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Léovigied

Publié le 22/02/2012

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régna de 568 à 586 Roi wisigothique de l'Espagne. Après la mort d'Atanagild (567), le duc de Narbonne, Liuva, fut élu roi, mais soit qu'il fût déjà malade, soit que son élection eût été purement locale, il associa au pouvoir son frère Léovigild, qui commandait à l'intérieur de la péninsule, vraisemblablement à Tolède. À la mort de Liuva, au printemps de 572, Léovigild resta seul roi. Il était un homme d'une grande intelligence et d'une volonté intrépide. Avec une décision qui devait soulever de nombreuses oppositions, il se proposa une double tâche : unifier et réorganiser le royaume.

« et Reccared, qui étaient déjà “ consortes regni ” ou “ duces ” de deux provinces importantes.

Il s'était marié ensuiteavec Gosvinde, veuve de son prédécesseur Atanagild, qui était arienne fervente.

C'est elle qui maria Hermenegild, lepremier des fils de son mari, avec Ingonde, fille du roi franc Sigebert et de Bruneguilde, fille de son côté d'Atanagildet de Gosvinde.

Comme on le voit, Ingonde était à la fois petite-fille et belle-fille de Gosvinde, deux raisons pourqu'elle abandonnât le catholicisme de sa maison d'origine pour embrasser la croyance de sa grand-mère et de sabelle-mère.

Mais Ingonde ne se laissa point convaincre, ce qui lui attira la rancune et les mauvais traitements de lareine.

Voyant se répéter l'histoire d'Amalaric et de Clotilde, arrivée un demi-siècle auparavant, Léovigild, pouréloigner son fils de la cour, l'envoya à Séville comme duc de la province bétique (579).

Cette mesure attira sur le roiarien le plus grand malheur de son règne.

Convertie par les prédications de saint Léandre, qui était alorsmétropolitain de Séville, et par les prières de sa femme, Hermenegild embrassa le catholicisme et se fit baptiser sousle nom de Jean.

Eut-il aussi quelque raison politique ? Nous n'avons pas de preuve pour l'assurer, mais nous nedevons pas oublier que Léovigild travaillait à la fondation d'une ville qui devait porter le nom de son second fils,Reccared.

Était-il le préféré ? En tout cas, il y eut un moment où Léovigild crut voir s'évanouir ses songes d'unité.

Il ordonna à son fils de seprésenter à Tolède.

Celui-ci refusa sous prétexte qu'il était catholique, et en même temps il se prépara pour soutenirune attaque qu'il voyait imminente, entrant en relation avec les Byzantins, le roi des Suèves, Miro, et peut-êtreaussi avec les Vascons toujours remuants.

Léovigild attaqua ces derniers et dans une campagne éclair conquit laplus grande partie de la Vasconie et, prévoyant de futurs soulèvements, fonda la ville-forteresse de Vitoria.

Ce futen 581.

L'année suivante, il se disposa à marcher contre le fils rebelle.

La lutte se prolongea pendant trois années(582-585).

Les Byzantins retirèrent leur aide moyennant le paiement de trente mille sous d'or.

Après quoi, Léovigildsoumet la Lusitania, entrant dans ses villes principales : Caceres et Mérida ; il se présente devant le roi de Galice,Miro, qui vient en aide à son allié, et plus encore par les raisonnements que par les armes il le convainc de retourneren son pays, où il meurt l'année suivante.

Séville dut souffrir un siège en toute règle.

Les assaillants commencèrentpar dominer le château d'Osset (San Juan de Aznalfarache).

Se voyant perdu, Hermenegild envoya sa femme et sonfils Atanagild à Constantinople et se décida à résister.

Quand la ville fut prise, après un assaut général, il put fuir àCordoue où il tomba entre les mains de son père qui l'exila à Valencia.

Peu après, il fut emmené à Tarragone etenfermé dans une étroite prison où, le jour de Pâques de 586, il fut massacré par son gardien Gisbert, pour avoirrefusé de prendre la communion des mains d'un évêque arien.

Sa conduite fut très discutée.

Si Grégoire de Tours etsaint Grégoire le Grand font de lui un martyr, le chroniqueur Jean Biclarense, un des évêques exilés par Léovigild, nonseulement ne glorifie pas sa mort, mais dit expressément qu'il exerça la tyrannie.

Un autre écrivain du temps, lediacre de Mérida, auteur des Vitae Patrum Emeritensium vers 630, en racontant la conversion de Reccared, copiesaint Grégoire le Grand, mais omettant le passage où le saint parle d'Hermenegild.

Le premier écrivain espagnol quitraite Hermenegild comme un héros chrétien est saint Valerius vers 680. Quelque temps après la prise de Séville, l'occasion se présenta à Léovigild de faire un pas de plus vers l'unificationde la péninsule.

Au roi Miro avait succédé en Galice son fils Eborico, mais celui-ci est expulsé par Andeca.

Léovigildcrut qu'il était de son devoir d'intervenir.

Il attaqua l'usurpateur, le vainquit à Braga et à Oporto, l'obligea à entrerdans un monastère et mit fin au royaume des Suèves.

À ce moment, une tempête se formait dans la Septimanie.

Leroi de Bourgogne, Gontran, et le roi de Metz, Childebert, avaient envahi le pays et occupé quelques villes.

L'ancienroi envoya son fils Reccared contre les envahisseurs, reconquit Carcassonne et obligea les soldats francs àretourner dans leur pays.

Quant il revint à Tolède, son père était agonisant.

On disait autour de lui qu'à sa dernièreheure, il reconnaissait s'être trompé dans sa politique religieuse, et qu'il conseilla à son fils de faire l'union sur labase du credo catholique, ce que Reccared réalisa dès la première année de son règne.. »

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