Devoir de Philosophie

Les déserts

Publié le 30/12/2018

Extrait du document

LE MONDE ARIDE

 

Les déserts occupent de vastes espaces : 37 millions de km2, soit 28 % des terres émergées. Résultant de conditions climatiques variées, ils se sont développés sous diverses latitudes.

 

« Désert » vient du latin desertus, qui signifie « abandonné ». Le terme désigne un espace vide, parce que hostile à toute manifestation de vie. Le désert est une région inhabitée ou à faible taux d'occupation humaine.

 

Le second critère qui définit le désert au sens classique du terme est le manque d'eau, c’est-à-dire l'aridité, qui résulte de la combinaison de plusieurs facteurs climatiques.

 

La chaleur n'est pas un critère pour définir les milieux désertiques, comme le prouve l'existence de déserts chauds (Sahara) et de déserts froids (désert de Gobi).

 

La notion de désert a comprend les étendues glacées que constituent la banquise arctique et le continent antarctique. Ces « déserts » n'ont pas pour cause l'aridité mais le froid.

CARACTÉRISTIQUES

Formation et limites

 

Les déserts se sont développés à la fin de l'ère tertiaire, il y a 15 millions d'années. Au début du quaternaire, les déserts actuels étaient constitués, mais leurs limites ne cessent de varier.

 

Celles-ci évoluent notamment en fonction des changements climatiques. À des périodes d'aridité durant lesquelles la sécheresse s'accroît, et dont le résultat est la désertification de nouveaux espaces, succèdent des phases plus humides.

 

Précipitations et températures

 

Les déserts se forment là où la pluie ne tombe pas de manière régulière : moins de 250 mm de précipitations par an empêchent la croissance d'un tapis végétal continu et laissent le sol nu apparaître sur de vastes étendues.

 

La faible humidité de l'air (inférieure à 50 °/o) et le ciel dégagé expliquent également les fortes amplitudes thermiques diurnes : alors que les journées sont chaudes en raison de la forte insolation, le refroidissement est sensible dès le coucher du soleil, et il peut geler en hiver.

L'ARIDITÉ

Les facteurs de l'aridité

 

L’aridité résulte de la conjonction de plusieurs facteurs :

 

- la faiblesse des précipitations :

 

0 mm à 250 mm par an ;

 

- la forte chaleur : 40 à 50 °C, le jour, en été ;

 

- la fréquence du vent.

 

De cela résulte une très forte évaporation, due aux températures

élevées du sol (30 à 50 °C), toujours supérieure à 2 000 mm/an (5 000 mm/an à Tamenghest, Algérie).

 

• L'aridité se mesure par un indice I = P/T+10, où P est la hauteur moyenne des précipitations annuelles, et T la moyenne des températures annuelles.

 

Les types de régions arides

Le degré d'aridité permet de distinguer trois types de régions désertiques.

■ Les régions hyperarides (indice inférieur à 5) abritent les déserts absolus (désert du Tanezrouft au Sahara, désert d'Atacama au Chili) où la végétation est éphémère. Elles couvrent 4 % des terres émergées.

 

• Dans les régions arides (indice 5 à 10), les précipitations, inférieures à 250 mm/an, alimentent une maigre végétation (déserts d'Iran, désert d’Arizona). Elles représentent 14 % des terres émergées.

Les paysages désertiques sont souvent monotones. La steppe, formation végétale la plus répandue dans les déserts (50 % de la surface du sol dans les régions arides), ne brise pas cette uniformité. L'un des rares facteurs de diversité réside dans la couleur des roches : les plateaux de basalte des déserts de Syrie sont noirs et les grès de l'Ayers Rock, dans le Grand Désert Victoria, en Australie, sont rouges.

 

On distingue les déserts de pierres et les déserts de sable. Les premiers sont les plus nombreux. Ce sont de vastes étendues de pierres brisées par l'action de processus mécaniques. L'alternance des périodes de gels et de dégels contribue à faire éclater les roches, notamment dans les déserts continentaux et froids ; l'action du sel qui cristallise dans les fissures des roches produit

 

le même effet dans les déserts côtiers. Ces étendues pierreuses sont appelées regs quand il s'agit de plaines. Dans le Sahara, où elles ont plutôt la structure de plateaux, on les nomme hamadas. Des buttes rocheuses, témoins de l'érosion, parsèment ce désert.

