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Le siècle Louis XIV

Publié le 21/10/2011

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louis xiv
Un siècle de combat, en effet, que le Grand Siècle. Il n'existe peut-être pas de souverain qui ait été aussi critiqué et villipendé que Louis XIV. Citons seulement, pour terminer, l'auteur, plus impartial, du Siècle de Louis XIV : Il faut avouer que Louis eut toujours dans l'âme une élévation qui le portait aux grandes choses en tout genre. Et encore MICHELET : Le déplorable dénouement du règne de Louis XIV ne peut cependant nous faire oublier ce que la Société, la Civilisation avaient eu de beau et de grand.
louis xiv

« engage ...

C'est pnr le trnvail que l'on règne ..

.

Le travail n'épouvante que les âmes faibles ..

.

Quand on a l'Etnt en vue, on travaille pour soi.

Le bien de l'un fait la gloire de l'au· tre ...

:t S'il n tous les droits, il n nussi ie grnnds devoirs; bref, il a des comptes à ren­ dre à Dieu.

Aucun roi de Frnnce n'ayant ré­ gné si Jongll'mps, pendnnt cinquante-quatre ans, LoUis XIV a donc travaillé sans rclâchl!.

voulant connnitre c le détail de tout :t.

S'il a été très diversement jugé, c'est que le Louis XIV de l'avènement ne ressemble pas à celui de la maturité, ni à celui du déclin.

Pour emblème, il avait pris un Soleil res­ plendissant; quant à la devise (Nec pluribus imparl.

lui-même a déclaré dans ses Mémoi­ res qu'il entendait pnr là : c Je suffirais à gouverner d'autres empires encore :t, et non : c J'en vaux plusieurs :t.

La Cour.

La vie à Versaille' Le Prince est alors un personnage public; la Cour est le cadre monarchique.

Nous la connaissons bien, par les Mémoires et les correspondances, beaucoup mieux que le royaume.

Résidant jusque là au Louvre, in­ .:onfortable et inachevé, la royauté va s'ins­ tnllcr définitivement, en 1683, à Versailles.

La Cour y groupe les courtisans en une hiérar­ chie minutieuse.

c L'on se couche à la Cour et l'on se lève sur l'intérêt :t (La Bruuère).

La reine MARIB-THtntsB, qui meurt en 1683, n'a joué qu'un rôle très effacé.

Des enfants roynux, un seul devait survivre, le Daupltin; quand il ne chassait pas, il s'ennuyait et res­ Sl'mblait à un infant d'Espagne ou à un ar­ chiduc d'Autriche transplanté en France.

La /)rmpltine est une princesse bavaroise, distin­ guée et nostalgique.

Monsieur, frère du roi, PHtl.ll'I'E D'OnLtANS, bavard, joueur, vicieux, ëpousera d'abord HENRIETTE D'ANGLETERRE, lille de CHARLES J•r, morte subitement, puis la PRINCESSE PALATINE, fière d'être et prin­ cesse allemande et belle-sœur du roi.

Quant aux amours du roi, elles furent aus si des évé­ nements publics : avec LA V ALLIÈRB, qui se retire en 1674 aux Carmélites du Faubourg S11int-Antoine; avec Mm• DE MONTESPAN dont Mme DE MAINTENON, ln veuve de SCARRON, élè­ vera les enfants avant de devenir elle-même, par un mariage sccrd, à la mort de la reine, l'épouse légitime, la confidente et quelquefoiR la conseillère, pendant plus de quarante an3.

Mais Louis XIV s'est confessé à son fils en lui recommandant de sépnrer c les tendresses d'amant d'avec les résolutions de souverain :t.

fl faudrait encore citer les c Princes du sang de France :t : Monsieur le Prince DB BoURBO~ CoND:4- le vainqueur de Rocroi -; le Prince DI! CONTI, son frère; le duc de VBNDÔMB (ces deux derniers nvaicnt épousé des nieces de l\lazarin).

La foule des courtisans rêve de servir dans la Maison civile ou militaire, dans celles de la Reine, du Dauphin, de Mon­ sieur.

La vie de Versailles est une représentatiou continue, vie de luxe et de fêtes, presque quotidiennes au début .

Mais la Cour est aussi un instrument de règne : la noblesse y est domestiquée, tandis que le roi sc trouve isolé dans ce monde artificiel ct fermé.

Noblesse ct monarchie d'Ancien Régime sont ainsi liées l'une à l'autre.

La rupture entre Paris ct Versailles, ln Ville ct la Cour, préparait le divorce du Roi et de la Nation.

D'autre part, la Cour coQtait cher.

Elle ne va d'ail­ leurs pas sans wntr.tstes, et Mm• DE MAIN­ TENON l'écrira en 1703 : c On joue, on baille.

on s'ennuie on s'envie ct on se décilirc.

:t Si le décor est splendide de la Galerie des Glaces, où il faudrait replacer les immenses tapis des Gobelins, les rideaux de soie rouge, les sièges d'argent, les vases remplis de fleurs, les dix-neuf lustres d'or et de cristaux, les torchères, les guéridons, les flambeaux, il y · a aussi, sans doute, l'Envers du Grand Siècle.

!\lais c le siècle est si riche qu'il dé­ borde les définitions.

Qu'on dise : ordre, me­ sure, discipline, politesse, on ne se tromJ.ern pas.

Qu'on dise force, \oie, rusticitt! grandeur, on aura raison encore.

Et peut-être davan­ tage :t (Pierre Gaxolle).

Le royaume eu 1661 Après la prépondérance espagnole du xvt• siècle, avant la ]Jrépondérance anglaise du xvm • siècle, s'inteo·cale celle do: lu France.

L'unité territoriale s'achève, ou presque, à ln suite des Traités de Westphalie ct rlt:s Pyré­ nées, par l'acquisition de l'Alsace (dans des conditions d'ailleurs ambiguës ct à l'excep­ tion de Strasbourg ct 1\lulhouse), de l'Artois et du Roussillon.

Quelques fiefs seulement subsistent encore, outre l'enclave ponti fi cale d'Avignon.

Mais, malgré la théorie, le Roi est loin d'être maître absolu du royaume .

Du passé, bien des pays gardent des c hberlés :t, féodales d'origine, des franchises locales, des Etats provinciaux, des communautés urbai­ uc~.

voire rurales.

Depuis la vénalité - ct l'l;érédilé, consécutive, des charges - les c officiers :., les fonctionnaires, groupés en c compagnies :.

et solidaires - on l'avait bten vu pendant la Fronde -, sont propricl·. »

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