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Le Saint Empire romain germanique.

Publié le 11/11/2018

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Couronné empereur en 881, il rétablit l'unité de l'Empire.

La fonction impériale meurt avec le dernier Carolingien, Louis IV l’Enfant, en 911. Elle disparaît jusqu'en 962.

Entre-temps, Conrad Ier (911-918) et Henri I\" l'Oiseleur (919-936) freinent l'affaiblissement du pouvoir en Germanie.

LE RÉTABLISSEMENT DE LA FONCTION IMPÉRIALE

Otton Ier le Grand (962-973)

Fils d’Henri ler I'Oiseleur, Otton Ier est élu en 936 à Aix-la Chapelle, en Lotharingie, par les princes francs et saxons représentant les Lorrains, les Saxons, les Franconiens, les Souabes et les Bavarois.

Son principal succès militaire est la soumission des Hongrois après la victoire de Lechfeld (955), puis des Tchèques et des Slaves.

Il étend sa domination jusqu'à Magdebourg, sur l'Elbe, qu'il fonde et dote de nombreux privilèges.

Appelé par le pape Jean XII à débarrasser l'Italie du roi Béranger II, il est couronné empereur à Rome le 2 février 962.

Otton Ier est plus intéressé par l'est que par l'ouest. De ce dernier côté, ses ambitions se limitent à maintenir sa suzeraineté sur la Bourgogne.

LES SYMBOLES DE L'EMPIRE

• À partir de 936 sont adoptés plusieurs symboles qui sont remis au nouveau souverain lors de son sacre : un anneau, un glaive, un diadème (plus tard une couronne), un sceptre court, un bâton de commandement, des bracelets et un manteau. En 1014, Otton III adopte le globe, qui symbolise le peuple chrétien dont le destin est entre les mains du prince.

Fixée en 1400, la dénomination de Saint Empire romain germanique recouvre une réalité multiséculaire dont l'importance stratégique au centre de l'Europe a évolué au cours de l’histoire.

Elle est constitutive de l’identité politique de l'Allemagne et des pays germaniques qui forment la nation allemande.

Le Premier Reich a évolué dans le temps et spatialement sous trois appellations successives : l'Empire d'Occident, l'Empire d’Allemagne, puis le Saint Empire romain germanique.

Il est élu empereur en 1212, couronné en 1215, mais laisse le pouvoir effectif en Allemagne à des régents : Engelbert von Berg (jusqu'en 1225), Louis de Bavière (1225-1229) et Henri VII (1229-1235). Il préfère rester en Sicile, à Palerme, où sa cour est un des fleurons de la civilisation médiévale.

Premier prince de la Chrétienté par son mariage avec Jeanne de Brienne, il devient roi de Jérusalem, mais s'oppose néanmoins à la papauté.

Il est trois fois excommunié par Innocent III et Grégoire IX, qui affirment que le pape est le seul dépositaire de la fonction impériale. Déposé par Innocent IV au concile de Lyon en 1245, il refuse de se soumettre jusqu'à sa mort.

« lA LUTTE DU SACERDOCE ET DE L'EMPIRE (1002-1125) • Sous Henri Il (1002-1024), premier empereur élu à Mayence avec l'agrément de plusieurs évêques, Conrad Il (1024-1039) et Henri Ill (1039-1056), l'État impérial et le Kirchenstaat -l'État de l'Église - font bon ménage.

En 1046, Henri Ill, qui a imposé Clément Ill sur le trône de Rome, intervient pour la réforme de l'Église.

du pape Grégoire Vil qui veut interdire l'investiture laïque des évêques (1075).

• La querelle des Investitures tourne à sa confusion : excommunié, Henri IV cède à Canossa, en 1077.

• Ses adversaires lui opposent des anti­ rois comme Rodolphe de Rheinfelden.

Longtemps réfugié en Italie du Nord, Henri IV ne rentre en Allemagne que peu de temps avant sa mort.

• La crise est résolue par son successeur, V(1106- LE SAINT EMPIRE ET LES HOHENSTAUFEN (1152-1150 ) fRÉDÉRIC lw BARBEROUSSE (1151-1190) • Élu pour succéder à son oncle Conrad Ill (1138-1152), Frédéric de Souabe appartient à la maison des Hohenstaufen.