• Un tiers seulement des régions désertiques dans le monde sont des déserts de sable. 

« CLIMATS , RELIEFS ET PAYSAGES L ES ŒMATS • 111\'y a pas de clim�ts désertiques, mais une dégradation des climats due à J'aridité des déserts.

Les climats dits " désertiques » ont Je même régime saisonnier de pluies que reurs .voisins.

• Le climat d'un désert dépend de son altitude.

1! fait !}lus chaud au niveau de la mer dans le Namib (Namibie) qu'à 2 ooo m dans Je Hoggar (Algérie).

• Le clÎmat dépend aussi de sa latitude.

Éloignés de l'équateur, les déserts d'Asie reçoivent des· influences polaires et sont froids : en hiver, Je thermomètre peut y descendre à -50 •c.

Plus proches de l'équateur, les déserts d'Afrique sont plus chauds.

Le record de chaleur est atteint dans Je Sahara libyen : +56 •c.

LES RUIEFS • Le relief des déserts est façonné par l'accumulation de màtériaux rocheux, héritage des glaciations du quaternaire.

L'érosion par Je vent et par l'eau est favorisée par la faible protection végétale.

· L'érosion des déserts par J'eau est importante.

Les pluies y sont irrégulières, mais elles peuvent être violentes, surtout dans les régions semi-arides.

Les eaux ruisselant sur le sol sec convergent vers· les oueds sableux jalonnés de quelque végétation qui sont alors débordés.

Leurs cr ues sapent les flancs des vallées avant de se perdre par infiltration ou évaporation au sein de dépressions où se forment des surfaces croûteuses et salées, comme en bordure du diol! el-Djérid (Tunisie).

• Les paysages désertiques sont souvent monotones.

La steppe, formation végétale la plus répandue dans les déserts (50 % de la surface du sol dans les régions arides), ne brise pas cette uniformité.

L'un des rares facteurs de diversité réside dans la couleur des roches : les plateaux de basalte des déserts de Syrie sont noirs et les grès de l'A yen Rock.

dans Je Grand Désert Victoria, en Australie, sont rouges.

• On distingue les déserts de pierres et les déserts de sable.

Les premiers sont les plus nombreux.

Ce sont de vastes étendues de pierres brisees par l'action de processus mécaniques.

L'alternance des périodes de gels et de dégels contribue à faire éclater les roches, notamment dans les déserts continentaux et froids ; J'action du sel qui cristallise dans les fissures des roches produit Je même effet dans les déserts côtiers.

Ces étendues pierreuses sont appelées regs q�and i�'agit de plaines.

Dans le Sahara, où elles ont plutôt la structure de plateaux, on les nomme hamadas.

Des buttes rocheuses, témoins de l'érosion, parsèment ce désert • Un tiers seulement des régions désertiques dans Je monde sont des déserts dr sable.

On distingue des dunes mobiles sous l'effet du vent.

comme les barkhanes du Turkestan, et des dunes immobiles.

Les secondes forment de grands alignements dans l'axe des vents dominants, les ergs, séparés par des couloirs, les gassis.

Le massif de dunes ' le plus grand du monde est celui du Sahara libyen, avec 200 ooo km'.

Les ghourds, grandes dunes pyramidales, peuvent dépasser 200 m de hauteur, comme dans le Grand Erg oriental (Algérie) ou Je Rub al-Khali (Arabie saoudite).

LA FLORE , LA FAUNE , LES HOMMES Malgré les conditions particulièrement difficiles qui règnent dans les déserts, il y existe certaines formes de vie.

Des végétaux, des espèces animales et des populations humaines, sédentaires ou nomades, se sont adaptés à ce climat.

lA FLORE • Les plantes sont rares dans les déserts.

On dénombre quelque 400 espèces dans les régions arides et 50 dans les régions hyperarides.

Leur présence remonte souvent à une période antérieure à la formation du désert.

• Elles sont toutes xérophytes, c'est­ à-dire qu'elles présentent une résistance élevée à la sécheresse.

