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Les Cabochiens prennent la Bastille

Publié le 05/09/2013

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LES BOUCHERS DE PARIS

 

Au début du XV" siècle, si les Parisiens, contrairement aux idées reçues, mangent régulièrement de la viande, les boucheries sont très peu nombreuses. Il en existe une dizaine, organisée sous forme de marché, telle la Grande Boucherie aux Halles. C'est un univers clos qui ne recrute que parmi la parentèle des bouchers en place. Le pouvoir économique des maîtres bouchers est considérable. Ils détiennent le monopole de la vente de viande mais aussi celui du commerce du bétail, de la vente des peaux, de la graisse et du suif. Grâce au grand nombre de manoeuvres qu'ils emploient et la milice qu'ils entretiennent, ils représentent, en 1413, une force considérable, au service du duc de Bourgogne, jean sans Terre.

Au printemps 1413, les partisans du duc de Bourgogne Jean sans Terre prennent le pouvoir à Paris. Menée par l'écorcheur Simon Le Coutelier, dit Caboche, la faction populaire du parti bourguignon fait régner une véritable terreur et impose à Charles VI de renvoyer tous les officiers royaux. Après six mois d'anarchie, la réaction du pouvoir sera brutale et sans appel.

« LES BOUCHERS DE PARIS Au début du xv· siècle, si les Parisiens, contrairement aux idées reçues, mangent régulièrement de la viande, les boucheries sont très peu nombreuses.

Il en existe une dizaine, organisée sous forme de marché, telle la Grande Boucherie aux Halles.

C'est un univers clos qui ne recrute que parmi la parentèle des bouchers en place.

Le pouvoir économique des maîtres bouchers est considérable .

Ils détiennent le monopole de la vente de viande mais aussi celui du commerce du bétail, de la vente des peaux, de la graisse et du suif .

Grâce au grand nombre de manœuvres qu'ils emploient et la milice qu'ils entretiennent, ils représentent, en 1413, une force considérable, au service du duc de Bourgogne, Jean sans Terre.

du roi d'avoir volé l'argent public, de vivre dans un luxe tapageur.

Pendant qu 'une commission est chargée d'éta­ blir un projet de réforme, tous les officiers royaux sont suspen­ dus de leurs fonctions.

Et les bouchers ? lis ne sont pas restés inactifs, bien au contrai­ re.

Réclamant haut et fort des têtes, ils propagent d'inquié­ tantes rumeurs de complot, d'intervention armée contre Paris, de fuite du roi et du dau­ phin .

Bref, ils échauffent les esprits d'une populace toujours prête à en découdre .

Les Cabochiens Le 27 avril 1413, la foule se ras­ semble place de Grève .

Les meneurs sont coiffés du cha­ peau bleu et portent la croix de Saint-André, insignes de Bourgogne .

Un homme s'avan -ce qui parle plus haut que les autres , c'est l'écorcheur Simon Le Coutelier dit Caboche .

Ainsi on nommera bientôt des « Cabochiens » -ou parfois les «écorcheurs » -ces boutiquiers , artisans et compagnons, tous acquis à Jean sans Terre .

Depuis la place de Grève , ils marchent sur ('Hôtel de Ville et réclament des armes qu 'on leur refuse .

Qu'importe , ils en trouveront ailleurs .

Le lendemain, nouveau rassemblement au petit matin.

L'objectif est vite désigné : la Bastille .

Là s'est réfugié Pierre des Essarts, prévôt de Paris, qu 'une insidieuse rumeur accu­ se de vouloir enlever le roi.

La foule exige sa reddition .

Refus de l'intéressé qui se voit déjà égorgé .

Le duc de Bourgogne tente de calmer la fureur de la foule en se faisant fort d'obtenir pacifiquement ce qu'elle récla­ me .

En attendant , les émeutiers se dirigent vers l'hôtel de Guyenne.

C'est là que réside Louis d'Orléans, dauphin mais aussi régent du royaume pen­ dant les crises de folie de son père .

On réclame cinquante traîtres .

L'hôtel est envahi, des gardes sont tués .

Les Cabochiens enlèvent quinze prisonniers .

Parmi ceux-ci se trouvent le chancelier, le cham­ bellan et le duc de Bar, cousin du roi, qui sont retenus chez le duc de Bourgogne .

ll"à'l!llE DITI ONS Li'.i!!I ATLAS Paris refuse la «dictature des abattoirs» En mai, Paris est aux mains des émeutiers lorsque «!'Ordon­ nance cabochienne », censée remédier aux abus dénoncés lors des états généraux, est pro­ mulguée .

Rien n'y fait, les vio ­ lences continuent.

Pierre des Essarts ainsi que le chancelier du dauphin sont décapités .

Mais la lassitude gagne une population que le désordre n'a fait qu'appauvrir davantage .

Nombreux sont à présent ceux qui refusent la «dictature des abattoirs » et aspirent à l'ordre.

En septembre, les Cabochiens ont définitivement perdu la partie .

Jean sans Terre préfère se sauver, ainsi que les plus compromis de ses partisans, tel Simon Caboche.

Pour les autres , c'est l'arrestation et par­ fois l' exécution .

Entre temps Charles VI a retrouvé, provi­ soirement, ses esprits et déchire solennellement !'Or­ donnance cabochienne, le 5 septembre 141 3 .

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