Il ajoute au titre impérial l'adjectif heilig-" sacré •• (traduit en français par« saint >>).

•Il surmonte l'opposition enre les guelfes et les gibelins en signant le traité de Constance avec la papauté, qui instaure un soutien réciproque en Italie.

À la suite de cet accord, il est couronné par le pape, en 1156.

• Frédéric ragrandit son domaine dans le Palatinat, en Alsace, en Franconie, en Haute­ Souabe, et démantèle la Saxe.

• Principal allié de la papauté, il meurt en Anatolie lors de la 3' croisade.

LA RÉACTION ANTI-HOHENSTAUFEN • Après le court règne du fils de Frédéric 1", Henri VI (1190-1197), les Électeurs élisent Otton IV (1198-1215), qui échoue dans sa campagne contre Philippe Auguste à Bouvines (1214).

•Il est élu empereur en 1212, couronné en 1215, mais laisse le pouvoir effectif en Allemagne à des régents : Engelbert von Berg Gusqu'en 1225), louis de Bavière (1225-1229) et Henri VIl (1229-1235).

Il préfère rester en Sicile, à Palerme, où sa cour est un des fleurons de la civilisation médiévale.

• Premier prince de la Chrétienté par son mariage avec Jeanne de Brienne, il devient roi de Jérusalem, mais s'oppose néanmoins à la papauté.

• Il est trois fois excommunié par Innocent Ill et Grégoire IX, qui affirment que le pape est le seul dépositaire de la fonction impériale.

Déposé par Innocent IV au concile de Lyon en 1245, il refuse de se soumettre jusqu'à sa mort LE GRAND INTERRÈGNE (1250 -1173 ) • la fonction impériale n'est plus attribuée par le pape.

Les princes élisent des rois d'Allemagne successifs, qui sont contestés par desanti-rois.

• Conrad IV (1250-1254) est opposé à l'anti-roi Guillaume de Hollande (1250- 1254).

Devenu roi, Guillaume de Hollande (1254-1256) est opposé à l'anti-roi Richard de Cornouailles (1254-1256).

·Alphonse de Castille (1257-1273), neveu des Hohenstaufen par sa mère, est élu par les électeurs alliés à la France (Trêves, Saxe, Brandebourg et Bohême).

• Son successeur, Louis de Bavière (1314-1347), vit un règne difficile qui scelle la fin de la prépondérance de la papauté dans les affaires de l'Empire.

En 1338, les Électeurs décident que l'élection sur le trône d'Allemagne se fera à la majorité et sans autorisation pontificale.

• Charles IV de luxembourg (1346-1358), fils ainé du roi Jean de Bohême, est élu par les Rhénans, la Saxe et la Bohême.

• Adoptée en 1356, la Bulle d'or stipule que l'empereur do� être élu à la majorité des sept princes électeurs (Kurfurst).

• Après le règne de Venceslas (1378- 1400), Ruprecht de Palatinat (1400-1410) adopte la mention " Empire sacré de la nation allemande », traduite en français par «Saint Empire romain de la nation germanique >>.

Désormais le terme d'Empire se confond avec les territoires d'expression allemande.

L1LEaJON IMPtRWE • Les modalités électorales à la dign�é impériale ont évolué au fil du temps.

À l'origine et jusqu'au xur siècle, le nombre de princes électeurs (en ali.

Kurfurst Kurfürste) varie selon les diètes de 10 à 100.

• I:SSI Adoption de la Bulle d'or qui instaure sept grands électeurs, trois ecclésiastiques (Cologne, Mayence, Trêves) et quatre laïcs (Brandebourg.

Saxe, Palatina� Bohême).

• lll:J La voix du Palatinat (protestant) est attribuée à la Bavière (catholique) pour conserver une majomé catholique.

• 1141 Après le tra�é de Westphalie, le nombre d'Électeurs passe à hu� avec la réintégration du Palatinat Il y a égal�é entre les deux confessions.