Elles développent en particulier de longues racines qui vont puiser J'eau à de grandes profondeurs dans Je sol (20 à 30 m, pour Je prosopis).

Les plantes grasses les cadus ou l'agave constituent des réserves d'eau (2 à 3 m'pour Je saguaro du Mexique).

• Chaque désert possède des espèces propres à sa position géographique.

f-------------....J-------------1 Ainsi, les cactées et les agaves sont originaires des déserts américains, LE SAHARA • " Sahara » vier( d'un mot arabe qui signifie " terre sauvage et vide >>.

Situé dans des latitudes tropicales et subtropicales, il appartient aux déserts zonaux.

C'est le plus vaste désert du monde (8 millions de km').

JI s'étend sur 5 150 km d'est en ouest et sur 2 250 km au maximum du nord au sud.

• Le Sahara couvre le sud du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie, la plus grande partie de la Libye et de l'Égypte, et une partie de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Tchad et du Soudan.

• Le Sahara se partage entre de vastes champs de dunes, les ergs (Grand Erg occidental, Grand Erg oriental.

lguidi), qui n'occupent qu'un dixième de sa surface, et des regs, immenses champs de cailloux.

Des massifs montagneux souvent volcaniques (Adrar des Iforas, Hoggar, Air, Tibesti) alternent avec des plateaux basaltiques, sédimentaires ou gréseux, les tassilis ou hamadas bordées de falaises abruptes comme celles d'Agadez ou du djebel Hank.

Son point culminant est I'Emi Koussi (Tchad, 3 415 m).

Son point Je plus bas est la dépression de Kattara (Égypte, -137 m).

• Le climat du Sahara est marqué par une forte aridité.

L'amplitude des températures y est importante (en moyenne 36 ·c le jour et 5 •c la nuit).

Les précipitations y sont réduites et irrégulières (lOO a 200 mm de précipitations par an sur les marges nord et sud, mais moins de 5 mm dans le centre).

Les reliefs reçoivent plus de lOO mm.

• Le Sahara est traversé par des 1 fleuves nés hors du domaine aride, tels Je Nil et le Niger.

Son tapis végétal est très clairsemé.

JI recèle de rares plantes vivaces et des plantes éphémères.

Les oasis etjes bords des oueds sont bordé s'if'arbustes et de palmiers-dattiers.

Quelques animaux se sont adaptés à la sécheresse : scorpion jaune, reptiles (lézard), mammifères (fennec, rat) et amphibiens (crapaud).

• Des populations sédentaires, regroupées dans les oasis populations nomades (Touareg.

Chambas ...

) qui se sédentarisent peu à peu.

• Son sous-sol recèle des gisements pétroliers et gaziers.

Je saxaoul est un arbuste typique des déserts d'Asie centrale.

Dans les déserts chauds, Je palmier-dattier est J'arbre des oasis.

Dans les déserts à hivers froids croissent certaines espèces de peupliers et de saules.

• Ces végétaux s'accommodent d'une quasi-absence de matière organique et donc d'une activité biologique trés faible, tant relative à la microfaune qu'aux micro-organismes.

Un grand nombre de ces espèces végétales sont éphémères.

Elles prolifèrent pendant les courtes périodes favorables.

Ainsi, les graines .

de Boehrovia repons peuvent attendre jusqu'à 50 ans l'averse providentielle qui les fera germer.

• Le nombre des espèces animales est limité.

Les animaux doivent s'adapter au manque d'eau et à la chaleur.

Certains peuvent se passer de boire pendant plusieurs jours, comme le chameau ou Je dromadaire qui transforment en eau les lipides stockés dans leurs bosses, ou même totalement, comme la gerboise, qui trouve J'eau exclusivement dans les aliments qu'elle ingère.

• Les insecte ! (criquets, fourmis), les araignées, les scorpions, les lézards (gecko), les reptiles (cçotale), les crapauds cornus et autres rongeurs (rat-kangourou) se protègent de la chaleur en se dissimulant dans des terriers ou sous les pierres et en réduisant leur activité diurne.

La tortue disponibles pendant trois mois s�ulement.

et vit en léthargie Je reste de l'année.

