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Les guerres de la Révolution française: De Valmy aux succès de Bonaparte

Publié le 10/11/2018

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bonaparte

SEULE CONTRE TOUS

En 1792, les dirigeants français ont voulu la guerre pour renforcer la Révolution. En ouvrant les hostilités contre l'Autriche, la France a affronté presque toute l'Europe pendant plus de vingt ans. Victorieuse, elle a repoussé l'invasion avant de conquérir la Belgique, la rive gauche du Rhin, la Suisse et l'Italie, créant des « républiques sœurs». Menée par des soldats patriotes et des chefs jeunes aux idées nouvelles, la guerre a mobilisé toute la nation.

LA RÉVOLUTION ET L'EUROPE (1789-1791)

La Révolution pacifique

La Révolution française de l’été 1789 se veut pacifique. La philosophie des Lumières, qui a inspiré les événements, n'est pas guerrière, et les révolutionnaires ne souhaitent pas provoquer les souverains étrangers. Le travail de réforme en France est déjà suffisamment important. En mai 1790, un décret est voté établissant que « la nation française renonce à entreprendre aucune guerre dans la vue de faire des conquêtes». Ce décret devient un article de la Constitution adoptée en septembre 1791.

L'Europe temporise

Les rois européens se méfient pourtant de la Révolution. De nombreux opposants allemands, russes, belges, suisses, anglais ou italiens trouvent refuge à Paris. Cependant, les souverains étrangers ne souhaitent pas, dans l'immédiat, intervenir militairement. L'Autriche, la Russie ou la Prusse sont plus préoccupées par la guerre avec l'Empire ottoman ou l'éventualité d’un nouveau partage de la Pologne. Elles résistent aux sollicitations des émigrés français, dont le frère de Louis XVI, le comte d'Artois, installé à Coblence.

Varennes et ses conséquences

L'échec de la fuite de Louis XVI à Varennes (20-25 juin 1791),

fragilise la position du souverain. L'empereur d'Autriche Léopold II, frère de Marie-Antoinette, signe un accord avec Frédéric-Guillaume II de Prusse lors de la déclaration de Pillnitz, le 27 août 1791. Ce texte invite les puissances européennes à s'unir à eux pour combattre la Révolution.

Pourtant, la décision d'entrer en guerre est loin d'être prise. La Russie de Catherine II pousse les autres puissances à l'action sans vouloir agir elle-même, et l'Angleterre affiche une stricte neutralité.

LA MARCHE VERS LA GUERRE (1792)

 

27 août 1791 20 avril 1792 8 février 1793 23 août 1793 26 juin 1794 5 avril 1795 14 janvier 1797 18 oct. 1797 21 juillet 1798 27 sept. 1799

Déclaration de La France déclare La France La Convention Victoire de Traité de Bâle  Victoire de Rivoli Traité de Victoire des Victoire

Pillnitz la guerre à déclare la guerre décrète la levée Fleurus  avec la Prusse Campoformio Pyramides de Zurich

CARNOT, L'ORGANISATEUR DE LA VICTOIRE

Né en 1753, Lazare Carnot est officier du génie sous l'Ancien Régime. Il est élu
député à l'Assemblée législative en septembre 1791 et à la Convention un an plus tard. Proche de la Montagne, il est appelé au Comité de salut public en août 1793 et fait
preuve de ses talents d'administrateur. Il organise la levée en masse, le ravitaillement des troupes et dirige la réforme de l'armée. Son action décisive lui vaut le surnom d’« Organisateur de la victoire». Sa renommée lui permet de survivre à la chute de Robespierre. Il est même élu au Directoire jusqu'en 1797.
Il reste en retrait sous l'Empire et meurt en exil à Magdebourg, en 1823.
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« CARNOT, !:ORGANISATEUR DE LA VlaGIRE Né en 1753, t..ure c.r.ot est officier du génie sous l'Ancien Régime.

Il est élu député à l'Assemblée législative en septembre 1791 et à la Convention un an plus tard.

Proche de la Montagne, il est appelé au Comité de salut public en août 1793 et fait preuve de ses talents d'administrateur.

Il organise la levée en masse, le ravitaillement des troupes et dirige la réforme de l'armée.

