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Les chevaux de Séthi Ier

Publié le 29/08/2014

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chevaux

Étant donné qu'il est peu vrai¬semblable que le pharaon ait pu changer de char en plein coeur de la bataille, on peut attribuer les variations de pa¬tronymes et la précellence d'un nom sur l'autre au bon vouloir des artistes qui ont réalisé les représentations. Dans deux cas, le nom est double, faisant référence à Amon associé à une déesse Anat ou Mout. Les chevaux, un mâle et une femelle, sont alors assimilés à un dieu et à une déesse.

 

Au cours de ses expéditions militaires, le roi n'agit jamais seul. Les dieux l'accompa¬gnent toujours et guident ses faits et gestes. L'omniprésen¬ce des divinités se retrouve dans !es noms de l'attelage royal de Séthi I". En utilisant des expressions connues pour désigner les dieux et par ex¬tension Pharaon, il donne aux chevaux un rôle protec¬teur dans la bataille. Un ani¬mal prend par exemple le nom d'Amon alors que le se¬cond fait référence à Mout. Ainsi placé sous leur protec¬tion, le souverain peut être assimilé à Khonsou, fils d'Amon et de Mout.

Par la suite, seuls trois pha¬raons, Ramsès II, Merenptah et Ramsès III, ont attribué des noms à leurs attelages dans le souci de respecter et de perpétuer la tradition instau¬rée par Séthi

chevaux

« du mal afin d'asseoir sa su ­ prématie sur le pays entier et sur ses ennemis.

On peut en outre lui attribuer quelques innovations .

La première est d 'avoir inséré ces tableaux sur les parois des temples voués aux divinités, mettant ainsi en relief le fait militaire face au clergé d'Amon .

En ef- Fragment de relief, trouvé à Hermopolis, représentant deux chevaux (New York, Schimmel Collection).

fet, à Karnak, les expéditions de l'an un de son règne sont reproduites dans le temple dédié au dieu .

On assiste au départ en campagne, aux scènes de bataille, au retour triomphal du pharaon avec ses troupes et enfin à la re­ mise du tribut à Amon.

Ce schéma sera repris pour les expéditions contre les forte­ resses de Yenoam et de Qa­ desh en Galilée, contre les Li­ byens puis contre les Hittites.

Il est intéressant de voir quel­ le place est accordée à l'atte­ lage royal dans ces nom­ breuses figurations des faits militaires.

Le nom des attelages royaux S i, depuis le Nouv el Empire , Pharaon se pla ît à associer son image à la vigueur de ses coursiers , Séthi 1"' innove en leur ajoutant une distinction particulière et en leur attri ­ buant un nom.

Sur les onze représentations du char royal, huit comportent un nom complet pour l'attelage .

Commune à toutes ces men ­ tions, une inscription dis ­ tingue les chevaux royaux : «Premier Grand Attelage de Sa Majesté» .

Le mot égyptien lt(r), qui si­ gnifie « attelage», désigne comme en français soit le vé­ hicule, soit l'ensemble des deux animaux attelés (des bœufs ou des ânes avant l'in ­ troduction du cheval en Égypte) .

Dans la plupart des exemples, le terme est réduit à l'idéogramme du cheval ; il s'agit donc d'une appellation attribuée aux animaux et non au char .

Pourtant, alors qu'on sait que les chars égyptiens étaient ti­ rés par deux coursiers, les mentions semblent ne faire référen ce qu'à un seul ani ­ mal, Pharaon devant guer - Premier grand attelage de Sa Majesté : «Amon lui assigne la vaillance», appelé aussi «An at est contente».. »

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