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Les fils de Clotaire Ier gouvernent Paris en commun

Publié le 01/09/2013

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A l'automne 567, à la mort de Charibert, fils aîné de Clotaire ler, à qui était échu le royaume de Paris, ses trois frères, Sigebert I", Chilpéric ler et Gontran, fidèles à l'habitude mérovingienne de s'emparer de l'héritage d'un mort encore chaud, se partagent son territoire. Quant à Paris, la capitale de Clovis, elle sera gouvernée en commun.

« suite, ne susciteront que que­ relles et conflits armés.

Gon­ tran obtient le nord de l'A qui­ taine, avec Saintes, Angoulê­ me et Périgueux .

Sigebert le ', roi d'Austrasie, reçoit Avran­ ches, Tours et Poitiers, ainsi qu'une partie de l'actuel dé ­ partement des Pyrénées­ Atlantiques .

Le sort particulier de P ris Un tout autre destin est réser­ vé à Paris, qui est déclaré pos­ session commune .

Ce statut spécifique est dû , pour partie, à l' importance symbolique de la cité dont Clovis, le père fon­ dateur du grand royaume franc, a fait sa capitale .

Depuis 511, il dort de son dernier sommeil dans la basilique dédiée aux apôtres Pierre et Paul qu'il y a fait construire .

Là où reposait déjà sainte Gene-v1eve, morte en 502, et où, bien des années plus tard, en 545, a été inhumée son épou­ se, la reine Clotilde .

La ville est donc l'objet d'une vénéra­ tion toute particulière et fait figure de berceau de la dynas­ tie mérovingienne.

Des motifs plus pratiques con­ courent également à une telle décision .

Devenue possession commune, Paris est, théori­ quement, à l'abri des tenta­ tives d'appropriation des uns et des autres, comme celle de Chilpéric 1•• en 561.

L.:accord est entériné par un triple ser­ ment, prêté sur les reliques de sai nt Martin, de saint Hilai­ re et de saint Polyeucte .

Les trois frères promettent que si l'un d'entre eux pénètre dans la capitale sans l'accord attes­ té des deux autres, il encourra CHILPÉRIC I"' TENTE DE S'EMPARER DE PARIS A la mort de Clotaire I"', en 561, le benjamin des héritiers du roi, Chilpéric I", s'est précipité dans la villa royale de Braine , où le défunt a entreposé son trésor.

Ayant substantiellement amélioré ses finances, il a levé une armée bien équipée et s'est mis en route pour Paris, avec l'idée d'occuper la cité par la force.

Mais, là, le traître ne trouve point de nouveau trésor pour soutenir son effort de guerre.

Alors que ses trois frères lésés, pris de court dans un premier temps, sont en train de s'unir pour lui faire rendre raison.

Chilpéric t• ', vaincu, n'est même pas puni pour avoir déloyalement tenté de s'emparer de la capitale - sans doute parce que sa tentative, à défaut d 'être légitime, paraissait tout à fait naturelle à ses rivaux ..

.

Les différentes parties du royaume de Clotaire 1 " sont donc finalement attribuées par tirage au sort .

Si Chilpéric I"' reçoit la part la plus modeste, du moins par son étendue, il ne faut y voir que l'effet du hasard .

A moins que les dés n 'aient été pipés ...

la perte immédiate de son royaume tout entier.

Bien entendu, ce laborieux arrangement ne tient pas plus longtemps que les précé­ dentes tentatives de paix ou de conciliation entre les frères ennemis.

Et le meurtre de Galswinthe, sœur de Brune­ haut et épouse de Sigebert I"' , mettra de nouveau le feu aux poudres, déclenchant une fan­ tastique succession de que­ relles, de traîtrises, de conflits et d'assassinats .

Pas toujours politiques ...

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