Le service militaire

« C'est dans cet échec que le servive militaire sera instauré . b)Et le service militaire , là-dedans ? Le 5 septembre 1798, la loi Jordan-Delbrel ( qui porte le nom dugénéral Jordan [ 1762-1833] ) instaura un service militaire obligatoirepermanent: Article 1-Tout français est soldat et se doit à la défense de la patrie .Hors le cas du danger de la patrie , l'armée se forme par enrôlementvolontaire et par la voie de la conscription . Article 15-La conscription militaire comprend tous les français depuis l'âgede vingt ans accompli jusqu'à celui de vingt-cinq ans révolus. La guerre est alors accessible à tous .

Mais les souverains recrutaient demanière inégale : les soldats étaient choisi parmi les vagabond , et lesofficiers parmi les jeunes nobles « en mal d'aventure et de gloire » .

Apartir de 1798, la conscription fut tempérée par l'institution du tirage ausort par la loi du 29 Décembre 1804. Article 21- Le sous-préfet procédera ensuite à la désignation, de la manière suivante: onmettra dans une urne autant de bulletins portant chacun un numéro différent qu'il y aura deconscrits devant concourir à la désignation; chacun d'eux sera appelé pour tirer un billet.

Encas d'absence du conscrit appelé, le billet sera tiré par le maire de la Commune… Article 22 - Le numéro que chaque conscrit aura obtenu sera inscrit à côté de son nom; oninscrira en même temps ses prénoms, ceux de ses père et mère, son domicile, sa taille et lesgrands traits de son signalement… N'effectuaient leur service militaire que 30 à 35 % des conscrits célibataires ou veufs sansenfant : chaque canton ne devant fournir qu'un certain quota d'hommes .

Mais à partir de 1808,les contingents suscitèrent beaucoup de mécontentement.

En effet, depuis 1804, les famillesbourgeoises ou nobles pouvaient négocier une somme devant un notaire pour payer à la place de leufils respectif : c'est le principe du remplacement militaire .

I l y avait une partie de lapopulation qui refusait catégoriquement de se présenter au tirage au sort : les réfractaires .

Ils'agissait surtout de paysans qui, en période de paix, préféraient rester aux champs pour nourrirleur famille.

Généralement, les gendarmes les retrouvaient et faisaient justice en faisant payerune amende dissuasive à leur famille.

D'après l'article 53 :Les conscrits appelés par la loi quine se seront pas rendus dans les délais prescrit, seront privés de l 'exercice de leurs droits decitoyen; ils seront en outre poursuivis et punis comme déserteurs.... En ces temps, le service militaire n'était pas une chose anodine .

En effet, c'était devenu unrite de passage, la transition entre l'enfant et l'homme qu'il devient.

Mais à quel coût ? Il estimportant de rappeler que les conditions sociales n'étaient pas les mêmes : que la France étaiten instabilité politique et économique.

Ces tensions étaient souvent à l'origine d'émeutes.

Ilétait donc nécessaire qu'une armée préparée puisse faire face aux débordements.

Le risque de mortétait alors, par conséquent fort pressent.

De plus, les soldats étaient soumis à la promiscuitédans des bâtiments , insalubres la plus part du temps , ce qui était favorable à la propagationdes épidémies.

Les moyens hygiéniques étaient fort peu développés et les progrès de la médecinene permettaient pas encore de soigner convenablement tout un régiment.

Mais le service militairea crée un désavantage tout particulier pour les familles paysannes qui avaient besoin d'une fortemain d'œuvre agricole.. »