• 1697 La conversion du duc de Saxe plus la Bourgogne, à l'Italie du Nord et à la Hongrie qu'à l'Allemagne.

• Il modernise les institutions impériales sur le plan judiciaire- créant le Kommergericht, ou tribunal- et fiscale - instituant le Gemeinen Prennig, ou "sou général >>.Il crée également le Reichstag à la place de la diète impériale (Hofstog).

Petit-fils de -ou Charles Quint -est le souverain le plus puissant du XVI' siècle.

• Il développe l'idée d'Empire comme un « ordre politico-mondial de la Chrétienté universelle>>.

• Il accumule les titres: 1515, duc de Bourgogne; 1516, roi d'Espagne; 1519, élu empereur aux dépens du roi de France, François 1"; 1530, couronné à Rome.

Il est le dernier empereur germanique à être sacré par le pape.

• Grâce à la conquête de l'Amérique par ses conquistadores, " le Soleil ne se couche plus sur ses terres ».

• Il domine son principal rival sur le continent : François 1", qu'il défait à Pavie et à qui il impose le traité de Madrid (1526).

donne la majomé aux catholiques.

LA Lurn coNTRE LA RÉFORME • 1701 le Hanovre est élevé à (1540-1564) l'électorat pour �er une major�é • Charles V se fait le défenseur de son vivant en raison de l'hostilité f-c- ath _o _l -iq -u e-tro _p _l _ ar _ g _ e.

_____ _, de la foi catholique contre la Réforme, des électeurs rhénans (Trêves, Mayence, mouvement antipapallancé Cologne et Palatinat).

i!iiifHi:lolll;!il par le moine saxon Martin Luther.

• À sa mort, c'est Adolphe de Nassau ....

"• •• • • ,,_ • Fidèle au pape et allié à la Bavière, (1292-1298) qui est élu par ces derniers.

• En 1438, la couronne revient aux il s'oppose aux princes protestants réunis Son ambition l'isole toutefois de ses Habsbourg, dont la famille règne sur dans la ligue de Smalkalde, alliée mandants.

Déposé en 1298, il est tué l'Autriche avec le titre de duc.

Albert Il à la France (1546).

Il remporte contre à la bataille de Gôllberg par les troupes (1438-1439) est élu à l'unanimité roi eux la bataille de Mühlberg (1547).

d'Albert de Habsbourg (1298-1308), d'Allemagne.

Durant son court règne, •le traité de Passau (1552) garantit qui lui succède.

il règle les relations avec l'Église.

la liberté religieuse et annule • Celui-ci refuse de reconnaître L'accord de Mayence (1439) constitue l'édit de Worms (1521).

la prééminence du pape, qui s'oppose un premier pas vers la reconnaissance • En 1556, Charles V abandonne à son couronnement.

d'Églises nationales.

la fonction impériale à son frère • Sa volonté d'expansion à l'est • De 1439 à 1806, quand l'empereur n'a Ferdinand 1" (1556-1564), qui échoue et au sud inquiète.

Il meurt assassiné.

pas d'héritier mâle, la fonction impériale dans sa dernière tentative LES LUXEMBOURG (1308 -1437 ) TROIS TENDANCES • Durant plus d'un siècle, les empereurs proviennent alternativement de la maison de Luxembourg et de familles palatines.

• La place de l'Italie dans la politique impériale diminue à la fin du XIV' siècle.

DE HENRI VIl À SI,ISMOND • Comte de Luxembourg depuis 1275, le candidat des archevêques de Trêves et de Mayence et du pape Clément V, Hl!nri VI/, est élu en 1308 et couronné à Saint-Jean-de­ Latran en 1312.

est transmise du père à son fils ou à son de réconciliation religieuse lors gendre, -cette situation ne se produira de la diète de Worms (1557).

qu'à la mort de Charles VI (1740).

• Son fils Maximilien Il (1564-1576) • Dix-sept empereurs se succèdent tente de jouer un rôle pacificateur jusqu'à la dissolution de l'Empire en entre les deux religions.

Ses successeurs 1806.

Un seul n'est pas un Habsbourg : Rodolphe Il (1576-1612) et Matthias il s'agit de Charles VI, prince électeur (1612-1619) tempèrent la reconquête de Bavière.

catholique annoncée au concile de Trente (1563).

