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L'Entente cordiale scelle le rapprochement entre Londres et Paris

Publié le 29/03/2019

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L'Entente cordiale scelle le rapprochement entre Londres et Paris

Malgré des conflits d'intérêt qui couvent entre les deux États, en particulier en ce qui concerne les questions coloniales, la Grande-Bretagne finit par se décider en 1904 à tisser des liens plus étroits avec la France. L'Entente cordiale est née.

Le roi d'Angleterre tdouard VIl dont la visite en France, en 1903, contribue à un rapprochement entre les deux ttats

Au tournant du siècle, l'idée d'un rapprochementfranco-britannique semble confuse. Les deux pays se livrent à une compétition acharnée en Afrique pour l'extension de leurs empires coloniaux. L'incident de Fachoda est encore frais dans les esprits : en 1898, le général britannique Horatio Herbert Kitchener avait humilié la France dans cette ville du Soudan située sur le cours supérieur du Nil. li existe également des différends au Siam, à Madagascar, en Égypte etau Maroc. Le conflit à propos des droits de pêche sur les côtes à Terre-Neuve risque aussi d'envenimer l es relations. En outre, l'Angleterre est en conflit avec la Russie tsariste, un proche allié de la France. L'Allemagne considère une alliance entre Londres et Paris si impensable qu'elle abandonne ses propres négociations avec la Grande-Bretagne en 1901, au bout de trois ans de tentative. Pourtant, un changements'annonce à Londres. Au début de 1902, le Premier ministre Robert Salisbury est remplacé par son neveu Arthur James Balfour, qui, contrairement à ses prédécesseurs, n'émet aucune réserve particulière vis-à-vis de la France. Il a l'intention de faire sortir son pays de la « splendid isolation », c'est-à-dire de son isolement par rapport au continent européen. Même l'Angleterre a besoin d'alliés, car malgré la victoire britannique, la guerre des Boers en Afrique du Sud a révélé les limites militaires de cette grande puissance. De plus, l'Allemagne, grâce à un programme maritime ambitieux, menace de dominer la Royal Navy jusqu'alors incontestée. L'interlocuteur français le plus important pour Balfour est Paul Cambon, ambassadeur à Londres depuis 1898, qui a obtenu l'ordre de Paris de travailler à un rapprochement. Cambon entame des pourparlers avec des personnalités en vue bien que les deux pays refusent

 

officiellement d'engager des relations plus étroites.

 

L'entrée en fonction du roi d'Angleterre Édouard VIl, qui accède au trône à la mort desa mère la reine Victoria en 1901, apporte un espoir du côté français. Le nouveau souverain connaît bien la France et l'apprécie. Un changement s'opère lorsque le monarque vient en visite à Paris en mai 1903. Le président français Émile Loubet vient le saluer personnellement à sa descente du

1904

« Le roi d'Angleterre tdouard VIl dont la visite en France, en 1903, contribue à un rapprochement entre les deux ttats L'Ent ente cordiale scelle le rappr ochement ent re Londres et Paris Malgr é des conflits d'intérêt qui couvent entre les deux États.

en particu lier en ce qui concerne les questions coloniales, la Grande- Bretagne finit p ar se décider en 1904 à tis ser des liens plus étroits avec la France.

L'Entente cordiale est née.

A u tournant du siècle, l'idée d'un rapprochement franco­ britan nique semble confuse.

Les deux pays se livrent à une compétition acharnée en Afrique pour l'extension de leur s emp ires coloniaux.

L'incident de Fachoda est encore frais dans les esprits : en 1898, le général britannique Horatio He rbert Kitchener avait humilié la France dans cette ville du Soudan située sur le cours supérieur du Nil.

li exis te également des différends au Siam, à Madag ascar, en Égypte et au Ma roc.

Le conflit à propos des droits de pêche sur les côtes à Terre-Neuve risque aussi d'env enimer les relations.

En out re, l'Ang leterre est en conflit avec la Russie tsariste, un proche allié de la France.

L'Allemagne considère une alliance entre Londres et Paris si imp ensable qu'elle abandonne ses propres négociations avec la Grande­ Bretagne en 1901, au bout de trois ans de tentative.

Pourta nt, un changements' annonce à Londres.

Au début de 1902, le Premier ministre Rober t Salisbur y est remplacé par son neveu Arthur James Ba lfour, qui, contrairement à ses prédécesseurs, n'émet aucune réserve particulière vis-à-vis de la France.

Il a l'in tention de faire sor tir son pays de la « splendid isolation », c'est- à-dire de son isolement par rappor t au continent européen.

Même l' Angle terre a beso in d'all iés, car malgr é la victoire britanniq ue, la gu erre des Boers en Afrique du Sud a révé lé les limi tes mili tair es de cette gr ande puissa nce.

De plus, l'Allemagne, grâce à un programme maritime ambitie ux, menace de domi ner la Royal Navy jusqu'a lors in contestée.

L'interlocuteur français le plus important pour Balfour est Paul Cambon, ambassadeur à Lond res depuis 1898, qui a obtenu l'ordre de Paris de trava iller à un rappr oche­ ment.

Cambon entame des pour­ parlers avec des pers onnal ités en vue bien que les deux pays refusent of ficiel lement d'engager des relations plus étroites.

L'en trée en fonc tion du roi d'Ang leterre Édouard VIl, qui accède au trône à la mort de sa mère la reine Victo ria en 1901, apporte un espoir du côté français.

Le nou veau souverain connaît bien la France et l'apprécie.

Un changement s'opère lorsque le monarque vient en visite à Paris en mai 1903.

Le président français Émile Loubet vient le saluer perso nnellement à sa descente du Arthur James Balfour, Premier ministre britannique de 1902 à 1905 tra in.

Édouard s'attire la sympathie de son hôte, en vantant ses mérites.

Deux mois plus tard, Émile Loubet et son minis tre des Affaires étrangères Théophile Delcassé, font une visite de cinq jours à Londres pour continuer les discussions.

Des deux côtés de la Manche, le public soutient désormais ces efforts, mais les résultats tardent.

Le traité ne sera signé que le 8 avril 1904 aux termes de longs pourparler s.

Le différend sur la pêche à Terre-neuve est réglé; la France obtient le champ libre au Ma roc, tandis que Paris reconn aît la préd ominan ce britan nique en É gypte.

L'E ntente Cordiale est consolidée en 1907 avec l'accord anglo-russe sur la Perse, qui bala ye les viei lles oppositions existant entre les grandes puis sances.

Les hommes politiques français et britanniques vers 1904 1835-1921 tmile Combes Ce radical est président du conseil de 1902 à 1905 prône la séparation de I'Ëglise et de l'É tat, afin de briser l'in fluence des cercles conservateurs et monarchis tes.

1836-1908 Henry Campbeii·Bannerman Le Premier ministre britan­ nique (1905-1 908) résout le conflit des Boers.

En poli­ tique intérieure, ce libéral in troduit avec succès des réformes sociales.

1841-1929 Georges Clemenceau La combativité du « Tigre >>, président du conseil de 1906 à 19 09, puis de 1917 à 1920, devient évidente en 1897, lorsqu'il mène la campagne pour la réhabili tation de Dreyfu� accusé de haute trahison.

Georges Clemen­ ceau démissionn e en 1920 après son échec aux élections président ielles, face à Pa ul Desch anel.

1848-1930 Arthur James Balfour Chef des conservateurs, le premier ministre britannique (1 902-1905) sort son pays de la «s plendidiso/ation >>.En 1917, alors minis tre des Affaires étr angèr es (1916-191 9), il rédige la. »

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