XI, celui de Louis XIII, celui de Louis XIV et celui de Louis XV, et qu'en tant que tel, il n'a de comptes à rendre qu'à son bon plaisir pour le choix de ses ministres. Son pouvoir, tant que la constitution qu'élaborent les députés n'est pas adoptée, est de droit divin et sans doute est-il temps de le rappeler. En même temps que le renvoi de Necker, Paris apprend que le roi a commencé de rassembler des régiments autour de Versailles et de Paris. Que veut le roi ? Répondre peut-être par un coup de force à Bailly, qui a osé lui rétorquer lors de la séance royale du 23 juin que " la Nation assemblée n'a pas à recevoir d'ordres " ? Dans Paris où le pain est rare, cher, dans Paris où les assemblées électorales des Etats généraux commencent d'être depuis quelques semaines les centres d'un nouveau pouvoir de fait, les rumeurs ne cessent pas. Au Palais Royal, un jeune avocat sans cause harangue la foule. Il s'appelle Camille Desmoulins. A Louis XVI qui prétend mater le peuple avec ses régiments, on ne peut plus, assure-t-il, répondre que par les armes. Hésiter davantage c'est se perdre. " Aux armes ! " Dans les heures qui suivent, les boutiques d'armuriers sont pillées comme les arsenaux. Enfin c'est aux Invalides que, le 13 juillet, le peuple de Paris finit de s'armer.

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