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Les Encyclopédistes

Publié le 27/02/2008

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  L'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et d'Alembert, imprimée en 1772 résume à elle seule toute la philosophie des Lumières. C'est un projet complètement fou qui aura demandé vingt-sept ans de travail. L'Encyclopédie de Chambers qu'un libraire, Le Breton, envisage de faire traduire en 1745 est à l'origine de cette aventure. S'apercevant rapidement qu'elle n'est plus d'actualité, il demande à Diderot et à Le Rond d'Alembert d'en réécrire une. Diderot, qui en sera le directeur et l'homme orchestre rédige de nombreux articles philosophiques, historiques, mais son domaine de prédilection reste celui des sciences appliquées. Le Rond d'Alembert, par contre, apporte au projet sa caution scientifique. Excellent mathématicien, il est par ailleurs mondain et fréquente les salons. Il sera nommé secrétaire perpétuel de l'Académie française en 1754.

« Recueil monumental des connaissances humaines, l'Encyclopédie de Diderot et de d'Alembert caractérise une En1747, le libraire Le Breton décide de confier la traduction en français de la "Cyclopaedia" de Chambers à Diderot etd'Alembert.

Trois ans plus tard, Diderot annonce dans un "Prospectus" l'élaboration d'un projet collectif plus vastequi prévoit huit volumes de textes et deux de planches.

Cette entreprise qui bénéficie dès le départ du soutien denombreux collaborateurs (parmi lesquels Buffon, Rousseau et Daubenton) et attire de plus en plus de souscripteursse heurte très vite aux résistances des esprits traditionnels.

Après la parution du tome II en janvier 1752, un arrêtdu Conseil du roi interdit l'ouvrage.

Néanmoins, la publication parvient à poursuivre son cours jusqu'en 1757, date dela parution du tome VII et dont l'article sur Genève consacre la rupture avec Rousseau.

Mais surtout, le scandaleprovoqué par la parution de "De l'esprit" d'Helvétius au mois d'août 1758 déclenche une série d'attaques de la partdes forces conservatrices et du Conseil du roi qui décrète la suspension de l'ouvrage et le remboursement dessouscripteurs.

L'élaboration du texte se poursuit désormais officieusement.

Déstabilisé, le libraire Le Breton lui-mêmeprend la liberté de censurer les textes, ce que Diderot ne découvrira qu'en 1764.

En dépit de tout, les dernierstomes (VIII-XVII) sont achevés et diffusés (d'abord sous le manteau) au début de 1766 tandis que les volumes deplanches sont distribués jusqu'au XIe en 1722.

Recueil de savoirs et de méthodes dans la plupart des domaines (lessciences, la poésie, les beaux-arts, les arts libéraux et mécaniques, les métiers), le dictionnaire se caractérise parun classement raisonné.

Par un système de renvois, l'Encyclopédie s'efforce de renouer les liens entre lesconnaissances.

Mais la nouveauté du projet réside surtout en son inspiration scientifique et en sa croyance au"progrès de l'esprit humain" ("Discours préliminaire" par d'Alembert).

Selon leurs auteurs, L'Encyclopédie est ainsiconçue comme une véritable arme au service de la liberté de l'esprit dirigée contre ce qui est appelé "les centresdes ténèbres", c'est-à-dire essentiellement la religion catholique romaine.

Les progrès rendus évidents par ledéveloppement des sciences depuis le XVIIe siècle imposent une nouvelle philosophie de l'Histoire.

Engagée dans unmouvement, l'Encyclopédie, loin d'être un recueil de connaissances établi, est une oeuvre en devenir, ouverte à ladynamique d'un savoir à constituer.

Depuis le XVIIIe siècle, avant même l'achèvement du "Dictionnaire raisonné" deDiderot, avec le "Journal encyclopédique" (1756-1793), "L'Encyclopédie" dite d'Yverdon (1770-1780), le "Supplémentau Dictionnaire des sciences, des arts et des métiers" (1776-1777) et "L'Encyclopédie méthodique" (1782-1832)chez le libraire Panckoucke, les encyclopédistes n'ont cessé de se succéder, se spécialisant dans l'analyse decertaines matières au fur et à mesure du progrès des connaissances.. »

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