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LES CIVILISATIONS PRÉHISTORIQUES - RECHERCHES SUR LE TERRAIN - FOUILLES

Publié le 29/11/2011

Extrait du document

Les préhistoriens ont pour métier la reconstitution

des caractères, des transformations, de

la répartition des cultures humaines pour lesquelles

nous ne disposons d'aucun texte,

recherche, qui peut se faire dans des perspectives

très diverses (organisation sociale, économie,

équipement technique, art, religion, etc.),

ils ne disposent que de documents qui paraissent

dérisoires par rapport aux problèmes posés.

Il y a quelque cent ans, personne n'aurait pu

imaginer que d·e cette « poussière du passé «,

dont Boucher de Perthes venait de comprendre

la signification, on arriverait un jour à tirer

des renseignements sur les aspects les plus

divers de la vie des hommes préhistoriques.

Climat, faune, flore, alimentation, techniques

artisanales, méthodes de chasse, vie domestique,

croyances, coutumes, parures, il est peu de

domaines sur lesquels on n'ait aujourd'hui

aucune prise.

« exploitait justement parce que leur richesse en calcaire en faisait un excellent engrais; des découvertes furent faites lors de la construction de maisons ou de routes, ou du creusement d'excavations.

Mais tant que ces trouvailles ne furent pas interprétées , elles n'attirèrent guère l'attention des savants.

On pensait que les pierres taillées, désignées sous le nom de « pierres à foudre », étaient produites par l'orage, et qu'elles se trouvaient là où était tombée la foudre.

Quelques superstitions s'y rattachaient.

Ce n'est qu'à partir du xvin• siècle que l'on commença à soupçonner la vraie nature des vestiges ainsi découverts.

Vers le milieu du XIX" siècle seulement, on se mit à les recueillir systématiquement.

Depuis cette période, les trouvailles dues au hasard sont restées nom­ breuses.

Elles se sont même intensifiées pour deux raisons : la multiplication des grands travaux publics et des terrassements qu'ils occasionnent et la diffusion de la connaissance des outils et des ossements préhistoriques dans presque tous les pays.

Tandis que l'une aug­ mente les chances de trouvailles, l'autre em­ pêche qu'elles ne passent inaperçues.

Un exem­ ple récent est la découverte du site de Pince­ vent, près de Montereau, en 1964.

Les bulldo­ zers d'une exploitation de sablières mirent à jour des outils de silex, des vestiges osseux et des traces de foyers.

Grâce à la perspicacité de quelques amateurs de la région, une équipe de fouilleurs spécialisés fut immédiatement alertée et les travaux suspendus à cet endroit.

Accourus sur les lieux, les préhistoriens déga­ gèrent une surface d'une centaire de mètres carrés occupée par un habitat préhistorique Le village des Eyzies, en Dordogne, région riche en découvertes dans le pa· léollthlque supérieur, et son chAteau où a été lns· tallé, aprés restauration, le Musée national de la Préhistoire (Collection Musée de l'Homme) intact, constituant un document d'une richesse exceptionnelle .

Encore faut-il, pour que de telles trouvailles fortuites ne soient pas per­ dues, qu'elles soient immédiatement signalées aux autorités, et que le préhistorien de profes­ sion remplace aussitôt le découvreur occasion­ nel.

Sinon le site risque d'être irrémédiable­ ment saccagé par un amateur enthousiaste, ou même sciemment ignoré et détruit afin de ne pas interromptre les travaux.

La rapidité avec laquelle ceux-ci détruisent le patrimoine archéo­ logique est effrayante.

Pour arrêter cette des­ truction des gisements, des lois précises et de plus en plus sèvères ont été édictées.

Tout individu qui trouve un vestige archéologique doit immédiatement prévenir les autorités.

Si la découverte a été faite au cours de travaux de terrassement, ceux-ci doivent être suspendus.

Enfin, toute fouille clandestine est sévèrement punie.

Si les découvertes fortuites sont donc relative­ ment nombreuses, celles de l'importance de Pincevent restent exceptionnelles, et, la plupart du temps, toutes ces trouvailles ne présentent qu'un intérêt restreint, la durée des fouilles étant réduite et leur intérêt scientifique inégal.

La prospection systématique tient une place beaucoup plus importante dans la connaissance actuelle des temps préhistoriques.

C'est toujours un sujet d'étonnement pour ceux qui n'ont jamais pratiqué, ni vu pratiquer de fouilles préhistoriques, qu'il soit possible de découvrir un site.

Pourquoi fouiller ici plutôt que là ? La terre n'est pas si riche en vestiges que l'on puisse être assuré, après avoir creusé quelques dizaines de centimètres, de tomber justement sur un ancien habitat.

Effectivement, la densité. »

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