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Les étapes de l'unité française

Publié le 16/11/2011

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La guerre de Cent ans

La chose n'aurait eu que peu d'importance si, la guerre étant survenue, puis la double élection pontificale de 1378, les Etats ne s'étaient partagés. Souverains et grands seigneurs se divisèrent en partisans du roi de France ct du pape d'Avignon, partisans du roi d'Angleterre et du pape de Rome, ajoutant aux revendications territoriales des querelles théologiques. Les ravages exercés dans le royaume par les bandes de soldats au nom d'un prince pendant la guerre, pour leur compte pendant les trêves, ajoutaient aux désastres des combats ct de l'épidémie de peste noire de 1348. Les mariages, les alliances, les constitutions d'apanages, les stipulations des traités entre adversaires ou alliés firent varier les domaines contrôlés par le souverain. La maison d'Evreux Navarre, celle d'Orléans, celle de Bourgogne ajoutèrent leurs querelles avec le roi ou entre elles pour augmenter les combats et les ravages de la guerre anglaise.

« b) Les premiers pas Ces circonstances difficiles n'empêchaient pas les rois capétiens de poursuivre l'ex­ tension de leurs domaines , rassemblant assez de terres et de sujets pour devenir, ct non plus seulement par la cérémonie symbolique du sacre de Reims, les premiers des seigneurs.

Certes les rois avaient connu des déboires, donné à des parents, ou à des alliés, quelques territoires conquis, comme lorsque Robert le Pieux donnait le comté d'Auxerre à sa sœur Adèle et Henri I•• la seigneurie de Corbie à son beau-frère le comte de Flandre Baudouin V.

Il avait fallu attendre Louis VI pour voir établir une sécurité relative pour le roi dans sa capitale.

Louis VII n'avait pas su garder Aliénor et l'Aquitaine, si bien qu'on peut faire com­ mencer au règne de Philippe Auguste (1180- 1223) la véritable période d'extension du domaine royal : la conquête des vallées de l'Oise ct de la Somme lui assura une fron­ tière plus éloignée ct plus facile à défendre vers le nord; à l'ouest, il s'empara de la plus grande partie des domaines continen­ taux des Plantagencts; plus loin, il s'empara de l'Auvergne.

Louis VIII eut la bonne for­ tune de recueillir les fruits de la croisade des Albigeois, moins risquée et plus lucra­ tive que les expéditions d'outre-mer, mais, en constituant par son testament des domai­ nes pour ses fils puînés, il remit en cause les progrès accomplis.

L'implantation en Languedoc de petits aventuriers du nord à la place des anciennes familles du pays assurait au roi, pour la première fois, un port sur la mer Méditerranée.

L'attitude de Louis VIII n'avait d'ailleurs rien d'excep­ tionnel.

Saint Louis restitua à Henri III d'Angleterre des territoires conquis par son père.

La première manifestation d'unité natio­ nale, au sens moderne du mot, se rencontra seulement sous Philippe IV le Bel, lorsque le roi de France, au cours d'une discussion assez sordide, se vit insulter par le pape; il réunit une assemblée de notables français, membres du clergé ou non, qui s'accordèrent pour juger inadmissible cette ingérence de Boniface VIII dans les affaires du royaume.

Le pape excommunia le roi, qui envoya une expédition jusque dans sa ville d'Anagni et, pour le remplacer, soutint la candidature de l'archevêque de Bordeaux, devenu le Pape Clément V; devant les manifestations anti-françaises de la population romaine, celui-ci transféra la papauté à Avignon en 1305 .

c) La guerre de Cent ans La chose n'aurait eu que peu d 'importance si, la guerre étant survenue , puis la double élection pontificale de 1378 , les Etats ne s'étaient partagés.

Souverains et grands sei­ gneurs se divisèrent en partisans du roi de France ct du pape d'Avignon, partisans du roi d'Angleterre et du pape de Rome , ajoutant aux revendications territoriales des querelles théologiques .

Les ravages exercés dans le royaume par les bandes de soldats au nom d'un prince pendant la guerre, pour leur compte pendant les trêves, ajoutaient aux désastres des combats ct de l'épidémie de peste noire de 1348.

Les mariages, les alliances, les constitutions d'apanages, les stipulations des traités entre adversaires ou alliés firent varier les domaines contrôlés par le souverain.

La maison d'Evreux­ Navarre, celle d'Orléans, celle de Bourgogne ajoutèrent leurs querelles avec le roi ou entre elles pour augmenter les combats et les ravages de la guerre anglaise.

Toutefois, on voyait une première manifestation spon­ tanée d'une opinion publique française dans l'émotion qui accompagna la nouvelle de la captivité du roi Jean II le Bon .

Mais l'agi­ tation surtout politique de la bourgeoisie parisienne avec Etienne Marcel, celle avant tout antiflseale de la Jacquerie, les rapports que les uns ou les autres eurent avec le roi de France ou ses adversaires suffiraient à prouver l'incertitude des esprits.

Le roi Char­ les V se dégageait toutefois des anciennes conceptions quand, au traité de Brétigny en 1360, il abandonnait la Guyenne, la Gasco­ gne, Calais ct le Ponthieu en toute propriété au roi d'Angleterre, mais rompait les liens féodaux avec lui.

La France se limitait , à peu près, au Rhône et à la Saône, s'effi­ lochant entre la Champagne orientale et la Flandre en possessions relevant du roi ou de l'empereur, ne touchant l'océan Atlan­ tique qu'entre la Guyenne et la Bretagne.

Cette ébauche d'Etat devait être compromise sous le règne de Charles VI par les divisions de la famille royale, par l'écrasement des féodaux français par l'armée anglaise à la bataille d'Azincourt en 1415.

Le nouveau roi d'Angleterre, Henri V, faillit réaliser un royaume uni de France et d'Angleterre avec un régime monarchique modéré inspiré de celui des pays au nord de la Manche .. »

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