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Les années 1920 dans le monde

Publié le 15/10/2013

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Le mouvement expressionniste, né avant la guerre, connaît son apogée dans les années 1920. L'architecte Gropius, dans un manifeste, affirme qu'il souhaite populariser l'art moderne et changer la politique culturelle de l' État. Les expressionnistes souhaitent choquer le conformisme bourgeois. Les oeuvres reflètent les préoccupations du moment : l'angoisse, l' horreur . .. Ainsi les peintures de Georg Grosz ou Otto Dix dont les couleurs sont simples et agressives avec des déformations horribles du corps humain. L'architecture est révolutionnée avec le Bauhaus {maison du bâtiment) dirigé par Gropius. Pour lui, l'architecture doit « embrasser tout l'environnement visible depuis le simple ustensile jusqu'à la ville complexe «. Elle doit être fonctionnaliste et permettre de construire un monde nouveau. Dans le théâtre, les thèmes choisis sont ceux du suicide, de la souffrance, de la guerre, de la révolution ... Il s'agit de faire réfléchir le spectateur ; la scène devient une tribune. Piscator veut créer un théâtre prolétarien en choisissant des thèmes politiques. Le cinéma connaît une importante production. Au début des années 1920, l'Allemagne produit autant de films que le reste de l' Europe. De grands réalisateurs comme Fritz Lang {M le Maudit, Le Docteur Mabuse .. . ) ou Robert Wiene (Le cabinet du docteur Caliganl, produisent des films qui bénéficient d' une notoriété mondiale. On y retrouve les thèmes de la décadence, du suicide, de la folie, de la mort.

« LES ANNÉES 1920 naies européennes par rapport au dollar.

En décembre 1919, la livre sterling a perdu 10 % de sa valeur; le franc français 50 % et le mark près de 90 %.

De plus, les États doivent faire face à de lourdes charges financières pour la reconstruction mais aussi pour l'indemnisation des familles de victimes.

Tout le système de sta­ bilité monétaire est remis en cause -ce qui contribue à freiner les échanges.

c) L'expansion de nouvelles puissances Les États-Unis, première puissance économique mondiale dès la fin du xix • siècle , sont les principaux bénéficiaires du conflit.

Ils détiennent la moitié du stock d'or mondial tandis que le dollar supplante la livre sterling comme monnaie des transactions internationales.

La Bourse de New York devance Londres et devient la première place financière du monde.

Le Japon voit sa production stimulée par les commandes européennes.

Grâce au développement de sa flotte, le Japon peut s'imposer dans le Pacifique, le Sud asiatique, la Chine au détriment des Européens.

Sa balance commerciale est excédentaire -ce qui lui permet de placer des capi­ taux en France et au Royaume-Uni .

2.

Les changements a) Les bouleversements sociaux Certains groupes sociaux ont profité de la guerre pour s'enrichir : les ban­ quiers, les commerçants, les gros fermiers et surtout les industriels ont bénéficié des commandes de guerre.

Le sentiment se répand que certains se sont enrichis alors que d'autres étaient sacrifiés au combat.

Phénomène jusque-là inconnu, l'in­ flation touche surtout les détenteurs de revenus fixes : les petits rentiers, les retrai­ tés et les salariés.

Le décalage entre la hausse des salaires et la forte inflation entraîne une baisse du pouvoir d'achat en moyenne de 25 % en Allemagne et en Italie par rapport à 1913.

En Italie, les prix sont multipliés par cinq entre 1914 et 1921.

La paupérisation frappe aussi les épargnants qui avaient placé leurs économies en bons d'emprunt.

b) Les grandes grèves L'Italie est le pays qui a connu le plus de grèves avec 19 millions de journées de travail perdues en 1919 (1,5 million de grévistes), 16 en 1920, encore 7 en moyenne enl 921-22.

Les années 1920-21 sont appelées le bienno rossa (deux années rouges) .

De nombreux Italiens réclament la journée de huit heures, accompagnée de hausses salariales.

Un enchaînement de revendications et de fermetures d'usines aboutit à une vague d'occupations de fin août à la fin septembre 1920 avec pour-. »

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