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Le roi George VI

Publié le 27/02/2008

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Un monarque aimé et respecté Le roi George VI, qui devint roi d'Angleterre à l'improviste dans l'effervescence de la crise d'abdication de 1936, était ^ un homme qui convenait idéalement à la conduite inspirée que les circonstances de guerre exigeaient. Le peuple abattu et assiégé de Grande-Bretagne avait besoin d'un roi qu'il puisse sentir proche de lui et qui lui inspire un sentiment sincère de sympathie et d'intérêt. Ironiquement, les qualités du roi dans ce contexte ne furent pas considérées spontanément comme idéales pour la vie publique. Il bégayait. Il était timide, nerveux, de santé délicate. Il avait peu de prestance et manquait complètement de la fascination qu'éveillait son frère aîné Edward dont il avait pris à contrecoeur la couronne, puisque ce dernier y avait renoncé. Les apparitions en public, les discours et les audiences cérémonieuses étaient pour le roi George VI des épreuves considérables, et ce ne fut que son irrésistible sens du devoir qui lui permit de poursuivre sa tâche. Cette attitude reconnue comme malheureuse pour un homme qui occupe une position très en vue donna cependant de lui une image de modestie, de simplicité, d'humilité et d'humanité qui permirent facilement à ses sujets de s'identifier à lui. Quand le roi et sa fille Elisabeth faisaient le tour des zones bombardées dans l'«East End» de Londres, les habitants aux abois ne sentirent jamais qu'il y avait là deux personnages de haut rang quittant leur piédestal pour les traiter d'un air protecteur. En insistant sur le fait que lui et sa famille restaient au palais de Buckingham et partageaient les souffrances de Londres, le roi s'était ouvertement engagé avec son peuple. Et quand son palais, comme les maisons plus humbles, fut bombardé le 9 et 12 septembre 1 940, les Londoniens crurent qu'ils partageaient avec lui une expérience commune. Comme Churchill l'exprima quand il écrivit au roi: «Cette guerre a rapproché le trône et le peuple plus étroitement que jamais auparavant, et Vos Majestés sont plus aimées par les gens de toute classe et de toute condition qu'aucun prince du passé.» La même idée fut exprimée moins formellement lors d'un échange de paroles qui eut lieu au cours d'une des visites royales dans une zone bombardée de Londres. «Grâces soient rendues au ciel pour un si bon roi!» s'écria un Londonien quand le roi passa. «Grâces soient rendues au Ciel pour un si bon peuple!» répondit le roi.

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