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Le sanctuaire du mont Athos entrouvre ses portes

Publié le 04/12/2018

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UN CONSERVATOIRE DE LA PEINTURE BYZANTINE

 

Plus de cent mille mètres carrés de fresques font du mont Athos le plus grand conservatoire de peinture byzantine et post-byzantine, dont l’âge d’or se situe au XIVe siècle. Certes, l’amateur averti discernera, çà et là, d’anciennes restaurations, voire de vulgaires pastiches qui ne remontent pas au-delà du xviie siècle, voire au début du xixe. Les historiens de l’art ont pu toutefois distinguer deux principales écoles qui se sont succédé sur la sainte montagne. La première, dite « macédonienne », s’attacha à adapter le décor pictural à la disposition architecturale. La seconde, dite « crétoise », s’inspira plus directement de la peinture d’icônes.

 

Nulle intention esthétique, là encore, ne présidait à leurs créations, mais l’unique désir de capter « l’histoire toujours présente de Dieu ». Ce sont pourtant des restaurateurs profanes qui ont ranimé l’éclat et la splendeur de ces œuvres.

Retirés pour la première fois de la quiétude des monastères du mont Athos, quelque six cents chefs-d’œuvre de Part byzantin - manuscrits, icônes, textiles, ivoires, mobilier liturgique, orfèvrerie - ont fait l’objet d’une exposition à Thessalonique, consacrée « capitale culturelle européenne » en 1997. Un événement exceptionnel lorsque l’on sait que l’accès à la sainte montagne et à ses innombrables trésors demeure strictement limité, et interdit aux femmes...

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