Les longues oreilles du fennec servent de régulateurs thermiques.

Lu HOMMES • En dépit des contraintes imposées par la vie dans les déserts, les hommts y sont présents depuis toujours.

Ils vivent essentiellement dans les oasis, îlots de végétation alimentés par des nappes aquifères souterraines qui leur fournissent J'eau nécessaire à la vie sédentaire.

Lieux d'habitation très anciens, les oasis disposent d'aménagem�nts adaptés : puits à balancier, norias, rigoles ou seguias, voire canalisations souterraines appelées foggaras au Maghreb et quanats en Iran.

• Les déserts abritent des populations de nomades, pasteurs ou chasseurs.

Dans les déserts chauds, les pasteurs se déplacent a la recherche de nourriture pour leurs troupeaux de chèvres et de moutons.

Ils s'abritent dans des tentes de peaux tannées ou de laine tissée.

Dans les déserts froids, les pasteurs sont des éleveurs de bovins, de yacks ou de chevaux et habitent de grandes tentes de feutre appelées yourtes.

• Les caravanes de dromadaires, en Afrique, ou de chameaux, en Asie, arpentent les pistes servant aux échanges entre Je nord et Je sud du Sahara (route du sel) ou entre l'est et l'ouest de J'Asie (route de la soie).

JI subsiste quelques dizaines de millions de nomades dans le monde, en voie de sédentarisation ..

LES PRINCIPAUX DÉSERTS Afrique - Sahara : voir encadré sur cette page.

- Kalahari : couvre la plus grande partie du Botswana, le nord de l'Afrique du Sud tel les deux tiers de la Namibie (1,2 million de km').

Amérique du Nord ....

..

-Nevada (vallée drlaM Ott), Mojave (Californie), Gila (Arizona) :situés dans Je sud-ouest des États-Unis et Je nord du Mexique (1 million de km'), Amérique du Sud :� .

.,..

......

1 - Prtttlgotlie : située entre les Andes et J'océan Atlantique, l:ouvre une partie de l'Argentine et l'extrémité méridionale du Chili (900 ooo km').

;:i�� � �··· �i:- : sur la côte de la partie _;..-._..--;:�� nord du Chili (215 000 km').

Asie - Dans la péninsule Arabique (Arabie saoudite), on distingue notamment Je Rub' al-Khali (650 000 km') et Je Nefoud Dahy (près de lOO 000 km').

- L'Asie comprend de nombreux autres déserts, parmi lesquels Je Karakoum (Turkménistan, 300 000 km'), Je Kyzylkoum (Ouzbékistan, 230 000 km'), le désert de Gobi (Mongolie et Chine, 1,1 million de km'), le désert de Thar (Pakistan et Inde, 120 000 km'), Je Grand Désert salé et le désert de Lut (Iran, 400 000 km ').

Australie - Le Grand Désert de sable.

Je désert de Gibson, Je Grand Désert Victoria : ces trois déserts se succèdent du nord au sud en Australie-O ccidentale (2,5 millions de km').

- Le désert de Simpson (145 000 km').

!:EXTENSION DES DÉSERTS Lfs CAUSES NATURUlfS • Les crises climatiques (sécheresse au Sahel en 1968-1973) et certains phénomènes météorologiques récurrents (el Niiio) provoquent J'avancée des déserts par la destruction de la végétation à leurs marges.

Celle-ci réduit encore la dispon ibilité en vapeur d'eau atmosphérique, et donc les pluies.

D'autre part, la désertification favorise les migrations de criquets vers les zones périphériques des déserts, qu'ils contribuent à désertifier.

Lfs CAUSES HUMAINES • La surexploitation ou la mauvaise utilisation des sols et des pâturages dans les zones de climat semi-aride est aussi une cause de désertification.

On évalue à 14 millions de km' la surface désertifiée dans le monde du fait de l'homme, et à plus de 30 millions de km' la superficie en danger.

• Des actions sont entreprises pour freiner la désertification :plantation d'esJJèces végétales formant des" barrières vertes», en Algérie et en Chine, ou les projets de création de mers intérieures pour humidifier J'atmosphère, en Égypte.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles