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Les dérives du nationalisme corse

Publié le 05/12/2018

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Crise politique interne ou conflits d'intérêts financiers ?

 

La division des nationalistes s'est concrétisée pour la première fois en 1995 par des règlements de compte sanglants.

 

Onze militants ont été tués au cours de l'année.

 

Après avoir touché des militants de base, la spirale meurtrière se circonscrit aujourd'hui aux chefs des différentes factions, et rien ne semble pouvoir enrayer le cycle infernal de la vendetta. L'île enregistre en moyenne quarante homicides volontaires par an. Sauf les drames passionnels et les flagrants délits, aucune affaire n 'est judiciairement élucidée.

 

Les élus de la classe politique traditionnelle dénoncent l'absence d'État de droit en Corse.

Le divorce entre les partis nationalistes corses solidaires des organisations clandestines abandonne peu à peu le terrain politique pour se réduire à des conflits personnels. Pour comprendre les scissions successives au sein du mouvement nationaliste et la dérive meurtrière qui en résulte, il faut poser la question du rôle des clandestins. Pour A Cuncolta, vitrine légale du FLNC - Canal historique, la clandestinité doit être le « lieu de synthèse ». Autrement dit, la direction stratégique des mouvements légaux (partis politiques, syndicats, associations professionnelles) est du ressort du FLNC - Canal historique. Les adversaires de A Cuncolta qualifient ce parti légal de « révolutionnaire tiers-mondiste ». Pour le Mouvement pour l’autodétermination (MPA), le FLNC - Canal habituel est appelé à disparaître. Mais il doit être maintenu « tant que sa vocation à la légitime défense se justifie ».

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