DE ALBERT Il À MAXIMILIEN lw • En 1474, sous le règne de Frédéric Ill (1440-1493), la titulature impériale est officialisée sous le nom de Sacrum imperium romonum germonicum (en allemand, Hei/iges Riimisches Reich deutscher Notion).

• En mariant son fils Maximilien à Marguerite, la fille du duc de Bourgogne Charles le Téméraire, Frédéric Ill assure le passage de la Bourgogne et des Flandres sous la domination des Habsbourg.

LA 'UERRE DE TRENTE ANs • Ferdinand Il (1619-1 637), élève des jésuites, défend le catholicisme.

• Il triomphe de la révolte protestante en Bohême avec le concours de Maximilien de Bavière (1620).

• Grâce aux succès militaires de Wallenstein et de Tilly, il défait les princes protestants et rétablit les principautés et ordres ecclésiastiques dont s'étaient emparés les luthériens (édit de Restitution, 1629).

• Il bat Gustave-Adolphe de Suède à Nôrdlingen (1634) et impose la paix de Prague (1635).

• Son successeur Ferdinand Ill (1637-1658) signe en 16481e traité de West phalie, qui réduit les pouvoirs de l'empereur et fixe la composition de l'Empire à 350 États (villes, évêchés et principautés).

les Pays-Bas cessent d'en faire partie.

L'AUTRICHE ET L'EMPIRE (1658-1806) • La fonction impériale se confondant avec celle de roi d'Autriche, la maison des Habsbourg domine toute l'Europe centrale et constitue le principal adversaire de la politique française.

• Louis XIV tente de se faire élire en 1658, mais le trône est confié une nouvelle fois à un Habsbourg, Léopold 1" (1658-1705), devenu roi de Bohême et de Hongrie en 1654 et 1655.

• Celui-ci résiste à la pression ottomane (défense de Vienne en 1683 avec la victoire du mont Chauve) et aux révoltes nobiliaires en Hongrie.

• Toutefois, il ne peut s'opposer à la politique des réunions de louis XIV (perte de Strasbourg et de l'Alsace).

• Son successeur Joseph 1" (1705-1711) mène avec succès la guerre de la Succession d'Espagne contre la France, même s'il n'obtient pas le départ des Bourbons de Madrid.

· Durant tout le XVII' siècle, l'Autriche assiste à la montée en puissance du Brandebourg, dont l'Électeur, depuis 1417 un membre de la famille des Hohenzollern, obtient en 1701 l'érection de son domaine en royaume, la Prusse.

• En 1713, Charles VI (1711-1740) édicte la Pragmatique Sanction par laquelle il promet les territoires habsbourgeois à sa fille Marie-Thérèse.

• La question impériale est posée à sa mort en 1740, car il est le dernier empereur à avoir mis en acte la prétention impériale à l'universalité.

• La guerre de Succession d'Autriche (1740-1748) est une véritable guerre continentale : la France et la Prusse soutiennent Charles-Albert (1742-1745), Électeur de Bavière, contre Marie­ Thérèse, dont l'époux, François de Lorraine, devient empereur (1745-1765) alors que Marie-Thérèse règne sur les seuls territoires des Habsbourg.

LES DERNIERS SOUVERAINS ·Les fils de Marie-Thérèse sont des souverains éclairés, l'ainé, /osl!ph/1 (1765-1790), étant plus radical que son cadet Léopold Il (1790-1792).

• Le dernier empereur habsbourgeois, François Il (1790-1806), est la victime des guerres de la Révolution et de l'Empire.

·Après l'occupation de la rive gauche du Rhin par la France et à la suite de la paix de Lunéville (1800), le recez d'Empire de 1803 réforme les institutions impériales.

·En 1804, François Il prend le titre d'empereur héréditaire d'Autriche.

• Battu à Austerlitz (2 déc.

1815), il signe le traité de Presbourg avec Napoléon 1", par lequel il prend acte de la disparition du Saint Empire romain germanique, et abandonne le titre impérial en 1806.. »

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