Les derniers heurts de la guerre de Succession d'Espagne
Publié le 30/08/2013
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LOUIS XIV NE
SUCCOMBE PAS
AUX SIRÈNES DU
PACIFISME
La détermination de Louis XIV
à maintenir Philippe V sur le
trône d'Espagne suscite
l'opposition de pacifistes
convaincus. Parmi ceux-ci
figurent le duc Paul de
Beauvillier, gouverneur des
princes et ministre d'État, et
madame de Maintenon. Dans
ses Mémoires du marquis
de Torcy pour servir à l'histoire
des négociations depuis
le traité de Ryswick jusqu'à la
paix d'Utrecht, Jean-Baptiste
Colbert de Torcy, secrétaire
d'État aux Affaires étrangères,
prétend que ces derniers
« ne voulaient pas considérer
que, l'Espagne perdue, la
France, loin d'avoir la paix,
aurait incessamment après
cette perte une armée
ennemie en Guyenne ou en
Languedoc «. Mais le roi de
France résiste aux pressions
de ses contemporains.
Au mois de juin 1709, il
adresse à ses sujets une lettre
- lue lors de la messe
dominicale - dans laquelle il
explique qu'il serait indigne
de faire la paix aux conditions
qu'on veut lui imposer...

«
lers avec son puissant adver
saire anglais .
En 171 1, Jean
Baptiste Colbert , marquis de
Torcy et secrétaire d'État aux
Affaires étrangères ,
est envoyé
à Londres .
Le rapport de force
a changé .
L'
échiquier interna
tional n'est plus celui de 1709,
et les Bourbons de France et
d'Espagne ont ainsi l'occasion
de négocier une paix plus
honorable .
Au mois d'octobre,
des préliminaires de paix sont
signés à l'insu de !'Empereur
et des Provinces-Unies.
C'est
Adrien de Wassenaer, baron
de Duyvenwoorden et ambas
sadeur de Hollande à Lon
dres, qui se charge, en 1712,
d'annoncer la nouvelle à son
pays .
Il
s'attire les foudres de
sa hiérarchie, furieuse de
n'avoir pas été consultée par
l'Angleterre .
Mais le processus
est engagé, et l'Europe ne peut
dès lors plus échapper à une
solution pacifique .
Toutefois,
!'Empereur ne compte pas en
rester là
et jette ses dernières
forces dans la bataille .
Le sursaut d'orgueil
des troupes
impériales
Le 17 juillet 1712, jour de la
publication de la trêve avec
l'Angleterre, Eugène François
de Savoie, commandant des
armées impériales , met le
siège devant Landrecies .
« Le
roi,
souligne Saint-Simon dans
ses
M é moir es , trouvait fort mau
vais que Villars laissât assié
ger et prendre les places de la
dernière frontière sans donner
bataille pour l'empêcher .
>> Le
maréchal
de Villars, gouver
neur de Metz, n'est réputé ni
pour son courage ni pour son
audace .
Il enchaîne les
recu
lades face au prince Eugène,
qui -toute son armée le sait -
lui inspire la plus grande
crainte .
Le maréchal
Pierre de Mon
tesquiou, qui n'ignore pas
l'empressement de Louis XIV
à agir, sollicite alors la direc
tion des opérations .
« La ré
ponse fut prompte .
Il eut
l'ordre de suivre et d 'exécuter
son projet, même malgré Vil
lars , mais de faire cela, par
rapport à lui, avec adresse.
» A
la
tête des troupes françaises,
Montesquiou parvient le 24
juillet à reprendre Denain
sans même que le prince
Eugène puisse intervenir.
Puis, il s' empare de la cité de
Marchiennes et de «tout ce
LOUIS XIV NE
SUCCOMBE PAS AUX SIRÈNES DU
PACIFISME
La détermination de Louis XIV
à maintenir Philippe V sur le
trône d'Espagne suscite
l'opposition de pacifistes convaincus.
Parmi ceux-ci
figurent le duc Paul de
Beauvillier, gouverneur des
princes et ministre d'État, et
madame de Maintenon .
Dans
ses
Mémoires du marquis
de Torcy pour servir à l' f1istoire
des négociations depuis
le traité de Ryswick jusqu'à la
paix d'Utrecht, Jean-Baptiste Colbert de Torcy, secrétaire
d'État aux Affaires étrangères,
prétend que ces derniers
« ne voulaient pas considérer
que, l'Espagne perdue, la
France, loin d'avoir la paix,
aurait incessamment après
cette perte une armée
ennemie en Guyenne ou en
Languedoc ».
Mais le roi de
France résiste aux pressions de ses contemporains .
Au mois
de juin 1709, il
adresse à ses sujets une lettre
-lue lors de la messe dominicale -dans laquelle il
explique qu'il serait indigne
de faire la paix aux conditions qu'on veut lui imposer ..
.
qui s'y était trouvé comme pri
sonniers ».
A défaut de la
guerre, Louis XIV gagne
cette
dernière bataille .
Eugène de
Savoie, « manquant de pain et
de toutes choses », lève « aus
sitôt après le siège de Landre
cies, et une désertion effroya
ble se mit dans ses troupes ».
Le 3 août , lorsqu 'il apprend la
nouvelle à Versailles, le Roi
Soleil est conscient du fait
que cette victoire sonne la fin
des hostilités .
Mais il sait éga
lement que la paix qui se pro
file , quoique plus honorable
que celle qu'il aurait pu négo
cier trois ans auparavant, mar
quera la fin de l'hégémonie
française en Europe ..
»
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