Les facteurs, les aspects et les limites éventuelles de l'essor économique des nouveaux pays industrialisés (NPI) d'Asie ?

Introduction Depuis la décennie des années 80, on s'est habitué à considérer que certains États du tiers monde asiatique étaient devenus de nouveaux pays industriels. Pour l'un de ces quatre « dragons », la Corée, les Jeux Olympiques de Séoul en 1988 ont donné l'occasion de faire connaître la puissance et la rapidité du développement. Les conditions de ce que l'on a pu qualifier de « miracle », tant le taux de croissance était élevé, ont paru d'autant plus surprenantes qu'elles intervenaient dans un contexte de crise économique mondiale. Déjà confronté à la concurrence japonaise, le monde occidental doit faire face à celle de produits de l'industrie coréenne, à valeur de symboles, tels les magnétoscopes et les automobiles. 1. Les facteurs de développement A. Le passé : des handicaps, mais aussi des atouts • Les quatre « dragons » d'Asie ont en commun d'avoir un passé colonial - il n'est pas encore officiellement achevé pour Hong-Kong - qui a certainement eu des effets négatifs. La colonisation japonaise, en Corée comme à Taïwan, a été relativement brève, puisqu'elle a duré un demi-siècle, mais elle s'est appuyée sur une exploitation des ressources locales au profit de la métropole. Ainsi, la Corée a-t-elle fourni au Japon le riz dont il avait besoin, en même temps qu'elle constituait un débouché pour les produits de son industrie. Le colonisateur ne s'est pas préoccupé de développer sur place une économie concurrente. Tout n'a cependant pas été négatif. Les Japonais ont exploité les mines de houille, et l'agriculture a bénéficié des efforts de modernisation, qui ont contribué à créer des besoins et à développer un marché intérieur. • Au lendemain de la défaite japonaise de 1945, la Corée a même perdu son unité avec la guerre froide, dont elle est devenue un enjeu, qui a engendré la guerre de 1950-1953. Le bilan a été lourd sur le plan humain et économique. Mais la Corée du Sud a bénéficié par la suite de la présence et des crédits américains. Un peu comme Berlin-Ouest en Europe, la Corée devait être une « vitrine » du monde occidental, face au monde socialiste.