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Leonora Galigaï, dame d'atours de Marie de Médicis

Publié le 25/08/2013

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Les noces de Leonora Galigaï et de Concino Concini sont célébrées le 12 juillet suivant, à Saint-Germain-en-Laye. En supplément d'une pension de six mille livres par an, versée au titre de dame d'atours, et de neuf cent soixante-douze livres par an « pour son entretien et dépenses de bouche ordinaires «, la mariée reçoit de la reine la dot de vingt-trois mille cinq cents écus.

« Une conseillère effacée Les noces de Leonora Galigaï et de Concino Concini sont célébrées le 12 juillet suivant, à Saint-Germain-en-Laye.

En supplément d'une pension de six mille livres par an, versée au titre de dame d'ato urs, et de neuf cent soixante-douze livres par an « pour son entre­ tien et dépenses de bouche ordinaires», la mariée reçoit de la reine la dot de vingt-trois mille cinq cents écus.

Leonora Galigaï est installée au Louvre dans un apparte­ ment de trois pièces communi­ quant directement avec celui de Marie de Médicis , avec qui , chaque soir après le dîner , elle s'entretient longuement en tête-à-tête -et de bien d'au­ tres choses que de la toilette de Sa Majesté ...

Elle exerce une grande influence sur sa maîtresse , la conseille en tou­ tes choses, ainsi sur les bénéfi­ ciaires des fonctions et des charges à distribuer .

Son intel­ ligence et ses talents de ma­ nœuvrière la placent très au­ dessus des autres courtisans, tandis que sa familiarité avec la reine la dispense de recourir à la flatterie.

Cependant, œu­ vrer pour ses intérêts person­ nels n 'empêche pas Leonora RICHISSIME ET AVARE De sa jeunesse pauvre Leonora Galigaï a gardé la peur de manquer .

Aussi n'a+ elle de cesse d' amasser toujours plus de biens et d'argent, alors que son train de vie reste modeste par rapport à son rang et à ses moyens.

« li ne fut jamais une si impitoyable avarice ; car elle ne dépensait pour toutes choses généralement quelconques que soixante­ quinze mille livres par an.

Elle n'avait que quatre ou cinq valets.

Une bavolette accommodait son manger, qui n'était rien, comme un pigeon et un petit morceau de veau, et mangeait dans cinq ou six écuelles d'or, disant que cela lui réjouissait le cœur », rapporte l'intendant des finances Robert Arnaud d'Andilly dans son Journal.

C'est sans doute son avarice qui permet à la confidente de Marie de Médicis de disposer d'une fortune qu'un ambassadeur vénitien évalue en 1617 à quinze millions de livres et à un million de livres en bijoux et en argenterie, ce qui équivaut aux trois quarts du budget annuel du royaume ! Galigaï d'êt re d'une grande loyauté à l'égard de la souve­ raine .

Après la mort d'Henri IV, en mai 1610 , du fait de son ascendant sur Marie de Médi ­ cis, devenue régente , elle prend encore plus de pouvoir: c'est par elle qu 'il faut désor­ mais passer pour obtenir pri­ vilèges et gratifications.

Elle n'e n reste pas moins discrète , et c'est Concini qui entame une carrière fulgurante.

Maladie et inquiétude Les Concini étant mariés sous le régime de la sépara tion de biens, c'est Leonora Galigaï qui possède la totalité de leur fortune ! Elle achète l'hôtel de Picquigny , rue de Tournon, qu'elle fait somptueusement aménager par l'architecte ita­ lien Francesco Bordoni .

Elle place des fonds importants dans différentes banques euro­ péennes, à Paris, Florence, Ro­ me, Anvers.

Aimant les belles choses, elle orne son apparte­ ment du Louvre et son hôtel particulier de magnifiques ta­ pisseries, de meubles pré­ cieux, chaises et fauteuils re­ couverts de velours cramoisi rehaussé de bandes de toile d 'or, cabinets de bois d'Inde , miroirs d'ébène ou de bois de rose, et autres richesses.

A partir de 1604, Leonora Gali­ gaï souffre d'hydropisie, due à l'humid ité du climat français, et à plusieurs reprises, prend les eaux à Forges .

N 'obte nant qu 'un soulagement éphémère, elle recourt de plus en plus souvent à ses médecins portu­ gais et juifs, à la fois astrolo­ gues et cabalistes.

A partir de 1612 , l'host ilité que lui mani­ festent les grands et le peuple l'inquiète.

Elle rêve de retour­ ner à Florence et d'y jouir de sa fortune.

Mais Concini s'y oppo­ se farouchement.

Sans elle, il n'est rien : que restera-il de son pouvoir et de sa position si elle s'en va ? Les disputes sont de plus en plus fréquentes et, l'année suivante, le couple re­ nonce à la vie commune.

Con­ cini pense même déclarer son épouse folle et la faire enfer­ mer au château de Caen.

Grâce à la reine, Leonora Galigaï échappe à ce triste sort.

Mais à mesure que croît l 'ambition de son époux, son humeur s'as­ sombrit : « li nous perdra ! » s'exclame-t-elle, et ses rela­ tions avec Marie de Médicis finissent par s'en ressentir .

UJ UJ u a.

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