Les dynamiques de la population européenne

« Ces départs sont causés par la misère et parfois le surpeuplement de certaines régions européennes où il n’y a plus assez de terres à exploiter.

L’espoir de meilleures conditions de vie mais aussi le mythe de l’El Dorado poussent aussi les Européens à l’émigration.

La découverte d’or en Californie en 1848 provoque une ruée vers l’or et une forte émigration vers l’ouest des Etats-Unis. Ces migrations sont parfois forcées : comme par exemple la déportation de condamnés français vers la Guyane, ou de Britanniques vers les colonies pénitentiaires d’Australie.

Les persécutions politiques et religieuses poussent aussi de nombreux Européens à migrer. B.

Des migrations massives et contrôlées Ces migrations massives sont rendues possibles par l’amélioration des moyens de transport : avec la navigation à vapeur, le temps de traversée minimal de l’Atlantique se réduit. 1820 → 29 jours, navigation à voile 1900 → 6 jours, navigation à vapeur Les paquebots transatlantiques peuvent transporter plus de 2000 passagers.

Le nombre d’émigrés européens passe de 10000/an en 1830 à 1,5 million en 1900. La présence de communautés déjà installées dans les pays d’accueil facilite le départ puis l’intégration des nouveaux immigrants. Dans les pays d’accueil, les émigrés sont soumis à un contrôle rigoureux des services d’immigration ( ex : Ellis Island à New York où les émigrants transitent à partir de 1892) C.

Quelles sont les conséquences démographiques de cette émigration ? Les émigrés se dirigent principalement vers les nouveaux pays indépendants du continent américain (Etats-Unis, Canada, Argentine, Brésil). Certains se dirigent vers les colonies britanniques (Australie, Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande) et vers une colonie française (Algérie). Ces « pays neufs » ont besoin d’ouvriers pour leurs industries et de colons pour exploiter les territoires.

L’avancée des colons à l’intérieur de ces territoires va provoquer des conflits avec les peuples autochtones.

Cela va aboutir dans certains cas à la destruction des cultures d’origine (les Amérindiens en Amérique du Nord, les Aborigènes en Australie).

L’émigration a aussi des conséquences sur les pays de départ : en Irlande et en Italie, l’argent envoyé par les émigrés permet à de nombreuses familles de survivre.

Mais elle vide certaines régions européennes. Au XIX° siècle, la moitié des Irlandais migrent.

Du XIX° siècle au début du XX° siècle, plus de 14 millions d’Italiens quittent leur pays. L’intégration des émigrés dans les pays d’accueil n’est pas toujours facile : on constate des réactions xénophobes aux Etats-Unis vis-à- vis des Italiens et des Irlandais.

Cependant, cela n’a pas empêché le MELTING-POT, c’est-à-dire le brassage des cultures qui fonde l’identité des Etats-Unis.. »