Devoir de Philosophie

LES BORGIA

Publié le 04/02/2019

Extrait du document

Assassinats en chaîne

 

Les deux Borgia, père et fils, se complètent de façon très efficace pour mener à bien leurs projets. Alexandre VI, fin politicien, habile manœuvrier, sait allier la diplomatie et la séduction. César, lui, tout feu tout flamme, entraîne ses troupes dans l’action, tout en fomentant secrètement des coups bas qui lui permettent de déséquilibrer l’ennemi. Son ambition est d’accéder à la première place en Italie avant la mort de son père, car, si ce dernier vient à disparaître, César serait dépossédé du pouvoir que lui confère, directement et indirectement, l’autorité pontificale paternelle. Il fait assassiner différents seigneurs qui le gênent dans son irrésistible

LUCRÈCE BORGIA (1480-1519)

 

En 1833, Victor Hugo écrit un drame en trois actes: Lucrèce Borgia, qu'il décrit ainsi: «Prenez la difformité morale la plus hideuse, la plus repoussante, la plus complète ; pla-cez-la où elle ressort le mieux, dans le cœur d’une femme, avec toutes les conditions de beauté physique et de grandeur royale... et le monstre fera pleurer, et cette créature qui faisait peur fera pitié, et cette âme difforme deviendra presque belle à vos yeux. »

 

Les Borgia par Rossetti véhicule l’idée que Lucrèce aurait eu des relations incestueuses avec son père ou son frère. En fait, loin d’étre la sirène dangereuse que la légende a fait d’elle, elle ne fut qu’un pion, mariée ou rendue veuve selon les nécessités de la politique pontificale.

 

▼ Dans le grand dessein politique de César

 

Borgia, la Toscane jouait un rôle primordial. Elle était l’élément manquant du puzzle qui lui aurait permis de joindre son propre royaume de Romagne aux États pontificaux de son père.

ascension. Dès lors, la réputation de César Borgia est faite, et plus personne n’ignore que le fils d’Alexandre VI est prêt à tout pour obtenir ce qu’il convoite. À tel point que lorsque ses troupes s’apprêtent à affronter celles d’Urbino, lors d’une troisième campagne, les portes de la ville s’ouvrent, laissant passer l’homme qui a acquis définitivement une réputation d’assassin sans aucun scrupule.

 

En 1503, César Borgia, à l’apogée de sa puissance, prépare une expédition contre la Toscane lorsque son père meurt, le 18 août. Le destin va alors se montrer tout autre pour lui. Le successeur de son père, le pape Jules II, le destitue de son titre de général des armées pontificales et de celui de duc de Romagne. César Borgia est arrêté, s’enfuit à Naples, puis en Espagne où il est emprisonné, près de Valence. Il s’échappe en 1506, mais ne peut retourner en Italie où il n’a plus le pouvoir d’attaquer ni de se défendre. Il se réfugie auprès de son beau-frère, le roi de Navarre, et est tué en 1507, au cours d’une opération militaire menée contre la Castille.

« Les Borgia explose dans des accès d'activité incessante, de gesticulations démoniaques, réveillant ses conseillers en pleine nuit, s'agitant dans des projets ambitieux, avant de retomber dans sa léthargie première.

Terriblement susceptible, il aime se montrer sous son meilleur jour, et arbore de superbes parures qui éblouissent ses visiteurs.

Son père, dès son élection à la papauté , le nomme cardinal, -il n'a alors que seize ans­ malgré le peu de foi dont fait preuve son fils qui n'a aucune vocation religieuse.

Mais ce titre lui confère déjà un pouvoir certain.

Profondément jaloux de son frère Giovanni, qui possède le titre de duc de Gandie et Bénévent, César voit d'un très mauvais œil les succès de son aîné qui com­ mande l'armée pontificale lors du premier affron­ tement militaire d'Alexandre VI (contre les � Orsini, une vieille famille qui s'oppose aux Bor- l'! � gia).

Giovanni Borgia est mystérieusement assas--· siné le 14 juin 1497, et une rumeur persistante se l propage: l'instigateur de ce meurtre n'est autre , que César, son propre frère.

Mais celui-ci ayant l fait disparaître toute trace, aucune preuve précise o.: ne peut être avancée.

Cet assassinat est le pre­ mier d'une longue série qui fait partie, par la suite, du fonctionnement politique de César Bor­ gia.

