LE SOUS-DÉVELOPPEMENT - L'AIDE INTERNATIONALE

« OOO./. LA Irnloc U£ LMIUC Dès1964, l'objectif des 1% n'était pasatteint ; de plus, si le montantde l'aide s'est accru régulièrement, lepourcentage du P.N.B. qui lui est consacré diminue.L'écart s'est creusé parrapport auxobjectifs initiaux:en 1964, le retard était de 3,7 milliards de $ ; en 1973, de 20 milliards et, en 1980, de 100. En outre, laventilation de l'aide souligne la dépendance croissante du Tiers Monde: en 1973, 5 % de l'aide publique étaient consacrés au réaménagement de ladette,en1980, 11%. Enrevanche, lesprojets techniques etd'équipement représententmoins de la moitié de l'aide.Trois séries de facteurs expliquent cet essoufflement. La crise économique aincité les pays développés àréduire leur aide :celle-ci est tombée à0,37 %de leur P.N.B. en 1980. Or, les pays industrialisés fournissent 76 % de l'aide ; les pays de VO.P.E.P. avec 15,5% ne jouent qu'unrôle complémentaire, même sil'ArabieSaoudite consacre 1,5 % de son P.N.B. à l'aide. Ilexiste donc un cercle vicieux de crise, d'autant que l'endettement des pays incite les pays prêteursà réduire davantage leur aide et à intervenirdans les politiques économiques. On peutégalement s'interroger sur l'opportunité de larépartition de l'aide.SelonR.Mac Namara, président de laBanque Mondiale, la «décennie du développement»a profité aux industries,auxservices et àl'énergie.

Lapénuriealimentaire s'est aggravée (30% des P.V.D.

parviennent ànourrir leur population correctement) et a entraîné l'exode rural, la multiplication desbidonvillesou larupture des équilibres démographie/population (auSahel). A cela s'ajoutent lesconséquences d'une inadaptation réciproque aux structures économiques etsociales :ignorance des techniques traditionnelles, méconnaissance des réalisations héritées de la colonisation, transposition maladroite et brutale de techniques occidentales inadaptées. L'effet de démonstration représenté par les pays développés contribue à un transfert decapacités souventinemployées ou mal optimisées: ainsi la priorité accordéeau développement des sidérurgieslocales(Algérie, Brésil, Mexique) est en contradiction avec l'évolution du marché mondial. On aboutit alors aux «cathédrales dans le désert» (G.Destranne de Bernis), symboles de l'inadaptation de lapolitique d'aide. 344C. »