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Les débuts de la guerre d'Algérie

Publié le 22/02/2012

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Dans la nuit, le Ier régiment étranger de parachutistes, par la volonté des généraux Challe, Jouhaud et Zeller, rejoints par le général Salan, s'est rendu maître de tous les centres de pouvoirs militaires et civils d'Alger. La Ve République n'a pas encore trois ans. Peut-elle, ses institutions peuvent-elles faire face à l'épreuve qu'est ce terrible coup de boutoir ? Si Alger par l'émeute algéroise du 13 mai 1958, a ramené le général de Gaulle au pouvoir, Alger en ce 22 avril 1961 va-t-elle l'en chasser ? Ces généraux qui se dressent devant de Gaulle ne peuvent admettre ce qui, à leurs yeux, constitue sa trahison. Il ne reste rien de l'espoir des pieds noirs suscité, dès juin 1958, par les mots lancés à Alger : " Je vous ai compris ! ". Il ne reste rien du " Vive l'Algérie française ! " qu'au cours du même voyage, de Gaulle a crié à Mostaganem. À la " paix des braves ", proposée par le général lors de sa conférence de presse du 23 octobre 1958, le FLN a répondu – implacable fin de non-recevoir – par la création au Caire, en décembre, d'un Gouvernement provisoire de la République algérienne.

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En 1830, la France entreprend la conquête de l'Algérie.

Au fil des années des colons s'y installent: Français (en particulier des Alsaciens à partir de 1870), Italiens, Espagnols, Maltais.

En 1945, l'Algérie constitue trois départements français (Alger, Oran, Constantine).

La population se compose d'un million d'Européens, les pieds-noirs, et de neuf millions de musulmans.

Contrairement aux idées reçues, les pieds-noirs ne sont pas de grands propriétaires terriens mais plutôt des petits colons aux reve­ nus modestes pour la plupart.

Toutefois, les musulmans ne sont pas considérés comme des citoyens français à part entière.

A ce titre, ils sont privés de tout droit politique.

Depuis 1947, une assemblée algérienne composée de 120 députés, aux pouvoirs d'ailleurs restreints, est censée représenter pieds-noirs et musulmans.

Mais les neuf millions de musulmans désignent 60 députés, soit exactement le même nombre de députés que ceux désignés par les pieds-noirs au nombre d'un million seulement.

Le principe du double collège associé au trucage systématique des élections suscite le mécon­ tentement des élites musulmanes sous-représentées.

Une minorité de musulmans se regroupe au sein de mouvements nationalistes qui reven­ diquent l'indépendance.

On distingue ainsi trois mouvements nationa­ listes.

Les oulémas s'appuient sur l'islam et sur les traditions précoloniales pour récuser la présence française.

Les réformistes de l'UDMA (Union démocratique du manifeste algérien) sont essentielle­ ment des bourgeois et des intellectuels qui revendiquent moins l'indé­ pendance que l'intégration, c'est-à-dire l'égalité des droits entre pieds-noirs et musulmans par l'obtention de la citoyenneté française.

Leur leader, Ferhat Abbas, déclarait ainsi avant 1939 : «je ne me battrai pas pour la nation algérienne parce que la nation algérienne n'existe pas.

» Toutefois, à partir de 1943, les réformistes évoluent progressivement vers la revendication de l'indépendance avec la publication du Manifeste du peuple algérien.

Le troisième courant nationaliste est le MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) de Messali Hadj.

Mouvement révolutionnaire, le MTLD prône la lutte armée contre le colonisateur français.

A la différence de l'UDMA, le MTLD recrute essentiellement dans les classes populaires.

Le 8 mai 1945, alors que les Français célèbrent la victoire sur l'Allemagne nazie, des émeutes éclatent dans le Constantinois.

Des Européens sont massacrés.

La répression menée en représailles par les autorités fran­ çaises cause la mort de 10 000 musulmans.

Les dirigeants nationalistes algériens sont pourchassés et emprisonnés.

La répression policière provoque la radicalisation des nationalistes algériens.

En 1953, le MTLD se scinde entre messalistes (fidèles à Messali Hadj) et centralistes (ses opposants qui ont pris le contrôle du comité central).

En 1954, d'anciens. »

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