Les débuts de la guerre d'Algérie
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
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En 1830, la France entreprend la conquête de l'Algérie.
Au fil des années
des colons s'y installent: Français (en particulier des Alsaciens à partir de
1870), Italiens, Espagnols, Maltais.
En 1945, l'Algérie constitue trois
départements français (Alger, Oran, Constantine).
La population se
compose d'un million d'Européens, les pieds-noirs,
et de neuf millions de
musulmans.
Contrairement aux idées reçues, les pieds-noirs ne sont pas
de grands propriétaires terriens mais plutôt des petits colons aux reve
nus modestes pour
la plupart.
Toutefois, les musulmans ne sont pas
considérés comme des citoyens français à part entière.
A ce titre,
ils sont
privés de
tout droit politique.
Depuis 1947, une assemblée algérienne composée de
120 députés, aux
pouvoirs d'ailleurs restreints,
est censée représenter pieds-noirs et
musulmans.
Mais les neuf millions de musulmans désignent 60 députés,
soit exactement
le même nombre de députés que ceux désignés par les
pieds-noirs au nombre d'un million seulement.
Le principe du double
collège associé
au trucage systématique des élections suscite le mécon
tentement des élites musulmanes sous-représentées.
Une minorité de
musulmans se regroupe au sein de mouvements nationalistes
qui reven
diquent l'indépendance.
On distingue ainsi trois mouvements nationa
listes.
Les oulémas s'appuient sur l'islam et sur les traditions
précoloniales pour récuser
la présence française.
Les réformistes de
l'UDMA (Union démocratique du manifeste algérien) sont essentielle
ment des bourgeois
et des intellectuels qui revendiquent moins l'indé
pendance que l'intégration, c'est-à-dire l'égalité des droits
entre
pieds-noirs et musulmans par l'obtention de la citoyenneté française.
Leur leader, Ferhat Abbas, déclarait ainsi avant 1939 : «je ne me battrai
pas
pour la nation algérienne parce que la nation algérienne n'existe
pas.
»
Toutefois, à partir de 1943, les réformistes évoluent progressivement
vers
la revendication de l'indépendance avec la publication du Manifeste
du
peuple algérien.
Le troisième courant nationaliste est le MTLD
(Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) de Messali
Hadj.
Mouvement révolutionnaire,
le MTLD prône la lutte armée contre
le colonisateur français.
A la différence de l'UDMA, le MTLD recrute
essentiellement dans les classes populaires.
Le 8 mai 1945, alors que les Français célèbrent la victoire sur l'Allemagne
nazie, des émeutes éclatent dans
le Constantinois.
Des Européens sont
massacrés.
La répression menée en représailles par les autorités fran
çaises cause
la mort de 10 000 musulmans.
Les dirigeants nationalistes
algériens
sont pourchassés et emprisonnés.
La répression policière
provoque
la radicalisation des nationalistes algériens.
En 1953, le MTLD
se scinde entre messalistes (fidèles à Messali Hadj) et centralistes (ses
opposants qui ont pris
le contrôle du comité central).
En 1954, d'anciens.
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