Son action décisive lui vaut le surnom d'• Organisateur de la victoire •.

Sa renommée lui permet de survivre à la chute de Robespierre.

Il est même élu au Directoire jusqu'en 1797.

Il reste en retrait sous l'Empire et meurt en exil à Magdebourg.

en 1823.

combattre , soit pour fabriquer des armes et des vêtements.

les hommes célibataires ou veufs de 18 à 25 ans sont immédiatement enrôlés.

Les nobles sont chassés des états-majors et le Comité de salut public contrôle plus sévèrement l'activité des généraux par l'envoi sur place de représentants en mission .

Le mot d'ordre des armées devient: u la victoire ou la mort .

n la guerre est conduite par lazare Carnot , scientifique et ancien officier, membre du Comité de salut public en charge de la guerre .

!:INVASION REPOUSSh Réunis à Anvers, les coalisés se mettent d'accord en avril sur la marche à suivre.

Les Angle-Autrichiens envahissent les Flandres, les Prussiens attaquent en Alsace , les Piémontais tentent de franchir les Alpes et les Espagnols se portent sur le Roussillon .

Partout la flotte anglaise fait le blocus des côtes françaises.

Houchard remporte un succès à Hondschoote (8 septembre 1793) et Jourdan à Wattignies (16 octobre), mais les Français sont incapables d 'exploiter leur succès .

Houchard est même guillotiné pour n'avoir pas réussi à couper la retraite ennemie .

Hoche parvient néanmoins à chasser les Autrichiens et les Prussiens d'Alsace en décembre 1793.

Au même moment Toulon, qui s'était livrée aux Anglais en août est reprise (17 déc.) grâce à un jeune capitaine d'artillerie, Napoléon Bonaparte.

Au début de 1794, la coalition se relâche.

la Prusse de Frédéric­ Guillaume Il est surtout préoccupée par les partages de la Pologne .

Les effets de la levée en masse sont importants .

Au printemps, l'armée française compte un million d 'hommes.

la stratégie et la tactique ont également changé .

L'armée française, profitant de son importance numérique, se montre offensive et manœuvre rapidement.

En avril et mai 1794, Pichegru et Jourdan attaquent l'Autrichien Saxe-Cobourg.

le premier le force à la retraite et le second le bat à Fleurus , le 26 juin 1794 .

la Belgique tout entière passe de nouveau sous le contrôle français .

En Espagne, Dugommier entre en Catalogne et Moncey à Saint ­ Sébastien .

THERMIDOR.

PREMIER RÉPIT (1795) LA fRANCE VICTORIEUSE A l'automne 1794 , la République reprend l'offensive.

L'armée du Rhin occupe le Palatinat celle de Sambre-et­ Meuse repousse les Autrichiens au-delà du Rhin .

Pichegru et l'armée du Nord prennent Maastricht et profitent du gel de la Meuse et du Rhin pour occuper les Provinces-Unies (Hollande) en janvier 1795.

Ils capturent notamment la flotte hollandaise prise dans les glaces au Texel.

Seule la Corse est occupée par les Anglais , avec l'aide des patriotes locaux menés par Pascal Paoli , qui souhaitent l'indépendance de l'ile et l'instauration d'un régime parlementaire modéré .

LA COALITION SE DISLOQUE la Convention thermidorienne , qui a renversé le Comité de salut public le 27 juillet 1794 (9 Thermidor), mène une politique d'apaisement.

Pendant ce temps , le partage de la Pologne entre la Russie et l'Autriche conduit la Prusse à se désintéresser de la guerre contre la France.

la Grande -Bretagne prive Berlin d'argent , coupant un peu plus encore la Prusse de la coalition .

Frédéric -Guillaume Il est forcé de négocier avec les Français.

LES TRAfrtS DE 1795 Un premier traité de paix est signé à Paris avec la Toscane le 9 février 1795 .

le 5 avril, le traité de Bâle est signé entre la France et la Prusse.

Frédéric ­ Guillaume reconnaît la République et l'annexion des territoires prussiens de la rive gauche du Rhin .

les Provinces-Unies doivent aussi s'asseoir à la table des négociations à la Haye, le 16 mai 1795.

les Hollandais instaurent la République batave mais doivent accepter une occupation française et le paiement d'une forte indemnité de guerre .

L'Espagne accepte également de conclure la paix à Bâle, le 22 juillet 1795, et s'allie avec la France l'année suivante.

En revanche , les négociations avec l'Autriche ne peuvent aboutir , Vienne refusant de reconnaître le Rhin comme frontière française.

De son côté, l'Angleterre parvient à s'allier avec la Russie en septembre.

LA GUERRE CONTINUE la chute de Robespierre, le 9 thermidor , a eu des conséquences sur l'effort de guerre français .

la lutte contre les déserteurs n'est plus si énergique, aucune nouvelle levée de troupe n 'est organisée, le ravitaillement des armées est très mal assuré ...

Dans ces conditions , la campagne entreprise par Jourdan et Pichegru au-delà du Rhin , en septembre 1795 , se solde rapidement par un échec.

LA RÉVOLUTION CONQUÉRANTE (1796·1797) 1: OFFENSIVE DE 1796 le plan élaboré par Carnot pour 1796 comprend trois offensives .

la plus décisive est menée en Allemagne par les généraux Jourdan (armée de Sambre -et-Meuse) et Moreau (armée de Rhin-et-Moselle) , qui ont Vienne comme objectif .

Deux armées de diversion doivent pénétrer en Italie sous le commandement de Kellermann et de Schérer , bientôt remplacé par Bonaparte.

Enfin, une expédition en Irlande doit partir de Brest sous la direction de Hoche .

Marchant sur la capitale autrichienne, Moreau parvient jusqu'à Munich et Jourdan entre à Frandort .

Mais les deux corps sont empêchés de faire leur jonction par les manœuvres de l'archiduc Charles.

Moreau et Jourdan sont contraints de se replier derrière le Rhin.

La tempête empêche la flotte concentrée à Brest en décembre de faire voile vers l'Irlande .

regroupe environ 38 ooo hommes face à 35 000 Autrichiens et 12 000 Piémontais.

Bonaparte entre en Italie et repousse les Autrichiens du général Argenteau à Montenotte (12 avril 1796).

Il se rabat sur les Piémontais à Mondovi (22 avril) .

Vaincus , ceux-ci demandent l'armistice dès la fin du mois .

Bonaparte force le passage du Pô à Lodi (10 mai) et entre à Milan (15 mai).

Il assiège ensuite Mantoue et reçoit les ouvertures de paix de Parme, de Modène et de la papauté .

les Autrichiens tentent de sauver Mantoue , mais à quatre reprises leurs troupes sont vaincues.

Wurmser s 'incline à Castiglione (5 août) et à Bassano (8 septembre).

Son successeur, Alvinay, ne fait pas mieux malgré des combats acharnés à Arcole (14- 17 novembre) et à Rivoli (14 janvier 1797) .

Mantoue capitule le 2 février 1797.

LE TRAITÉ DE CAMPOFORMIO Bonaparte avance vers l'Autriche tandis que deux armées françaises , avec Hoche et Moreau , progressent également en direction de Vienne .

le vainqueur de Rivoli se permet de mener une politique personnelle sans tenir compte des ordres du Directoire .

Il conclut la paix de Tolentino (19 février) avec le pape Pie VI et envahit Venise .

Il force le passage des Alpes et oblige les Autrichiens à négocier .

Le 18 avril 1797, les préliminaires de paix de leoben sont signés .

Bonaparte mène seulles discussions et, le 18 octobre , le traité de Campoformio est signé .

L'Autriche cède la rive gauche du Rhin (Belgique et Rhénanie) et la Lombardie .

En échange , Vienne reçoit une partie de la République de Venise, quelques îles de l'Adriatique devenant françaises .

le Directoire est forcé de ratifier le traité .

lA CiRANDE NATION ET LES RÉPUBLIQUES SŒURS la carte de l'Europe est bouleversée .

le territoire français est ceinturé de républiques dites sœurs : batave (Provinces-Unies) , cisalpine (Lombardie), ligure (Gênes), romaine et helvétique .

Occupés militairement par les troupes françaises, ces États ont peu de légitimité .

!:ANGLETERRE, SEUL ADVERSAIRE Embarrassée par la crise économique , la révolte de l 'Irlande et la défection de ses alliés, l'Angleterre engage des pourparlers avec la France à Lille , en juillet 1797 .

Mais le Directoire réclame la restitution de toutes les colonies prises par Londres (la Martinique, Sainte-lucie et les colonies hollandaises du Cap et du Surinam), ce que William Pitt ne peut accepter.

En 1798, Bonaparte prépare l'invasion de l'Angleterre, mais la flotte française, disséminée et sous la menace du blocus anglais , est incapable de se rassembler à Brest.

!:AVENTURE ÉGYmENNE En mars 1798 , le Directoire décide une invasion de l'Égypte .

Ce pays , dépendant en principe de l'Empire ottoman, jouit en réalité d'une quasi­ indépendance sous le contrôle des Mamelouks , guerriers d'origine turque .

Bonaparte estime que cette région permet de communiquer avec les Indes et que sa maîtrise portera un coup rude à la Grande-Bretagne.

Le gouvernement parisien saisit cette opportunité pour éloigner le brillant général.

la flotte, forte de 300 navires , lève l'ancre le 18 mai 1798, à Toulon et à Gênes .

le 6 juin, Bonaparte prend d'assaut Ille de Malte.

Il arrive à Alexandrie le 1 " juillet.

Le 21, il remporte la vidoire des Pyramides aux dépens des Mamelouks .

Bonaparte entre au Caire, mais sa flotte est détruite à Aboukir par l'amiral Nelson (1" août 1798).

L'Empire ottoman se lance alors dans la guerre aux côtés des Anglais.

En 1799, Bonaparte porte ses troupes en Syrie .

Il défait les armées ottomanes à Jaffa (7 mars), Nazareth (8 avril) et au mont Thabor (16 avril), mais échoue devant Saint-Jean-d 'Acre et doit reculer .

CONSTITUTION D'UNE SECONDE COAUTION D 'avril à décembre 1798, une seconde coalition se constitue .

L'attaque en Égypte inquiète la Russie et l'Empire ottoman .

le tsar Paul,..., qui a succédé à Catherine Il en 1796 , est très hostile à la Révolution.

le 29 décembre, Londres, Saint­ Pétersbourg.

Constantinople et Naples s'allient officiellement le 23 janvier , le général Championnet délivre Rome des Napolitains et s'empare de Naples.

Il crée la République parthénopéenne .

L'Autriche autorise les Russes à traverser son territoire pour se porter en Italie.

la France réagit en déclarant la guerre à Vienne , le 12 mars 1799 .

En octobre, la Suède se joint à la coalition .

LE PÉRIL EXTt RIEUR CONJURÉ En Allemagne , Jourdan recule face à l'archiduc Charles après la défaite de Stokach (25 mars 1799) .

A l'été 1799 , les coalis é s totalisent 300 ooo hommes .

En Franc e, la conscription instaurée par la loi Jourdan de septembre 1798 permet de renforcer les troupes.

les Autrichiens et les Russes forcent les Français à la retraite en Italie .

Joubert est battu par Souvorov à Novi (15 août) .

L'Italie est perdue, mais Masséna parvient à arrêter les colonnes russes à Zurich (25- 27 septembre).

Souvorov entame alors une retraite difficile et conseille au tsar de se retirer du conflit.

En Hollande, un corps anglo­ russe débarque en août, mais il est bien vite repoussé par le maréchal Brune .

LE RETOUR DE BONAPAIITE le 25 juillet 1799 , Bonaparte repousse une armée turque à Aboukir , mais, toujours privé de flotte, il est condamné à rester en Égypte .

Abandonnant ses troupes au général Kléber , il quitte l'Égypte en août et débarque en France en octobr e .

A peine un mois plus tard , il s'empa re du pouvoir en renversant le Directo ire par le coup d 'État du 18 Bruma ire (9 novembre 1799).

La guerre se poursuivra malgré un bref intermèd e entre 1803 et 1805 .

Cet intermina ble conflit poussera Napoléon à mener des campagnes à travers toute l'Europe , jusqu 'à Waterloo , en 1815 .. »

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