Dès la mort de son frère, il abandonne sa charge de cardinal, car nourrissant des ambitions politiques il rêve de conquérir l'Italie.

Sa devise est: «Ou César ou rien» («Aut nihil, aut Caesar», faisant référence au célèbre empereur romain qui porte le même nom).

Son principal appui politique à l'intérieur du pays étant son père, il lui faut consolider sa puissance par un nouveau pouvoir, venu de l'extérieur.

C'est pourquoi il se rend en France pour épouser Charlotte d'Albret, sœur du roi de Navarre.

Il reçoit, à la même époque, le titre de duc de Valentinois par la grâce de Louis Xli, roi de France.

Cette alliance françai- se doit, espère-t-il, établir avec solidité la domina­ tion des Borgia sur les États pontificaux.

Il faut donc soumettre les ennemis, qu'ils soient réels ou potentiels.

César Borgia, nommé par son père général de l'armée pontificale, commence en 1499 le siège de la Romagne et des Marches, deux provinces qui menacent Alexandre VI.

Cette première campagne de 1499 voit la chute d' Imola et de Forli au profit du jeune guerrier, qui a alors tout juste vingt-quatre ans.

Puis en 1500 et 1501, les villes de Rimini, Pesaro et Faenza tom­ bent dans les mains du fils d'Alexandre VI.

Enfin, en 1502, dans une dernière campagne, César Bor­ gia fait céder Urbino, Camerino et Senigallia.

Assassinats en chaîne Les deux Borgia, père et fils, se complètent de façon très efficace pour mener à bien leurs projets.

Alexandre VI, fin politicien, habile manœuvrie r, sait allier la diplomatie et la séduc­ tion.

César, lui, tout feu tout flamme, entraîne ses troupes dans l'action, tout en fomentant secrète­ ment des coups bas qui lui permettent de désé­ quilibrer l'ennemi.

Son ambition est d'accéder à la première place en Italie avant la mort de son père, car, si ce dernier vient à disparaître, César serait dépossédé du pouvoir que lui confère, directement et indirectement, l'autorité pontifi­ cal e paternel le.

Il fait assassiner différents seigneurs qui le gênent dans son irrésistible LUCRÈCE BORGIA (1480-1519) En 1833, Victor Hugo écrit un drame en trois actes: Lucrèce Borgia, qu'il décrit ainsi: • Prenez la difformité morale la plus hideuse, la plus repoussante, la plus complète; pla­ cez-la où elle ressort le mieux, dans le cœur d'une femme, avec toutes les conditions de beauté physique et de grandeur royale ...

et le monstre fera pleurer, et cette créature qui fai­ sait peur fera pitié, et cette âme difforme deviendra presque belle à vos yeux.

• Les Borgia par Rossetti véhicule l'Idée que � Lucrèce aurait eu des relations Incestueuses avec son père ou son frère.

En fait, loin d'être la sirène dangereuse que la légende a fait d'elle, elle ne fut qu'un pion, mariée ou rendue veuve selon les nécessités de la politique pontificale.

' Dans le grand dessein politique de César Borgia, la Toscane jouait un rôle primordial.

Elle était l'élément manquant du puzzle qui lui aurait permis de joindre son propre royaume de Romagne aux États pontificaux de son père.

ascension.

Dès lors, la réputation de César Borgia est faite, et plus personne n'ignore que le fils d'Alexandre VI est prêt à tout pour obtenir ce qu'il convoite.

À tel point que lorsque ses troupes s'apprêtent à affronter celles d'Urbino, lors d'une troisième campagne, les portes de la ville s'ouvrent, laissant passer l'homme qui a acquis définitivement une réputation d'assassin sans aucun scrupule.

En 1503, César Borgia, à l'apogée de sa puis­ sance, prépare une expédition contre la Toscane lorsque son père meurt, le 18 août.

Le destin va alors se montrer tout autre pour lui.

Le succes­ seur de son père, le pape Jules Il, le destitue de son titre de général des armées pontificales et de celui de duc de Romagne.

César Borgia est arrêté, s'enfuit à Naples, puis en Espagne où il est emprisonné, près de Valence.

Il s'échappe en 1506, mais ne peut retourner en Italie où il n'a plus le pouvoir d'attaquer ni de se défendre.

Il se réfugie auprès de son beau-frère, le roi de Navarre, et est tué en 1507, au cours d'une opéra­ tion militaire menée contre la Castille.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles